« Swim with dolphins »... encore un des rêves de petite fille d'Anke (elle est mignonne, hein?) qui me faisait rouler par terre de rire à chaque fois qu'elle l'évoquait. Je dois dire à sa décharge qu'elle souffre d'un grave traumatisme animalier datant de l'enfance. A l'âge de 7 ans, elle a loupé l'occasion en or de nager avec des tortues géantes (quelque part en Amérique du Sud), par pure couardise, alors qu'elle en mourait d'envie. Aujourd'hui, c'est son plus grand regret. Alors comprenez qu'elle ne pouvait pas passer à côté des dauphins dont regorge le littoral de Kaikoura.
Une fois de plus, j'ai dit, conciliante: « allez, pourquoi pas? ». Je m'imaginais en bikini dans une piscine patauger avec Flipper et ses amis... Une fois de plus, je suis tombée dans un traquenard et ai moins fait la maligne une fois le moment arrivé. Après avoir été forcée d'enfiler un ridicule costume de femme-grenouille, j'ai frôlé l'hypothermie et la noyade au milieu d'une mer déchaînée avec une horde de dauphins sauvages qui me couraient après et une bande d'abrutis qui poussaient des cris allant de la chèvre au youyou marocain.
Bon j'admets, je noircis un peu le tableau. Ce fut globalement une très bonne expérience. Après la séance de déguisement, on nous a passé un petit film informatif, nous prévenant entre autres que les « dusky dolphins »que nous allions voir étaient 100% sauvages et qu'il ne fallait pas s'attendre à ce qu'ils viennent spontanément faire joujou avec nous: « Sometimes the dolphins are interested. Sometimes not ».
Ces choses mises au clair, un bateau nous a emmenés à une dizaine de minutes du littoral sur une mer assez agitée, ce qui a été suffisant pour déclencher chez Anke un bon vieux mal de mer (qui lui a passé pendant la séance de natation, mais a repris de plus belle après).
Le moment de plonger est arrivé... vous n'allez pas le croire, mais j'avais presque plus peur qu'à l'instant où j'ai dû sauter de l'avion en parachute. A 4700m d'altitude, au moins, il n'y a pas de vilains animaux sauvages susceptibles de venir vous croquer le bout des palmes, et puis il y a Brad pour vous protéger.
Comme je suis une grande fille courageuse, j'ai sauté quand même dans l'océan glacé qui a vite fait de transpercer ma combinaison. Après avoir manqué de peu la mort par suffocation avec le masque de plongée dont j'ai mis un moment à comprendre le système (ahhhh, ce n'est pas par le nez qu'il faut inspirer), je me suis concentrée sur l'objet de mon déplacement: les dauphins. On nous avait conseillé, pour les faire venir à nous, de faire des « dolphin-like noises »... le problème c'est que j'avais aucune idée des sons émis par le dauphin, n'ayant pas regardé Flipper dans ma jeunesse, et l'initiation à la langue dauphine n'étant pas incluse dans le prix de l'expédition. Je m'étais dit que j'allais copier sur mes camarades... mais j'ai vite changé d'avis en les entendant. Autour de moi, une véritable cacophonie. Bêlements, roucoulements, glapissements, CNI (cris non identifiés)... rien de très dauphinesque à mon humble avis. J'ai pensé que ces pauvre dauphins en avaient très certainement assez de se faire alpaguer tous les jours par des touristes imbéciles qui n'ont aucune idée de leur langage, et ai développé ma propre tactique: le foutage de paix, autrement dit: le silence. De toute façon, j'avais la bouche pleine (tuba) et mes parents m'ont toujours dit que ce n'était pas poli de parler la bouche pleine. Je pensais que ma tactique marchait pas mal .En une demi-heure, j'ai vu de très près plusieurs dauphins passer en-dessous de moi dans l'eau et la queue de certains à la surface. Sans compter ceux qui faisaient des sauts à quelques mètres. J'étais satisfaite... jusqu'à ce qu'Anke me raconte, verte (mal de mer) mais enchantée, que les dauphins étaient venus à elle par dizaines, faisaient des figures autour d'elle, et que l'un semblait même la suivre (encore un admirateur de plus). Son secret? Elle a tenté plusieurs chansons sans grand succès, et après avoir trouvé un air qui avait l'air de plaire aux dauphins, elle en a fait des variations sur plusieurs ton et à plusieurs vitesses. Après le joueur de flûte de Hamelin, la fredonneuse de Kaikoura?! En entendant cela, je suis devenue verte moi aussi... de jalousie.
La prochaine fois, je tente la Marseillaise. Non mais.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
8 commentaires:
Bon. Il reste le tourisme spatial. Chiche ?
Pour te réconforter, t'as qu'à dire à Anke qu'il y a ben que les bêtes pour se reconnaître entre elles...
Bisous
Père
@A.N. : oui, si l'institut finance la combinaison.
@Pinouchéri: merci pour tes mots compatissants, ça change de tous ces gros vilains qui font que se moquer.
je comment à mort mais la censure opère.
5 jours sans post ... Tout va bien ? Vous zavez été kiwitées ?
Chère Mélanie,
Je ne comprend pas de pas avoir de vos nouvelles. Etes-vous dans un coin perdu sans aucune conexion! En tout les cas, vos nouvelles aventure me manque.
Toujours votre admirateur pationné
Yoann O'Nimouse
Question: Es-tu encore en vie?
Père inquiet
Reponse a tous les affolles: ich lebe noch!!!
C'est juste que dans ce f*** pays c la croix et la baniere pour trouver le wifi (prononcer ouialle faille).
Les 2 prochains posts sont prets et devraient etres publies sous peu.
La j'ecris d' un cafe qui met un ordi gracieusement a dispo de ses clients...
Bons baisers de Queenstown avant de retourner dans la pampa
PS: merci Grande Chef pour la sponsorisation partielle de la combi. Des volontaires pour le reste?
Enregistrer un commentaire