Jeudi, nous nous sommes rendues à Te Puia, village maori à 2km (à pied, ça use les souliers) au sud de Rotorua, en plein centre d'une vallée géothermale (2 en un, spécial touristes).
Nous en avons appris un peu plus sur la culture maorie (je ne sais toujours pas si cet adjectif s'accorde ou pas, help!) à l'occasion d'une visite guidée animée par une Maorie très enthousiaste.
Elle a commencé la visite par un petit cours de langue. Après nous avoir salués dans la langue de sa tribu (kia ora, se prononce à peu près comme « qui aura » et signifie aussi "bienvenue"), elle a attiré notre attention sur le panneau indiquant l'impressionnant nom du site:
traduction: « le lieu de rassemblement des groupes guerriers de Wahiao »
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'en matière de toponymie, les Maori sont friands de mots composés « à l'allemande ». Le nom de village le plus long comporte 48 lettres, toute l'histoire de sa création est dedans (pratique, au moins on sait où on met les pieds). A côté de ça, notre « anticonstitutionnellement », c'est du pipi de chat (et en plus, c'est même pas un nom de village).
Pour ceux que ça intéresse, Rotorua signifie « deuxième lac », non pas parce que c'est le deuxième plus grand du pays, mais parce que c'est le deuxième lac sur (et non pas dans) lequel l'explorateur topobaptiste Ihenga est tombé au 14e siècle.
Après cette petite leçon de maori pour grands débutants (niveau A0), notre guide nous a initiés à l'artisanat local.
Avant de nous emmener dans un atelier de tissage, elle nous a montré comment on prépare la matière première: des feuilles de lin qui ressemblent à s'y méprendre à des feuilles de yucca. C'est assez impressionnant de voir qu'en les « râpant »avec un coquillage, on peut en faire des fils très fin (essayez avec votre yucca, peut-être que ça marchera aussi, qui sait).
A partir de ça, on peut fabriquer l'absolument inconfortable « piu piu », costume de danse traditionnel
un exemplaire sur la bête
ou de très jolis sacs à main
qu'on ne peut de toute façon pas ramener à la maison puisqu'ils ne passeraient pas la frontière, étant composés de fibres végétales (on ne rigole pas avec les lois sanitaires dans ce pays).
Nous avons continué avec l'école de sculpture.
En exclusivité pour vous Mesdames et Messieurs: ce modèle réduit du pavillon néozélandais à l'expo internationale de Shanghai
le vrai, en cours de fabrication, fera 10 mètres de haut.
Enfin, nous avons eu droit à l'incontournable spectacle folklorique maori qui nous a prouvé que le haka n'était pas une pure invention des rugbymen pour intimider l'adversaire.
Désolée, on ne voit pas grand chose. Le Maori en gros plan qui tire la langue, ce sera pour plus tard. De toute façon, si je mettais la photo maintenant, plus personne ne lirait mon blog.
Cette danse guerrière a précédé l'accueil traditionnel : frottage de nez avec un touriste choisi pour représenter la masse.
Le reste du spectacle a eu lieu dans la maison communale cette fois-ci ouverte au public (encore heureux, vu le prix de l'entrée sur le site). Nous avons assisté entre autres à des danses féminines avec poi, une espèce de balle en plastique (ou autre matériau non identifié qui en a la consistance) au bout d'une ficelle que l'on frappe contre le bras. Pas évident à expliquer, regardez sur cette photo où on les devine malheureusement davantage qu'on ne les voit.
Ces festivités terminées, nous avons fait un tour dans le parc.Nous avons été très déçues par le geyser Pohutu qui est très contrariant. Certes, il est en éruption constante, ce qui est déjà rare, mais Monsieur n'a pas daigné dépasser les 7 ou 8 mètres alors qu'il atteint très souvent les 30. On l'a intimidé, je ne vois que ça.
Nous sommes repassées devant moults hot pools et mud pools dont je vous épargne les photos (quand on en a vu une, on les a toutes vues). Si j'ai bien compris le panneau explicatif, les mares de boue sont composées de kaolin blan et silice. Si ça parle à quelqu'un...
Une nouveauté quand même: la mare de cuisson naturelle dans laquelle les Maori font bouillir du maïs
OK, on voit surtout de la vapeur.
Nous avons terminé avec la « maison du kiwi » où j'ai vu mon premier spécimen pas empaillé (malheureusement pour vous, les photos étaient interdites, l'animal étant farouche et fragile). Ça a confirmé ce que je craignais: c'est ni plus ni moins un ballon affublé d'une tête, avec une démarche de pingouin. Quelle idée d'avoir choisi ça comme symbole national. Ceci dit, ils sont attachants. J'en ai apprivoisé un dans le magasin de souvenirs:
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4 commentaires:
Coucou Mélanie,
Toujours avide de la suite de vos aventures, j'attends tous les post avec impatience !
Pour te répondre :
- il semble qu'en français "maori" s'accorde (il existe un bouquin s'appelant "Princesse maorie")
-les Gallois sont plus forts que les Neo-Zélandais : dans ma jeunesse aventureuse (ben, oui, moi aussi ...), je suis passée par un patelin qui s'appelait (je vais à la ligne..)
Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch (58 lettres)
comme tu vois, le souvenir est tellement vivace que j'ai su le reprendre sans faute...joke: merci Google
- le kaolin blanc et silice de tes mares de boues, je pense que c'est ce qui est en l'air en ce moment au-dessus de l'Europe et empêche tous les avions de voler (heureusement que votre périple se situe dans l'hémisphère sud).
Suite au prochain post
Bises
Foune
Merci Tata pour ces compléments d'info!
pff, jamais un espace pour en placer une.
Je disais donc: la société des dauphins est très organisée. Les dauphins ne naissent pas égaux à la naissance. Certains sont dotés d'une aptitude à la communication. Ils se précipitent vers Anke. D'autres plus timides tournent autour sans jamais oser. Ils font des cabrioles, foi de dauphin, mais complètement anachroniques et hors de propos. Du coup, Mélanie avale le tuba et puis rève à un dauphin issu de la high society, un dauphin pas ordinaire issu de la crème des dauphins, du gratin dauphinois en résumé
Quand je seai grand, je ferai dauphin timide, n'en déplaise à Anke.
Je ne comprends pas le rapport avec les Maori (vous seriez-vous par hasard trompe de post?) mais merci quand meme pour ce joli commentaire reconfortant!
Dauphinement votre
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