17 avril 2010

18. Rotorua la Puante

Certains font du camping sauvage. Nous, on fait du couch surfing sauvage. Après nous être attardées un peu plus longtemps que prévu à Hot Water Beach (une œuvre d'art, ça ne se crée pas toujours en 5 minutes), nous avions l'ambition un peu optimiste (pour ne pas dire absolument irréaliste) de rallier Rotorua avant la tombée de la nuit. Résultat: le coucher de soleil est imminent, nous sommes dans la pampa sans un backpacker hostel à l'horizon, notre seul espoir de ne pas passer la nuit dehors est l'église de bord de route devant laquelle nous nous sommes faites déposer. (ou « fait »? Hilfe, mes chers collègues!!) C'est là que notre sauveur est arrivé. Un automobiliste nous a offert l'hospitalité, devant nos mines perplexes et méfiantes il s'est exclamé « You're safe, I'm a chemist! »(vous êtes en sécurité, je suis pharmacien), il n'en a pas fallu davantage pour nous convaincre. C'est ainsi que nous avons passé la nuit dans la confortable chambre d'amis de l'accueillant sosie de Ben Stiller à Waihi Beach (encore une fois, sortez vos cartes) qui a poussé l'hospitalité jusqu'à nous faire à manger. Le lendemain midi, grâce à un maçon maori, un web designer anglais et un routier kiwi



bel engin



dont nous avons compris à peu près 2% du discours (mis à part cela il était très gentil, s'arrêtant exprès là où le paysage valait spécialement le coup d'œil), nous étions à Rotorua. « It was not me! », voilà ce qu'Anke et moi nous sommes exclamées exactement au même moment (les grands esprits se rencontrent) alors qu'on approchait du but. C'est une ville qu'on sent avant de voir, une ville où tu peux péter tranquillement et mettre la puanteur sur le dos du souffre: « c'est pas moi c'est le souffre » (pour changer du chat qui a le dos bien large) C'est également une ville très touristique – ce n'est pas pour rien qu'elle est surnommée



et très maorie -un tiers de la population- en témoignent pas exemple les ornements à l'intérieur des arrêts de bus et même du Mac Do

prise à travers la vitre bien sûr, je ne m'abaisserais pas à mettre un pied dans ce temple du capitalisme, n'est-ce pas sister?! ;-)

Avant de commencer notre exploration, nous avons cherché un logement pour la nuit (le couch surfing sauvage est réservé aux cas de grande détresse) et avons atterri dans le surprenant « Cactus Jacks Backpackers »:



Plus Tex Mex, tu meurs. Pas moyen de se prélasser tranquillement dans le « hot pool »
sans se faire reluquer par...


un tyrannosaure Mex!! Et tu ne risques pas d'oublier de faire ta vaisselle:


Délestées de nos bagages, nous sommes parties pour une ballade dans la ville. Nous sommes passées par un gentil petit village maori, Ohinemutu, qui n'a rien d'extraordinaire mais a constitué une bonne introduction pour des béotiennes comme nous.



la « gathering house », maison communale qui se trouve dans chaque village et où sont célébrés mariages, naissances, fêtes... L 'équivalent de notre mairie, à la différence que chez les Maori, il faut enlever ses chaussures avant d'entrer.

« Il a pas l'air commode, l'animal »,dirait quelqu'une de mes connaissances. Les sculptures maories sont en général très menaçantes.

Nous avons continué notre promenade dans le parc volcanique Kuirau. C'est là que nous avons commencé à comprendre ce que l'expression « activité géothermale élevée » signifie concrètement. A chaque coin de parc, des barrières et de la vapeur indiquent la présence d'un « mud pool » (boue bouillonnante)


ou d'une source d'eau tellement chaude qu'on se brûle si on s'aventure dedans:
et en plus, ça pue

Nul, on peut même pas se baigner... Au mieux, on prend un bain de pieds dans un spa aménagé, acceptant l'invitation d'un trempeur de pieds blagueur qui était là avant nous: « Do you want to share diseases with us? »

. Excusez l'autochtone qui a mal cadré...on voit à peine le bassin mais on le devine.

Maori, eau bouillante, gadoue, puanteur, vous en voulez encore? Rendez-vous dans le prochain post. Vous en avez assez et préférez plus d'aventure? RV dans le post 20. Le blog dont vous êtes le héros.

2 commentaires:

Anne a dit…

C'est du pipi de chat, ton volcan. On en a des bien plus soufreteux en Europe... tu pourrais remballer ton free-fly très vite ...

Mélanie a dit…

attends, attends, ce n'etait qu'une mise en bouche... c toi qui va pouvoir remballer tes minables volcans europeens. On descend sur l'ile du sud, la-bas c plus de la rigolade.