C'est en direct de l'avion qui nous emmène à Auckland que je vais vous conter l'exploit de Denis qui a réussi, en un après-midi, à nous rendre presque sympathiques deux genres d'endroits que nous fuyons habituellement: les galeries commerciales et les banques.
Notre vétéran bouddhiste retraité gourmet (je resitue le personnage pour ceux qui n'ont pas la mémoire des prénoms) est doté d'un 6e sens pour détecter les endroits où l'on peut manger (ou du moins goûter) gratuitement... Anke a glissé dans la conversation qu'elle avait un peu faim... et ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, c'est le moins qu'on puisse dire.
Deux minutes après, nous étions chez Macy, où de souriantes jeunes filles déguisées en vaches (désolée les gars, j'ai pas eu le réflexe de sortir l'appareil) nous tendaient des petites briques de lait et des mini paquets de cookies. Le tout dans un cadre bucolique dont Carrefour, Cora and Cie feraient bien de s'inspirer:
Contrairement aux apparences, ceci n'est pas un magasin de fleurs!
Nous avons enchaîné avec le « farmer's market » de la Crocker Galleria
sympathique plafond!
où nous nous picorâmes à chaque stand
Denis nous indiquant du doigt notre prochaine victime: le vendeur de petites sauces orientales servies sur du bon pain fourré aux épinards
avant d'aller nous mettre pour quelques minutes à l'abri de la foule sur le toit du bâtiment:
Anke a fait part à notre guide de la nécessité pour elle de retirer de l'argent. Qu'à cela ne tienne! Non seulement il nous a trouvé une banque dans les 5 minutes, mais une banque au cadre tellement agréable qu'on aurait presque envie de s'y attarder...
notez au premier plan l'œuvre d'art en forme de cœur qui est un des symboles de San Francisco. On en voit un peu partout dans la ville, comme les ours à Berlin ou les vaches je ne sais plus où (help please!).
une banque où il fait bon retirer de l'argent
Nous étions tellement enchantées que Denis nous a emmenées au musée de l'histoire de cette banque (Wells Fargo) où dans une diligence d'époque,
l'ancêtre du camion blindé
nous avons écouté un documentaire sur les difficiles conditions de voyage des convoyeurs de fonds d'autrefois, qui mettaient plus d'un mois pour aller de New York à San Francisco dans un véhicule plus que bondé (jusqu'à 8 personnes) où chaque secousse équivalait à un bleu... sans compter le danger que représentaient les bandits de grand chemin...
Après avoir titillé la moustache d'un des plus redoutables d'entre eux (j'aime le risque)
Black Bart, dont je n'ai toujours pas compris le surnom
je suis allée faire imprimer ma trombine sur des billets de banque
un exemplaire unique qui vaudra de l'or plus tard
Les poches pleines, nous nous sommes dirigés vers le port où nous avons assisté à la fin du « Saint Stupid's day festival » sur la Justin Herman Plaza, un événement qui a lieu chaque année le 1er avril et dont le mot d'ordre est de faire n'importe quoi.
cherchez l'intrus
J'ai malheureusement raté la photo de la fille qui faisait du monocycle torse nu avec comme inscription « boobs for peace »(traduction: des nichons pour la paix) mais en compensation, j'ai un splendide cliché qui fera regretter à plus d'une (ou d'un) célibataire de ne pas avoir été là:
Séchez vos larmes, avec un peu de chance, il sera encore là le 1er avril prochain...
Bon, c'est bien gentil toutes ces clowneries, mais ça ne nourrit pas son homme ni ses jeunes filles!
Après une razzia sur les boulettes de viande dans une brasserie allemande au nom ex-chancelant:
buffet gratuit entre 16h et 18h
et une dégustation de frozen yoghurt dans un cadre idyllique,
nous étions calorifiquement parlant armés pour grimper jusqu'au nord de la ville, en passant par le
san franciscain qui n'a rien à voir avec le Broadway new yorkais mais se rapprocherait davantage du Pigalle parisien.
Fourbues (le masculin ne l'emporte pas cette fois-ci, car notre guide est increvable, marchant quotidiennement des kilomètres), nous avons atteint la fameuse « crookedest street » (traduction littérale: la rue la plus sinueuse) qui contrairement à ce qu'essaie de faire croire l'office de tourisme n'est peut-être pas la plus sinueuse du monde, mais en tout cas la mieux mise en valeur et la plus photographiée de la ville.
la célèbre portion de la Lombard Street vue d'en bas
...et vue d'en haut. Si vous regardez bien, on voit au loin la tour dont les autorités américaines m'ont interdit de prononcer le nom.
Inutile de préciser que ce soir-là, nous avons bien dormi
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