Les horreurs du post 39 vous ont plu, vous en voulez encore?
Voici le briquouille de kangourou
disponible également version porte-clé et décapsuleur
et le masse-tête kangourou, qui peut également faire office de gratte-dos.
Ceux qui sont déjà allés aux USA connaissent probablement déjà le fameux « beef jerky », ces morceaux de bœuf séchés, aromatisés et glutamatisés sur lesquels notre herbivore de la salle des profs se serait jeté il n'y a pas si longtemps. Eh bien en Australie, ils font la même chose... avec les animaux qu'ils ont sous la main.
Il ne manque plus que le koala jerky.
C'est aux « Night markets » de Cairns que j'ai déniché ces insolites souvenirs... Un marché couvert où on peut faire, voir, manger et surtout acheter diverses choses jusqu'à 23h30, ce qui relève de l'exceptionnel dans un pays où la majeure partie des rideaux sont baissés à 17h. Des magasins de souvenirs en pagaille, mais aussi des prestations de service. Ça m'a rappelé le Maroc, en plus calme, plus aseptisé et moins authentique.
Sur ce bazar australien, j'ai appris à parler anglais comme une co...
iffeuse (qu'alliez-vous vous imaginer). « La raie » (pas celle à pois bleus), « pas droit ».... j'ai enrichi considérablement mon vocabulaire capillaire pour la modique somme de 12 dollars (je vous laisse convertir, sachant que 1AUS$=0,7€) sans shampoing ni séchage. Au passage, je me suis fait rafraîchir et dégrader la tignasse, dont les pointes étaient toutes desséchées par le soleil et l'eau de mer. L'occasion de rattraper les maladresses de la dernière coupe ankienne qu'on va qualifier de dentelée pour ne pas heurter les sensibilités. Heureusement que j'ai les cheveux frisés.
J'ai continué mes pérégrinations le porte-monnaie (tout neuf, en peau de kangourou) à la main, résignée à jouer le rôle de la touriste de base l'espace d'une soirée.
« Chinese massage (feet, calfs, neck, back, arms), 40 minutes, 15$ » (environ 10 €), c'est une offre qui ne se refuse pas, surtout quand on a la nuque un peu tendue après un stage intensif de plongée.
Après m'être fait désinfecter les pieds dans une bassine de thé (pourquoi pas), je me les suis fait pétrir par une mignonne petite masseuse coréenne (cherchez l'erreur) fraîchement arrivée au pays des tortionnaires de kangourous où elle compte parfaire son anglais encore hésitant. Alors qu'elle me faisait laborieusement la conversation (mit Händen und Füssen, laissant parfois le massage en plan pour me mimer un mot manquant, genre « Eifel Tower »), qu'aperçois-je en arrière-plan?
Un marchand dont l'écharpe vivante se marierait à merveille avec ma nouvelle robe et changerait de l'éternel bout de tissu rose que je me trimballe tous les jours autour du cou depuis plus de deux mois (déjà!).
40 minutes plus tard, je me rue vers son stand. Coup de chance, il avait encore le modèle en stock. Il m'a laissée l'essayer...
Admirez au passage les effets de mon passage chez le coiffeur (oui je sais, j'ai le haut du soutif qui dépasse. Et alors?)
Quelle déconvenue! L'écharpe ne tenait pas autour de mon cou merveilleusement détendu, me glissant sur les pieds au bout de deux minutes.
Je suis condamnée au port de l'écharpe rose à perpétuité... Triste sort.
27 mai 2010
43. Défilé de mode sous-marin
Une fois échappées de l'asile, nous avons pris le premier bateau pour aller nous cacher en pleine mer. Nous comptions sur la discrétion des poissons, espérant qu'ils possèderaient tous la qualité principale de la carpe malgré la grande diversité des espèces - pas moins de 1500 répertoriées dans la grande barrière de corail.
C'est parti pour 2 jours de croisière sur le « Reef Encounter », notre Calypso à nous.
Idyllique.
Voici notre petit nid d'amour, dont on ne voit malheureusement pas l'adorable hublot, situé sur le côté gauche. (vous pouvez cependant l'apercevoir de l'extérieur sur la photo précédente: c'est celui du milieu, le 3e à partir de la gauche)
certains portent un bonnet rouge. Moi, c'est une écharpe rose.
Pendant 2 jours, nous avons pratiqué la plongée à outrance, 4 ou 5 fois par jour dès 6h du mat!! (que c'est mignon des petits poissons au saut du lit) J'en ai attrapé une ampoule au gros orteil gauche à cause de ma palme, zavez qu'à voir (on a les pieds sensibles chez les Piquenard... encore une tare familiale dont j'ai hérité).
Absolument fascinant, je ne vois pas d'autre mot. N'ayant pas bénéficié d'introduction à la faune et à la flore des bas-fonds locaux, je me suis vue obliger de baptiser moi-même les acteurs de la vie sous-marine. Un petit pot-pourri:
-le Gros Multicolore (à dominance bleu et violet) solitaire et probablement aveugle, vu qu'il n'arrêtait pas de se cogner dans les roches et coraux.
-les PPTTF (Petits Poissons Turquoise Tout Frétillants) qui se déplacent comme des spermatozoïdes en bancs d'au moins 500 (grossière estimation, je n'ai absolument pas le compas dans l'œil) (et heureusement car ça doit faire mal)
-les Minuscules Bleu Électrique (exactement la couleur dans laquelle je cherche -en vain- une robe depuis le début du voyage)
-Mister Noeud Pap orange sur costume noir (la classe)
-Pinocchio (un pif à côté duquel celui de Cyrano paraîtrait microscopique)
-le Punk fish (dont la crête jaune est aussi longue que le reste du corps)
-la Raie à Pois Bleus (ignorant si c'était celle dont la piqûre est mortelle, je me suis éloignée à grandes brassées)
Mieux qu'un défilé de mode, tout ça. Des couleurs à faire pâlir de jalousie un arc-en-ciel.
Je ne reparle pas des coraux que j'ai déjà décrits la dernière fois.
« Les photos, les photos!! »vous impatientez-vous peut-être...
A mon grand regret j'ai oublié de louer un appareil étanche avant la croisière... et sur le bateau, ils n'en vendaient pas de numériques... je veux voir mes photos tout de suite, moi!! Si on continue la plongée en Asie, ce sera définitivement mon prochain investissement.
J'ai quand même pu emprisonner dans mon appareil un gros poisson de surface:
l'anequeux palmé à crête jaune, espèce toute nouvelle
Sinon, je suis tombée nez-à-nez avec un banc d'énormes poissons apathiques et vilains comme tout (ce n'était pourtant pas des thons), et j'ai enfin vu la tortue d'eau géante ratée la dernière fois (avec les Blonds), à 3 reprises, même.
Rien à voir avec les poissons (ni avec la choucroute, d'ailleurs), mais j'ai vécu un autre moment d'émerveillement esthétique devant le spectacle des bulles générées par les véritables plongeurs (et non pas barboteurs de surface à tuba comme nous) à bouteilles d'oxygène. Remontant en flèche à la surface, elles viennent te chatouiller le visage avant d'éclater au-dessus de ta tête... Magnifique.
Toujours dans l'eau, j'ai expérimenté un type de vertige qui m'était jusqu'ici inconnu: le vertige sous-marin. Tu barbotes tranquillement au-dessus du sommet d'un récif de corail que tu pourrais toucher en tendant le bras mais t'as pas intérêt car c'est très fragile ces bêtes-là et si tout le monde faisait ça elle ne ressemblerait plus à grand-chose, la grande barrière de corail... Quelques mètres plus loin boum, la mer est tellement profonde que tu n'en vois même pas le fond, seulement du bleu à n'en plus finir. Saisissant. Ça m'a rappelé mon saut en parachute, c'est pour vous dire.
les parties foncées correspondent aux récifs, les claires aux profondeurs abyssales.
Étonnamment, l'équipage était très sympathique. Jeune (plus que moi...), international et dreadlockeux, ce que je ne vais pas tarder à devenir(dreadlockeuse, pas jeune) si je continue la plongée à cette fréquence sans me coiffer entre deux (j'ai mis une demi-heure à démêler la masse en rentrant). Des vrais passionnés de la mer, et non pas des animateurs blonds (même si certains l'étaient d'extérieur, ils ne l'étaient pas – ou pas encore- dans leur tête) pour touristes attardés. D'ailleurs, une fois de plus, nous aurions pu rester pour travailler quelques jours en échange du gîte, couvert et séances de plongée gratuites... si nous n'avions pas un avion à attraper. Arrrg (grognement de déception).
J'essaie de me consoler en me disant que l'abus de plongée peut être dangereux pour la santé mentale chez certains individus... comme moi. J'ai rêvé de poissons pendant 2 nuits, c'est grave, docteur?
C'est parti pour 2 jours de croisière sur le « Reef Encounter », notre Calypso à nous.
Idyllique.
Voici notre petit nid d'amour, dont on ne voit malheureusement pas l'adorable hublot, situé sur le côté gauche. (vous pouvez cependant l'apercevoir de l'extérieur sur la photo précédente: c'est celui du milieu, le 3e à partir de la gauche)
certains portent un bonnet rouge. Moi, c'est une écharpe rose.
Pendant 2 jours, nous avons pratiqué la plongée à outrance, 4 ou 5 fois par jour dès 6h du mat!! (que c'est mignon des petits poissons au saut du lit) J'en ai attrapé une ampoule au gros orteil gauche à cause de ma palme, zavez qu'à voir (on a les pieds sensibles chez les Piquenard... encore une tare familiale dont j'ai hérité).
Absolument fascinant, je ne vois pas d'autre mot. N'ayant pas bénéficié d'introduction à la faune et à la flore des bas-fonds locaux, je me suis vue obliger de baptiser moi-même les acteurs de la vie sous-marine. Un petit pot-pourri:
-le Gros Multicolore (à dominance bleu et violet) solitaire et probablement aveugle, vu qu'il n'arrêtait pas de se cogner dans les roches et coraux.
-les PPTTF (Petits Poissons Turquoise Tout Frétillants) qui se déplacent comme des spermatozoïdes en bancs d'au moins 500 (grossière estimation, je n'ai absolument pas le compas dans l'œil) (et heureusement car ça doit faire mal)
-les Minuscules Bleu Électrique (exactement la couleur dans laquelle je cherche -en vain- une robe depuis le début du voyage)
-Mister Noeud Pap orange sur costume noir (la classe)
-Pinocchio (un pif à côté duquel celui de Cyrano paraîtrait microscopique)
-le Punk fish (dont la crête jaune est aussi longue que le reste du corps)
-la Raie à Pois Bleus (ignorant si c'était celle dont la piqûre est mortelle, je me suis éloignée à grandes brassées)
Mieux qu'un défilé de mode, tout ça. Des couleurs à faire pâlir de jalousie un arc-en-ciel.
Je ne reparle pas des coraux que j'ai déjà décrits la dernière fois.
« Les photos, les photos!! »vous impatientez-vous peut-être...
A mon grand regret j'ai oublié de louer un appareil étanche avant la croisière... et sur le bateau, ils n'en vendaient pas de numériques... je veux voir mes photos tout de suite, moi!! Si on continue la plongée en Asie, ce sera définitivement mon prochain investissement.
J'ai quand même pu emprisonner dans mon appareil un gros poisson de surface:
l'anequeux palmé à crête jaune, espèce toute nouvelle
Sinon, je suis tombée nez-à-nez avec un banc d'énormes poissons apathiques et vilains comme tout (ce n'était pourtant pas des thons), et j'ai enfin vu la tortue d'eau géante ratée la dernière fois (avec les Blonds), à 3 reprises, même.
Rien à voir avec les poissons (ni avec la choucroute, d'ailleurs), mais j'ai vécu un autre moment d'émerveillement esthétique devant le spectacle des bulles générées par les véritables plongeurs (et non pas barboteurs de surface à tuba comme nous) à bouteilles d'oxygène. Remontant en flèche à la surface, elles viennent te chatouiller le visage avant d'éclater au-dessus de ta tête... Magnifique.
Toujours dans l'eau, j'ai expérimenté un type de vertige qui m'était jusqu'ici inconnu: le vertige sous-marin. Tu barbotes tranquillement au-dessus du sommet d'un récif de corail que tu pourrais toucher en tendant le bras mais t'as pas intérêt car c'est très fragile ces bêtes-là et si tout le monde faisait ça elle ne ressemblerait plus à grand-chose, la grande barrière de corail... Quelques mètres plus loin boum, la mer est tellement profonde que tu n'en vois même pas le fond, seulement du bleu à n'en plus finir. Saisissant. Ça m'a rappelé mon saut en parachute, c'est pour vous dire.
les parties foncées correspondent aux récifs, les claires aux profondeurs abyssales.
Étonnamment, l'équipage était très sympathique. Jeune (plus que moi...), international et dreadlockeux, ce que je ne vais pas tarder à devenir(dreadlockeuse, pas jeune) si je continue la plongée à cette fréquence sans me coiffer entre deux (j'ai mis une demi-heure à démêler la masse en rentrant). Des vrais passionnés de la mer, et non pas des animateurs blonds (même si certains l'étaient d'extérieur, ils ne l'étaient pas – ou pas encore- dans leur tête) pour touristes attardés. D'ailleurs, une fois de plus, nous aurions pu rester pour travailler quelques jours en échange du gîte, couvert et séances de plongée gratuites... si nous n'avions pas un avion à attraper. Arrrg (grognement de déception).
J'essaie de me consoler en me disant que l'abus de plongée peut être dangereux pour la santé mentale chez certains individus... comme moi. J'ai rêvé de poissons pendant 2 nuits, c'est grave, docteur?
42. Derniers instants d'une colocation temporaire
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.
Le bon Jean (de Bayonne) avait raison, car notre pêcheur a fini par attraper un poisson de taille honorable l'avant-dernier jour de notre périple. Il était temps.
Alors que je dévorais voracement mon San Antonio (improbable découverte dans une librairie d'occasion d'Airlie Beach) et Anke la fin de son Jane Eyre (ma prochaine victime) en front de mer à Cairns, il a savamment désentraillé, désarêté et découpé la bête
j'ai intérêt à faire gaffe à mon karma car je ne tiens pas à être réincarnée en poisson comestible
puis l'a faite cuire avec les 3 quarts d'une tête d'ail (autrement dit une dizaine de gousses) et du vin rouge, contribuant au vidage des fonds de bouteille et des placards du camping car avant sa restitution à la Car Rental Company.
Délichiousse, je ne vois pas d'autre mot. De plus, la protection anti-vampires est incluse dans le prix et assurée pour au moins 2 jours.
En guise de dessert (rons-nous la ceinture), nous avons dégusté les derniers Tim Tam. Vous ne savez pas ce que c'est? Un biscuit institutionnel en Australie, enrobé de et fourré au chocolat, de la trempe de nos Petits Ecoliers. Les traditionnels sont au lait, mais ils existent aussi en blanc, noir, crunchy, caramel, etc., bref, ils n'échappent pas aux tentatives de diversification commerciales alors que comme pour les Carambars, les Petits Lu etc, rien ne vaut les traditionnels (non?).
admirez cet impressionnant assortiment
La spécificité des Tim Tam, c'est qu'ils peuvent servir de paille dans une boisson chaude. La démarche à suivre est très simple: on en croque une extrémité, comme avec les Petits Lu, mais attention!!! Ne pas se précipiter voracement sur celle d'à côté, mais s'attaquer à celle d'en face en diagonale, et uniquement celle-là.
votre paille entièrement biodégradable est prête
Ensuite, on trempe le biscuit ainsi mutilé dans son chocolat chaud ou café ou ce que vous voulez du moment que c'est chaud, et on aspire par le moignon émergé...
L'erreur des débutants, c'est de vouloir aspirer trop longtemps. Fatal. En 5 secondes, le biscuit se désagrège et on le retrouve en bouillie au fond de sa tasse. Un carnage.
Au bout de 3 ou 4 essais, on commence à avoir un feeling pour gober le biscuit imbibé pile-poil avant qu'il ne fasse naufrage.
Pour la deuxième gorgée... on prend un autre Tim Tam. Pour la troisième gorgée, encore un autre. Et ainsi de suite jusqu'à la crise d'hyperglycémie.
Conclusion: tout cela n'est qu'un fin stratagème commercial qui incite le couillon de gamin australien (et la couillonne de touriste française, au passage) à s'enfiler la totalité du paquet en une fois pour pouvoir finir son chocolat chaud à la paille.
Puisque j'en suis aux spécialités australiennes, j'en profite pour vous présenter la fameuse « Vegemite ». Une espèce de pâte marron qui ressemble à s'y méprendre à du Nutella … jusqu'à ce qu'on en enfourne allégrement une généreuse cuillerée et la recrache aussi sec en courant aux toilettes. Sa composition: extrait de levure, eau et sel... Pas de risque de terminer le pot à la petite cuillère (ou encore mieux, au doigt) malgré (ou plutôt à cause de) les indéniables qualités nutritionnelles du produit. Le Vegemite se tartine avec parcimonie sur du pain, au-dessus d'une couche de beurre si on le désire (ça aide à faire passer la pilule). C'est l'équivalent australien du « Marmite »(rien à voir avec la casserole obèse: prononcer « marmaille-te ») dont les Anglais (et notre bouffeur de soja de la salle des profs) raffolent tant. Paraît qu'il y a une différence au goût et dans la composition. Pour moi, c'est du pareil au même: edible, but not enjoyable.
si c'était vraiment si infâme, il n'aurait pas un sourire si authentique... Remerciements à Mac Do (si si...) pour l'échantillon gracieusement mis à notre disposition.
J'en reviens à notre Dernier Déjeuner...
La peau du ventre bien tendue, nous nous sommes dirigés, la mort dans l'âme, vers la Car Rental Company pour restituer la Norimobile... L'enterrement de nos 10 jours de colocation...
Pensiez-vous que notre gentleman australo(non pas pithèque mais)-japonais pouvait nous quitter comme ça, sans une dernière attention?
Avec sa prévenance habituelle, il a jugé dangereux (pour nous-mêmes et pour autrui) de nous laisser livrées à nous-mêmes après son départ pour Sydney. Le camping car étant déjà rendu, il a loué un autre véhicule à 4 roues dans un supermarché pour nous déposer à un endroit où nous serions en sécurité et ne risquerions pas de troubler l'ordre public.
admirez au passage mon nouveau collier pur cristal (on en trouve partout ici, de toutes les couleurs) assorti à ce satané foulard.
Le bon Jean (de Bayonne) avait raison, car notre pêcheur a fini par attraper un poisson de taille honorable l'avant-dernier jour de notre périple. Il était temps.
Alors que je dévorais voracement mon San Antonio (improbable découverte dans une librairie d'occasion d'Airlie Beach) et Anke la fin de son Jane Eyre (ma prochaine victime) en front de mer à Cairns, il a savamment désentraillé, désarêté et découpé la bête
j'ai intérêt à faire gaffe à mon karma car je ne tiens pas à être réincarnée en poisson comestible
puis l'a faite cuire avec les 3 quarts d'une tête d'ail (autrement dit une dizaine de gousses) et du vin rouge, contribuant au vidage des fonds de bouteille et des placards du camping car avant sa restitution à la Car Rental Company.
Délichiousse, je ne vois pas d'autre mot. De plus, la protection anti-vampires est incluse dans le prix et assurée pour au moins 2 jours.
En guise de dessert (rons-nous la ceinture), nous avons dégusté les derniers Tim Tam. Vous ne savez pas ce que c'est? Un biscuit institutionnel en Australie, enrobé de et fourré au chocolat, de la trempe de nos Petits Ecoliers. Les traditionnels sont au lait, mais ils existent aussi en blanc, noir, crunchy, caramel, etc., bref, ils n'échappent pas aux tentatives de diversification commerciales alors que comme pour les Carambars, les Petits Lu etc, rien ne vaut les traditionnels (non?).
admirez cet impressionnant assortiment
La spécificité des Tim Tam, c'est qu'ils peuvent servir de paille dans une boisson chaude. La démarche à suivre est très simple: on en croque une extrémité, comme avec les Petits Lu, mais attention!!! Ne pas se précipiter voracement sur celle d'à côté, mais s'attaquer à celle d'en face en diagonale, et uniquement celle-là.
votre paille entièrement biodégradable est prête
Ensuite, on trempe le biscuit ainsi mutilé dans son chocolat chaud ou café ou ce que vous voulez du moment que c'est chaud, et on aspire par le moignon émergé...
L'erreur des débutants, c'est de vouloir aspirer trop longtemps. Fatal. En 5 secondes, le biscuit se désagrège et on le retrouve en bouillie au fond de sa tasse. Un carnage.
Au bout de 3 ou 4 essais, on commence à avoir un feeling pour gober le biscuit imbibé pile-poil avant qu'il ne fasse naufrage.
Pour la deuxième gorgée... on prend un autre Tim Tam. Pour la troisième gorgée, encore un autre. Et ainsi de suite jusqu'à la crise d'hyperglycémie.
Conclusion: tout cela n'est qu'un fin stratagème commercial qui incite le couillon de gamin australien (et la couillonne de touriste française, au passage) à s'enfiler la totalité du paquet en une fois pour pouvoir finir son chocolat chaud à la paille.
Puisque j'en suis aux spécialités australiennes, j'en profite pour vous présenter la fameuse « Vegemite ». Une espèce de pâte marron qui ressemble à s'y méprendre à du Nutella … jusqu'à ce qu'on en enfourne allégrement une généreuse cuillerée et la recrache aussi sec en courant aux toilettes. Sa composition: extrait de levure, eau et sel... Pas de risque de terminer le pot à la petite cuillère (ou encore mieux, au doigt) malgré (ou plutôt à cause de) les indéniables qualités nutritionnelles du produit. Le Vegemite se tartine avec parcimonie sur du pain, au-dessus d'une couche de beurre si on le désire (ça aide à faire passer la pilule). C'est l'équivalent australien du « Marmite »(rien à voir avec la casserole obèse: prononcer « marmaille-te ») dont les Anglais (et notre bouffeur de soja de la salle des profs) raffolent tant. Paraît qu'il y a une différence au goût et dans la composition. Pour moi, c'est du pareil au même: edible, but not enjoyable.
si c'était vraiment si infâme, il n'aurait pas un sourire si authentique... Remerciements à Mac Do (si si...) pour l'échantillon gracieusement mis à notre disposition.
J'en reviens à notre Dernier Déjeuner...
La peau du ventre bien tendue, nous nous sommes dirigés, la mort dans l'âme, vers la Car Rental Company pour restituer la Norimobile... L'enterrement de nos 10 jours de colocation...
Pensiez-vous que notre gentleman australo(non pas pithèque mais)-japonais pouvait nous quitter comme ça, sans une dernière attention?
Avec sa prévenance habituelle, il a jugé dangereux (pour nous-mêmes et pour autrui) de nous laisser livrées à nous-mêmes après son départ pour Sydney. Le camping car étant déjà rendu, il a loué un autre véhicule à 4 roues dans un supermarché pour nous déposer à un endroit où nous serions en sécurité et ne risquerions pas de troubler l'ordre public.
admirez au passage mon nouveau collier pur cristal (on en trouve partout ici, de toutes les couleurs) assorti à ce satané foulard.
21 mai 2010
41. Sea, bêtes and sun
Bye bye les bains de mer... J'ai bien fait d'en profiter à Byron Bay et Noosa Head.
De Rockhampton où nous sommes actuellement (enfin... au moment où j'ai commencé à rédiger ce post, ce qui date déjà) jusqu'à Cairns, une bonne partie de la côte est infestée de crocodiles...
de quoi dissuader le nageur le plus acharné
Ces fourbes carnivores se tapissent dans les herbes ou se cachent dans l'eau, et guettent leur proie. Animal ou humain, ils ne sont pas très regardants. L'essentiel, c'est que ce soit de la viande.
Ce qu'il faut faire en cas d'attaque: courir. Vite, et longtemps. Le crocodile est rapide, mais n'a pas d'endurance. J'ai de l'endurance, mais je suis lente. Conclusion: j'ai plutôt pas intérêt à traîner trop près de la mer ou d'une rivière.
Bouh.
Ah ah, on fait moins son malin dans une assiette, préparé à la sauce cajun avec des petits légumes! Gustativement parlant, ça ressemble à s'y méprendre à du poulet bien tendre.
Après une journée de conduite intensive, on a pu s'offrir le luxe de s'arrêter une journée entière à Airlie Beach, charmante petite station balnéaire sur la grande barrière de corail.
Comment résister à une telle offre?
Nous nous sommes donc offert un «day trip » dans un jet boat piloté par 2 blonds bronzés, stupides, dragueurs mais gentils. Le prototype du GO dont le but dans la vie est de se faire plus de kilos de filles que son collègue (Anke qui avait une place privilégiée dans le jet a pu épier la conversation), genre Popeye dans les Bronzés. On se moque des blondes, mais les blonds en tiennent une sacrée couche aussi. Je ne parle pas des blonds naturels qui ne peuvent rien à leur blondeur, mais des blonds volontaires dont la chevelure (et le cerveau aussi, au passage) a été décolorée par le soleil ou l'eau oxygénée. Ceux qui ont choisi leur blond(att)itude.
le moins blond des deux Blonds.
Dès qu'ils ont appris qu'Anke était Allemande, c'était foutu. « I speak German, I took evening lessons with German girls ». « Du hast great Titten », « Du hast nice Arsch », et le reste, ils n'ont pas voulu nous dire, s'auto-censurant. A croire qu'ils avaient appris l'allemand avec la version anglaise de la méthode « Je parle allemand comme un(e) cochon(ne) ». Je ne plaisante pas, ce bouquin existe vraiment, un ami très cher m'en a offert un exemplaire. Pounich, qui en est un adepte, confirmera. Pour ceux (suivez mon regard) qui voudraient rafraîchir ou perfectionner leurs connaissances, c'est une méthode très motivante que je conseille. Les auteurs de Latitudes -NB pour les néophytes: la méthode utilisée à l'institut- devraient en prendre de la graine.
Le livre est disponible sur Amazon pour ceux que ça intéresse:
http://www.amazon.fr/Je-parle-allemand-comme-cochon/dp/2846282021
J'en reviens à mes Blonds. Je n'arrive toujours pas à croire qu'ils ne m'aient pas sorti l'inévitable «Voulez-vous coucher avec moi ce soir? » La phrase doit être trop longue à retenir pour eux... J'ai seulement eu droit au classique et approximatif « Je m'appoile John ». Rhabille-toi, John, tu n'as aucune chance. Ce dernier m'a quand même montré son...
cancer de la peau. Une grosse cicatrice sur le torse.
Effroyable statistique: un Australien sur deux est atteint. On ne plaisante plus avec la protection contre le soleil. Dans chaque magasin de souvenirs, pharmacie, supermarché, il y a des rayons entiers de crème solaire.
la pochette de mes cartes postales
D'ailleurs, je ne me découvre jamais, sauf parfois pour les photos, et encore. Vous comprenez maintenant pourquoi vous me voyez toujours avec ce sempiternel chauffe-épaules (mot belge pour boléro) (ils sont marrants les Belges, hein?) beige. Belge aussi, d'ailleurs, puisque j'en avais fait l'acquisition lors d'une mémorable virée interprofs à Liège.
Je divague (« vague! »), je divague... Désolée.
Nos deux kékés pilotaient comme des malades pour impressionner la viande fraîche. Ils n'ont réussi qu'à impressionner mon genou droit alors que le bleu sur mon genou gauche (glacier, souvenez-vous) avait enfin fini par s'estomper. Je ne serai donc jamais symétrique.
Nous avons d'abord jeté (plus exactement, les Blonds ont jeté) l'ancre sur la « Whitsunday Island » que l'on ne peut pas qualifier autrement que de paradisiaque dans le sens cartepostalien du terme. Mer turquoise, sable blanc d'une finesse exceptionnelle (parfait pour faire des peelings d'après les Blonds, mais interdiction d'en rapporter), palmiers...
sans moi la photo est encore mieux... c'est un fait (mais c'est vexant)
Je disais donc paradisiaque... Tout comme l'enfer est pavé de bonnes intentions, le paradis est couvert de sales bêtes.
D'abord, on s'est fait assaillir par une armée de crabes bleus. « Run, run, they're deadly poisonous!! »nous a hurlé un de nos Blonds blagueurs. Tu parles... on risquait au maximum de se faire mordiller les orteils.
impressionnant quand même
5 secondes après, le petit bonhomme avait creusé son trou et disparu dedans. J'ai des vidéos mais ça prend trop de temps à charger.
Par contre, les petits requins dont est infesté l'océan auraient pu nous faire un peu plus mal.
Ensuite, nous avons été mis en garde contre les serpents pendant le « bush walk », petite balade préprendiale dans la forêt. Nous aurions dû y penser... paradis sur terre implique la présence de serpents. Ils ne nous ont même pas proposé de pommes, ces goujats. Aucun savoir-vivre. C'était différent jadis. Tout se perd.
y compris l'équilibre.
Les petits papillons gloutons ne nous ont pas non plus offert de partager le miel du bâton autour duquel ils étaient agglutinés.
goinfres! rustres!
Conclusion: un peu trop de méchantes bêbêtes pour moi (mais oui je sais la plus grosse bête c'est moi). Je préfère Bonn.
Une île plus loin, nous sommes parties à la rencontre d'autres bêbêtes, sous-marines cette fois-ci.
Après avoir enfilé la combinaison (« wet suit ») anti-méduses et mis le tuba, nous étions prêtes pour le grand plongeon.
Au moment fatidique, que vois-je? Un monstre abyssal.
un air de famille avec Joe Dassin et Dalida (paix à leurs âmes). C'est Gillou qui va être content (si l'ordi de la salle des profs est réparé...)
Celui-là même qu'on voit sur une carte postale sur 10, le « maori wrass ». J'ignore de savoir son nom en français. Mais ce que je n'ignore pas de le savoir, c'est qu'à sa vue j'ai perdu tout mon courage.
Avec le recul, je bénis le Blond qui a recouru à la méthode radicale et m'a poussée à l'eau sans autre forme de procès malgré mes cris d'effroi.
A la frayeur initiale (et à l'inévitable buvage de tasse) a succédé l'émerveillement. Et pourtant, je ne suis pas un sujet facilement émerveillable.
Je peux vous assurer que c'est autre chose que l'aquarium de chez le dentiste ou les reportages du feu commandant Cousteau. A la télé, c'est bien. En vrai, c'est mieux. Des petits poissons jaunes et bleus (probablement des cousins éloignés de Nemo) sont venus par bancs entiers me frétiller sous le nez et me chatouiller les pieds alors que j'admirais épatée les coraux de toutes les couleurs: mauves, bleus, jaunes, rouges(de nos rêveries jaunes et bleues et mauves et pourpres et paraboliques) (seuls les Initiés comprendront la référence filée), certains vivants et ondulants, d'autres déjà pétrifiés.
Mon coup de cœur va au petit poisson blanc à rayures noires dont j'ignore absolument le nom. Très sixties, comme l'espèce de pintade noire à pois blancs (voir post 37).
Dans ma fascination, j'ai perdu la notion du temps (d'autant plus que j'avais enlevé ma montre, cette dernière ne raffolant pas de l'eau). C'est seulement lorsque j'ai aperçu les grands signes que me faisaient au loin l'équipage et les passagers du jet boat que j'ai compris que les 45 minutes s'étaient écoulées.
C'est décidé: en Asie, je passe mon permis de plongée avec Anke.
De Rockhampton où nous sommes actuellement (enfin... au moment où j'ai commencé à rédiger ce post, ce qui date déjà) jusqu'à Cairns, une bonne partie de la côte est infestée de crocodiles...
de quoi dissuader le nageur le plus acharné
Ces fourbes carnivores se tapissent dans les herbes ou se cachent dans l'eau, et guettent leur proie. Animal ou humain, ils ne sont pas très regardants. L'essentiel, c'est que ce soit de la viande.
Ce qu'il faut faire en cas d'attaque: courir. Vite, et longtemps. Le crocodile est rapide, mais n'a pas d'endurance. J'ai de l'endurance, mais je suis lente. Conclusion: j'ai plutôt pas intérêt à traîner trop près de la mer ou d'une rivière.
Bouh.
Ah ah, on fait moins son malin dans une assiette, préparé à la sauce cajun avec des petits légumes! Gustativement parlant, ça ressemble à s'y méprendre à du poulet bien tendre.
Après une journée de conduite intensive, on a pu s'offrir le luxe de s'arrêter une journée entière à Airlie Beach, charmante petite station balnéaire sur la grande barrière de corail.
Comment résister à une telle offre?
Nous nous sommes donc offert un «day trip » dans un jet boat piloté par 2 blonds bronzés, stupides, dragueurs mais gentils. Le prototype du GO dont le but dans la vie est de se faire plus de kilos de filles que son collègue (Anke qui avait une place privilégiée dans le jet a pu épier la conversation), genre Popeye dans les Bronzés. On se moque des blondes, mais les blonds en tiennent une sacrée couche aussi. Je ne parle pas des blonds naturels qui ne peuvent rien à leur blondeur, mais des blonds volontaires dont la chevelure (et le cerveau aussi, au passage) a été décolorée par le soleil ou l'eau oxygénée. Ceux qui ont choisi leur blond(att)itude.
le moins blond des deux Blonds.
Dès qu'ils ont appris qu'Anke était Allemande, c'était foutu. « I speak German, I took evening lessons with German girls ». « Du hast great Titten », « Du hast nice Arsch », et le reste, ils n'ont pas voulu nous dire, s'auto-censurant. A croire qu'ils avaient appris l'allemand avec la version anglaise de la méthode « Je parle allemand comme un(e) cochon(ne) ». Je ne plaisante pas, ce bouquin existe vraiment, un ami très cher m'en a offert un exemplaire. Pounich, qui en est un adepte, confirmera. Pour ceux (suivez mon regard) qui voudraient rafraîchir ou perfectionner leurs connaissances, c'est une méthode très motivante que je conseille. Les auteurs de Latitudes -NB pour les néophytes: la méthode utilisée à l'institut- devraient en prendre de la graine.
Le livre est disponible sur Amazon pour ceux que ça intéresse:
http://www.amazon.fr/Je-parle-allemand-comme-cochon/dp/2846282021
J'en reviens à mes Blonds. Je n'arrive toujours pas à croire qu'ils ne m'aient pas sorti l'inévitable «Voulez-vous coucher avec moi ce soir? » La phrase doit être trop longue à retenir pour eux... J'ai seulement eu droit au classique et approximatif « Je m'appoile John ». Rhabille-toi, John, tu n'as aucune chance. Ce dernier m'a quand même montré son...
cancer de la peau. Une grosse cicatrice sur le torse.
Effroyable statistique: un Australien sur deux est atteint. On ne plaisante plus avec la protection contre le soleil. Dans chaque magasin de souvenirs, pharmacie, supermarché, il y a des rayons entiers de crème solaire.
la pochette de mes cartes postales
D'ailleurs, je ne me découvre jamais, sauf parfois pour les photos, et encore. Vous comprenez maintenant pourquoi vous me voyez toujours avec ce sempiternel chauffe-épaules (mot belge pour boléro) (ils sont marrants les Belges, hein?) beige. Belge aussi, d'ailleurs, puisque j'en avais fait l'acquisition lors d'une mémorable virée interprofs à Liège.
Je divague (« vague! »), je divague... Désolée.
Nos deux kékés pilotaient comme des malades pour impressionner la viande fraîche. Ils n'ont réussi qu'à impressionner mon genou droit alors que le bleu sur mon genou gauche (glacier, souvenez-vous) avait enfin fini par s'estomper. Je ne serai donc jamais symétrique.
Nous avons d'abord jeté (plus exactement, les Blonds ont jeté) l'ancre sur la « Whitsunday Island » que l'on ne peut pas qualifier autrement que de paradisiaque dans le sens cartepostalien du terme. Mer turquoise, sable blanc d'une finesse exceptionnelle (parfait pour faire des peelings d'après les Blonds, mais interdiction d'en rapporter), palmiers...
sans moi la photo est encore mieux... c'est un fait (mais c'est vexant)
Je disais donc paradisiaque... Tout comme l'enfer est pavé de bonnes intentions, le paradis est couvert de sales bêtes.
D'abord, on s'est fait assaillir par une armée de crabes bleus. « Run, run, they're deadly poisonous!! »nous a hurlé un de nos Blonds blagueurs. Tu parles... on risquait au maximum de se faire mordiller les orteils.
impressionnant quand même
5 secondes après, le petit bonhomme avait creusé son trou et disparu dedans. J'ai des vidéos mais ça prend trop de temps à charger.
Par contre, les petits requins dont est infesté l'océan auraient pu nous faire un peu plus mal.
Ensuite, nous avons été mis en garde contre les serpents pendant le « bush walk », petite balade préprendiale dans la forêt. Nous aurions dû y penser... paradis sur terre implique la présence de serpents. Ils ne nous ont même pas proposé de pommes, ces goujats. Aucun savoir-vivre. C'était différent jadis. Tout se perd.
y compris l'équilibre.
Les petits papillons gloutons ne nous ont pas non plus offert de partager le miel du bâton autour duquel ils étaient agglutinés.
goinfres! rustres!
Conclusion: un peu trop de méchantes bêbêtes pour moi (mais oui je sais la plus grosse bête c'est moi). Je préfère Bonn.
Une île plus loin, nous sommes parties à la rencontre d'autres bêbêtes, sous-marines cette fois-ci.
Après avoir enfilé la combinaison (« wet suit ») anti-méduses et mis le tuba, nous étions prêtes pour le grand plongeon.
Au moment fatidique, que vois-je? Un monstre abyssal.
un air de famille avec Joe Dassin et Dalida (paix à leurs âmes). C'est Gillou qui va être content (si l'ordi de la salle des profs est réparé...)
Celui-là même qu'on voit sur une carte postale sur 10, le « maori wrass ». J'ignore de savoir son nom en français. Mais ce que je n'ignore pas de le savoir, c'est qu'à sa vue j'ai perdu tout mon courage.
Avec le recul, je bénis le Blond qui a recouru à la méthode radicale et m'a poussée à l'eau sans autre forme de procès malgré mes cris d'effroi.
A la frayeur initiale (et à l'inévitable buvage de tasse) a succédé l'émerveillement. Et pourtant, je ne suis pas un sujet facilement émerveillable.
Je peux vous assurer que c'est autre chose que l'aquarium de chez le dentiste ou les reportages du feu commandant Cousteau. A la télé, c'est bien. En vrai, c'est mieux. Des petits poissons jaunes et bleus (probablement des cousins éloignés de Nemo) sont venus par bancs entiers me frétiller sous le nez et me chatouiller les pieds alors que j'admirais épatée les coraux de toutes les couleurs: mauves, bleus, jaunes, rouges(de nos rêveries jaunes et bleues et mauves et pourpres et paraboliques) (seuls les Initiés comprendront la référence filée), certains vivants et ondulants, d'autres déjà pétrifiés.
Mon coup de cœur va au petit poisson blanc à rayures noires dont j'ignore absolument le nom. Très sixties, comme l'espèce de pintade noire à pois blancs (voir post 37).
Dans ma fascination, j'ai perdu la notion du temps (d'autant plus que j'avais enlevé ma montre, cette dernière ne raffolant pas de l'eau). C'est seulement lorsque j'ai aperçu les grands signes que me faisaient au loin l'équipage et les passagers du jet boat que j'ai compris que les 45 minutes s'étaient écoulées.
C'est décidé: en Asie, je passe mon permis de plongée avec Anke.
20 mai 2010
40. Une colocation qui roule
Un Japonais, une Allemande et une Française dans un camping car. Il n'y a pas si longtemps, on n'aurait pas donné cher de ma peau.
Les temps ont changé. Aujourd'hui, c'est l'entente plus que cordiale.
Notre Japonais de service est la politesse incarnée et la gentlemanerie en personne. Parfois, c'est un peu difficile de savoir ce qu'il veut et pense vraiment, et nous nous demandons même si ce n'est pas par pure politesse qu'il nous accompagne dans notre virée. Comme il nous a été fourni sans mode d'emploi, c'est avec le temps que nous avons appris à décoder ses réponses et à en saisir les subtiles nuances.
« It's OK! » est sa réplique préférée (sans exagérer, on l'entend une cinquantaine de fois par jour).
Une variante à peu près aussi fréquente: « it's all right ».
Je les prenais pour des parfaits synonymes mais il y a une légère différence: « all right » exprime un tout petit peu plus d'enthousiasme/de satisfaction que « OK ». Je lui ai posé la question pour en avoir le cœur net et il a confirmé.
Ensuite, il y a « It's not too bad ». Là il faut commencer à se méfier, ça pourrait vouloir dire qu'il n'est pas d'accord ou n'aime pas.
Et quand il hésite avant de répondre « it's all right » or « it's OK » or whatever, ça ne peut pas être plus clair: il n'est pas emballé du tout.
Bref, c'est le roi de l'euphémisme.
Prenons deux exemples:
« Nori, are you hungry? »
S'il répond « No, it's all right! », c'est qu'il n'a vraiment pas faim.
« It's OK! »peut être l'indice d'une faim légère mais soutenable.
« Yes, a little bit »indique qu'il n'est pas loin de tomber d'inanition.
Deuxième exemple: « Nori, how is your hamburger? »
« It's all right » = c'est bon
« It's OK » = j'ai vu mieux
« It's not that bad »= c'est vraiment pas terrible
Une hésitation+réponse quelle qu'elle soit = c'est absolument imbouffable ce truc
Une autre de ses caractéristiques, c'est qu'il passe ses journées à s'excuser pour tout et n'importe quoi (même quand c'est notre faute à nous ou celle de personne), ce qui est un passe-temps comme un autre, remarquez. Nous prenons un malin plaisir à l'embêter avec ça. S'il pleut ou s'il y a un bouchon, nous nous exclamons en cœur: « I hope you feel sorry! ».
Il a toujours peur de mal faire alors que je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi attentionné.
Vous allez certainement croire que j'ai enjolivé les exemples suivants alors que ce n'est que la pure vérité.
Il se réveille avant nous: il sort à pas de loup pour nous laisser ronfler à loisir jusqu'à pas d'heure après nous avoir rajouté à chacune une de ses couvertures (heureusement pour lui, l'heure de check out des campings met des limites à notre marmotterie ou plutôt devrais-je dire à notre koalaterie)
On est encore en train d'émerger que le café est déjà servi.
On va se doucher: les pancakes sont prêts à notre retour.
On laisse échapper un « I look like shit today » en se regardant dans la glace au réveil, la réaction est immédiate « You're always beautiful » ou « You look gorgeous ». On l'a traumatisé le premier jour (les pestes...) en le traitant de goujat quand il a dit à Anke « You look like you just woke up »(elle venait en effet de ronfler 1h à l'arrière du camping car). Depuis, il nous complimente prophylactiquement à peu près 10 fois par jour.
J'éternue une fois: il me propose des antihistaminiques (help Schwester, comment ça s'écrit?!).
Je dis que j'aime bien nager: il se met immédiatement à la recherche d'une plage.
Je frissonne un peu: il vide sa valise pour me tendre le plus vite possible son tee-shirt thermoactil en laine de mérino.
Je me plains de ma crème solaire qui me dessèche les jambes: il dégaine sa précieuse crème hydratante pour le visage et m'enjoins de vider le tube.
On fait part de notre envie d'ajouter un peu de vert à nos repas: il court dévaliser le premier maraîcher(résultat on a 2 kilos de céleri qui moisissent dans le placard)
Du coup, on réfléchit à deux fois avant d'ouvrir la bouche.
En gentleman qui se respecte, il nous a bien roulées dans la farine en nous faisant croire qu'il allait nous laisser payer la bouffe en contrepartie de la location du camping car. Quand on a essayé de lui payer le premier resto, il a poussé les hauts cris: « par bouffe, je voulais dire les courses! »
Mon œil...le lendemain , il ne nous a pas laissées les payer... parce qu'on avait pris en charge la moitié de l'addition du resto.
Si on ne résistait pas, il nous payerait absolument tout, sous le prétexte que « you have to keep your money for the rest of the trip »
Nous avons donc déployé toute notre ingéniosité pour mettre au point quelques tactiques nous permettant de participer aux frais.
La première consiste à courir plus vite que lui. Ça marche surtout dans les stations service pour le règlement des pleins d'essence. La première victoire d'Anke la semaine dernière a traumatisé ce pauvre Nori qui avait peur qu'on le prenne pour un « rude bastard » (je cite).
La deuxième tactique est plus radicale: au moment où Nori s'apprête à payer, l'une lui prend le porte-monnaie des mains et s'enfuit en courant, tandis que l'autre en profite pour dégainer son porte-monnaie et régler la facture. Ça déstabilise le commerçant, mais c'est efficace.
Troisième tactique: la persuasion par la parole. On progresse lentement, mais il y a encore du chemin à faire. Ce soir encore, alors qu'il venait de nous inviter à dîner, il nous a chaleureusement remerciées pour la 20e fois environ pour le lunch qu'on a réussi à lui payer il y a 3 jours...
Le seul moment où nous l'avons vu perdre son calme olympien et sa patience angélique, c'est quand le distributeur lui a avalé sa carte de crédit sans aucune raison... Malgré notre immédiate proposition de lui PRÊTER de l'argent (nous n'avons pas parlé de donner, il aurait fait un ulcère sur place), il n'a retrouvé le sourire et la sérénité que lorsqu'il a eu la confirmation qu'il avait encore de l'argent sur le compte qui alimente sa 2e carte de crédit. Sauvé.
Je termine avec une photo très représentative qui me permet en même temps de vous montrer notre maison temporaire:
voici le monstre... Le camping car, pas ce bon Niro qui descend avec le café et le jus d'orange... Notez en bas à droite une partie des jambes d'Anke qui attend comme une pachate.
Nori, on se moque... mais on t'adore! Surtout, ne change pas!
Les temps ont changé. Aujourd'hui, c'est l'entente plus que cordiale.
Notre Japonais de service est la politesse incarnée et la gentlemanerie en personne. Parfois, c'est un peu difficile de savoir ce qu'il veut et pense vraiment, et nous nous demandons même si ce n'est pas par pure politesse qu'il nous accompagne dans notre virée. Comme il nous a été fourni sans mode d'emploi, c'est avec le temps que nous avons appris à décoder ses réponses et à en saisir les subtiles nuances.
« It's OK! » est sa réplique préférée (sans exagérer, on l'entend une cinquantaine de fois par jour).
Une variante à peu près aussi fréquente: « it's all right ».
Je les prenais pour des parfaits synonymes mais il y a une légère différence: « all right » exprime un tout petit peu plus d'enthousiasme/de satisfaction que « OK ». Je lui ai posé la question pour en avoir le cœur net et il a confirmé.
Ensuite, il y a « It's not too bad ». Là il faut commencer à se méfier, ça pourrait vouloir dire qu'il n'est pas d'accord ou n'aime pas.
Et quand il hésite avant de répondre « it's all right » or « it's OK » or whatever, ça ne peut pas être plus clair: il n'est pas emballé du tout.
Bref, c'est le roi de l'euphémisme.
Prenons deux exemples:
« Nori, are you hungry? »
S'il répond « No, it's all right! », c'est qu'il n'a vraiment pas faim.
« It's OK! »peut être l'indice d'une faim légère mais soutenable.
« Yes, a little bit »indique qu'il n'est pas loin de tomber d'inanition.
Deuxième exemple: « Nori, how is your hamburger? »
« It's all right » = c'est bon
« It's OK » = j'ai vu mieux
« It's not that bad »= c'est vraiment pas terrible
Une hésitation+réponse quelle qu'elle soit = c'est absolument imbouffable ce truc
Une autre de ses caractéristiques, c'est qu'il passe ses journées à s'excuser pour tout et n'importe quoi (même quand c'est notre faute à nous ou celle de personne), ce qui est un passe-temps comme un autre, remarquez. Nous prenons un malin plaisir à l'embêter avec ça. S'il pleut ou s'il y a un bouchon, nous nous exclamons en cœur: « I hope you feel sorry! ».
Il a toujours peur de mal faire alors que je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi attentionné.
Vous allez certainement croire que j'ai enjolivé les exemples suivants alors que ce n'est que la pure vérité.
Il se réveille avant nous: il sort à pas de loup pour nous laisser ronfler à loisir jusqu'à pas d'heure après nous avoir rajouté à chacune une de ses couvertures (heureusement pour lui, l'heure de check out des campings met des limites à notre marmotterie ou plutôt devrais-je dire à notre koalaterie)
On est encore en train d'émerger que le café est déjà servi.
On va se doucher: les pancakes sont prêts à notre retour.
On laisse échapper un « I look like shit today » en se regardant dans la glace au réveil, la réaction est immédiate « You're always beautiful » ou « You look gorgeous ». On l'a traumatisé le premier jour (les pestes...) en le traitant de goujat quand il a dit à Anke « You look like you just woke up »(elle venait en effet de ronfler 1h à l'arrière du camping car). Depuis, il nous complimente prophylactiquement à peu près 10 fois par jour.
J'éternue une fois: il me propose des antihistaminiques (help Schwester, comment ça s'écrit?!).
Je dis que j'aime bien nager: il se met immédiatement à la recherche d'une plage.
Je frissonne un peu: il vide sa valise pour me tendre le plus vite possible son tee-shirt thermoactil en laine de mérino.
Je me plains de ma crème solaire qui me dessèche les jambes: il dégaine sa précieuse crème hydratante pour le visage et m'enjoins de vider le tube.
On fait part de notre envie d'ajouter un peu de vert à nos repas: il court dévaliser le premier maraîcher(résultat on a 2 kilos de céleri qui moisissent dans le placard)
Du coup, on réfléchit à deux fois avant d'ouvrir la bouche.
En gentleman qui se respecte, il nous a bien roulées dans la farine en nous faisant croire qu'il allait nous laisser payer la bouffe en contrepartie de la location du camping car. Quand on a essayé de lui payer le premier resto, il a poussé les hauts cris: « par bouffe, je voulais dire les courses! »
Mon œil...le lendemain , il ne nous a pas laissées les payer... parce qu'on avait pris en charge la moitié de l'addition du resto.
Si on ne résistait pas, il nous payerait absolument tout, sous le prétexte que « you have to keep your money for the rest of the trip »
Nous avons donc déployé toute notre ingéniosité pour mettre au point quelques tactiques nous permettant de participer aux frais.
La première consiste à courir plus vite que lui. Ça marche surtout dans les stations service pour le règlement des pleins d'essence. La première victoire d'Anke la semaine dernière a traumatisé ce pauvre Nori qui avait peur qu'on le prenne pour un « rude bastard » (je cite).
La deuxième tactique est plus radicale: au moment où Nori s'apprête à payer, l'une lui prend le porte-monnaie des mains et s'enfuit en courant, tandis que l'autre en profite pour dégainer son porte-monnaie et régler la facture. Ça déstabilise le commerçant, mais c'est efficace.
Troisième tactique: la persuasion par la parole. On progresse lentement, mais il y a encore du chemin à faire. Ce soir encore, alors qu'il venait de nous inviter à dîner, il nous a chaleureusement remerciées pour la 20e fois environ pour le lunch qu'on a réussi à lui payer il y a 3 jours...
Le seul moment où nous l'avons vu perdre son calme olympien et sa patience angélique, c'est quand le distributeur lui a avalé sa carte de crédit sans aucune raison... Malgré notre immédiate proposition de lui PRÊTER de l'argent (nous n'avons pas parlé de donner, il aurait fait un ulcère sur place), il n'a retrouvé le sourire et la sérénité que lorsqu'il a eu la confirmation qu'il avait encore de l'argent sur le compte qui alimente sa 2e carte de crédit. Sauvé.
Je termine avec une photo très représentative qui me permet en même temps de vous montrer notre maison temporaire:
voici le monstre... Le camping car, pas ce bon Niro qui descend avec le café et le jus d'orange... Notez en bas à droite une partie des jambes d'Anke qui attend comme une pachate.
Nori, on se moque... mais on t'adore! Surtout, ne change pas!
19 mai 2010
39. Bizarreries brisbaniennes
Cette fois-ci, notre manque d'organisation nous a été fatal: c'est non sans déception et frustration que nous allons devoir renoncer à notre virée dans le désert... Temps, prix, jours de circulation du train qui traverse le désert... rien ne colle. Il faut être réaliste (parfois...). Du coup, nous allons nous cantonner à la côte est. Nori a pris quelques jours de congé supplémentaires (son dévouement est sans limite... c'est autant de jours de moins pour ses vacances au Japon) et prolongé la location du camping car pour nous conduire à Cairns à un rythme plus tranquille.
Un avantage immédiat, c'est qu'on a pu se permettre de passer un après-midi entier à Brisbane.
Pour ne frustrer personne, nous avons décidé de séparer nos chemins l'espace de quelques heures.
Anke est allée au cinéma, Nori à la messe. Quant à moi, j'ai visité une expo d'art schizophrène. OK, j'avoue, mon intention première était de faire du shopping, mais dans cette ville de m... les magasins ferment à 16h. Le dimanche. C'est une honte. J'ai donc dû trouver un ersatz à ma soif de shopping (je n'en PEUX PLUS de porter les 5 mêmes tee-shirts depuis 7 semaines). Cette affiche a attiré mon attention:
alors, vous voyez bien que je ne vous fais pas marcher.
J'ai vu de la lumière, je suis entrée. Je n'ai pas bien vu la différence avec l'art «normal »... à part le prix des tableaux, qui étaient très abordables. L'expo était très éclectique, le seul point commun entre les artistes étant leur schizophrénie. Une chauve-souris, un portrait du pape, un autre de Sophia Loren, un bouddha, un remake de la Vénus de Botticelli et du dernier souper, des pastiches de Picasso, des collages, des poissons, un échiquier psychédélique, des auto-portraits tourmentés, une nature morte...
Ensuite, je suis entrée dans le seul magasin encore ouvert, dont on pouvait difficilement louper l'entrée:
après la poupée, le kangourou gonflable!
Un sex shop pour zoophiles? Non, un temple du commerce-souvenir, dédié au tout-puissant kangourou. Je me suis recueillie un moment parmi les inévitables boomerangs et la panoplie d'objets à l'effigie de l'animal national: calendriers kangourou, verres à liqueur kangourou, statuettes kangourou, tee-shirts kangourou (je vous vois arriver avec vos gros sabots: non, pas de slip kangourou, ou alors j'ai mal regardé), stylos kangourou
kangourous boxeurs, pas slips
portefeuilles kangourou, porte-clés kangourou, magnets kangourou... (on trouve à peu près le même éventail de produits version koala).
ça pourrait égayer un peu le frigo de la salle des profs,non?
Ça, c'est pour les classiques qu'on retrouve dans chaque pays, déclinés selon la spécialité locale. J'ai vu la même chose en pinte de Guiness en Irlande, en tartan (vous savez, l'atroce tissu à carreaux) en Ecosse ou en kiwi (bird) en NZ.
Mais les Australiens ne se satisfont pas du banal et du kitch. Ils font dans l'original, le sensationnel, le gore.
Âmes sensibles, passez directement au post suivant.
le décapsuleur-patte de kangourou
la tirelire-testicule de kangourou
Je vous avais prévenus...
Un avantage immédiat, c'est qu'on a pu se permettre de passer un après-midi entier à Brisbane.
Pour ne frustrer personne, nous avons décidé de séparer nos chemins l'espace de quelques heures.
Anke est allée au cinéma, Nori à la messe. Quant à moi, j'ai visité une expo d'art schizophrène. OK, j'avoue, mon intention première était de faire du shopping, mais dans cette ville de m... les magasins ferment à 16h. Le dimanche. C'est une honte. J'ai donc dû trouver un ersatz à ma soif de shopping (je n'en PEUX PLUS de porter les 5 mêmes tee-shirts depuis 7 semaines). Cette affiche a attiré mon attention:
alors, vous voyez bien que je ne vous fais pas marcher.
J'ai vu de la lumière, je suis entrée. Je n'ai pas bien vu la différence avec l'art «normal »... à part le prix des tableaux, qui étaient très abordables. L'expo était très éclectique, le seul point commun entre les artistes étant leur schizophrénie. Une chauve-souris, un portrait du pape, un autre de Sophia Loren, un bouddha, un remake de la Vénus de Botticelli et du dernier souper, des pastiches de Picasso, des collages, des poissons, un échiquier psychédélique, des auto-portraits tourmentés, une nature morte...
Ensuite, je suis entrée dans le seul magasin encore ouvert, dont on pouvait difficilement louper l'entrée:
après la poupée, le kangourou gonflable!
Un sex shop pour zoophiles? Non, un temple du commerce-souvenir, dédié au tout-puissant kangourou. Je me suis recueillie un moment parmi les inévitables boomerangs et la panoplie d'objets à l'effigie de l'animal national: calendriers kangourou, verres à liqueur kangourou, statuettes kangourou, tee-shirts kangourou (je vous vois arriver avec vos gros sabots: non, pas de slip kangourou, ou alors j'ai mal regardé), stylos kangourou
kangourous boxeurs, pas slips
portefeuilles kangourou, porte-clés kangourou, magnets kangourou... (on trouve à peu près le même éventail de produits version koala).
ça pourrait égayer un peu le frigo de la salle des profs,non?
Ça, c'est pour les classiques qu'on retrouve dans chaque pays, déclinés selon la spécialité locale. J'ai vu la même chose en pinte de Guiness en Irlande, en tartan (vous savez, l'atroce tissu à carreaux) en Ecosse ou en kiwi (bird) en NZ.
Mais les Australiens ne se satisfont pas du banal et du kitch. Ils font dans l'original, le sensationnel, le gore.
Âmes sensibles, passez directement au post suivant.
le décapsuleur-patte de kangourou
la tirelire-testicule de kangourou
Je vous avais prévenus...
18 mai 2010
38. Un samedi à Byron Bay
Après « nage avec les dauphins », « flirt avec les requins »?
Devant une si belle plage que celle de Byron Bay, je n'ai pas pu résister à la tentation d'une baignade matinale....
encore un petit-dej dans un cadre idyllique
D'abord, les préparatifs. Ce n'est pas rien.
1) tressage et remontage des cheveux
2) tartinage intégral à l'écran total
3) enfilage de la veste de baignade de Nori qui combine les avantages de tenir chaud et surtout de protéger du soleil mon dos sensible.
Puis l'entrée dans l'eau merveilleusement tiède. « It's a bit chilly », m'avait prévenue Nori. On voit bien qu'il n'a jamais pris de bain de mer en Bretagne.
J'ai beau être une grosse tache et en faire de multiples, je ne suis malheureusement pas multitâche.
Résultat, j'étais tellement occupée à guetter au loin si je ne voyais pas un aileron et à vérifier qu'aucun calamar bleu (2e danger mortel) ne rôde dans l'eau transparente que je n'ai pas vu LA vague arriver.
En plus de l'obligatoire buvage de tasse par la bouche et le nez (au moins j'ai les sinus propres maintenant, toujours voir le positif), j'ai eu droit au nettoyage au karcher de mon oreille gauche...
Je suis restée 10 minutes sur le flanc, persuadée que j'avais le tympan percé et que j'aurais mal toute ma vie et que peut-être même que je mourirais.
Un quart d'heure après, j'étais de nouveau en train de tenir tête aux vagues. Les doigts dans les oreilles, cette fois-ci. Pas folle, la guêpe.
A la fin de la journée, nous étions tous les 3 épuisés. Pour des raisons différentes et plus ou moins convaincantes.
Anke était allée à un cours de yoga (convaincant), j'avais fait la moitié des magasins de la ville pour trouver des tongs* (moins convaincant) (mais c'est moi qui avais nagé le plus longtemps le matin), et Nori avait passé 2 heures à pêcher (encore moins convaincant)
Le pauvre... il a essayé de nous démontrer par a+b que la pêche est une discipline épuisante mais il a eu du mal à se faire entendre. Avant de pouvoir ouvrir la bouche, il a dû subir nos sarcasmes(« Aaaaah, je suis é-pui-sée, j'ai mangé une glace! » ) et même ceux d'un Hollandais rencontré dans la rue, auquel nous avons expliqué les raisons pour lesquelles nous n'étions pas en état de sortir ce samedi soir. Notre pauvre pêcheur s'est fait railler pendant 10 minutes non stop et fait traiter de « lazy bastard » par ce dernier...
Trêve de moqueries, Nori mérite quand même que j'expose ses arguments.
D'après lui, la pêche demande de gros efforts de concentration. Il ne s'autorise pas à lire en même temps car ça minimise les chances d'attraper un poisson (si j'ai bien compris il vaut mieux garder les 2 mains sur la canne à pêche). Du coup, il a maximisé les chances... et a quand même chopé un poisson, nous-a-t-il dit. Bon, je me suis dit, s'il continue dans sa lancée , au bout de 3 jours, on a un dîner. Lentement, mais sûrement. Ce qu'il avait omis de préciser, c'est que son poissonnet n'avait pas la taille réglementaire minimale... et qu'il a dû le relâcher.
Du coup, ça s'est terminé au resto où j'ai frôlé l'over-dose de poisson (qui serait une belle mort, remarquez).
la photo ne rend pas bien la taille indécente de ce plateau de la mer pour 2. En contrepartie, on voit très bien les morceaux d'oignon rouge qui, comme en NZ, sont partie intégrante de chaque salade.
*Au moins, mes recherches furent fructueuses. On peut en entrapercevoir le fruit sur la première photo de ce post.
En ce qui concerne la ville de Byron Bay (nommée d'après le grand-père du poète, un pote de James Cook) (encore lui!!), elle est très agréable, gentiment alternative. Ce n'est plus ce que c'était d'après Nori qui a fait ses études pas loin de là, mais ça nous a bien plu quand même. Le genre d'endroit où on pourrait farnienter des semaines entières... si on n'avait pas tant d'autres choses à voir et si peu de temps.
Je clos ce post avec la photo du pigeon punk aux yeux rouges, allégorie de la ville.
Pigeon pour le côté touristique, punk pour le côté alternatif, yeux rouges pour le côté festif et coloré...
Devant une si belle plage que celle de Byron Bay, je n'ai pas pu résister à la tentation d'une baignade matinale....
encore un petit-dej dans un cadre idyllique
D'abord, les préparatifs. Ce n'est pas rien.
1) tressage et remontage des cheveux
2) tartinage intégral à l'écran total
3) enfilage de la veste de baignade de Nori qui combine les avantages de tenir chaud et surtout de protéger du soleil mon dos sensible.
Puis l'entrée dans l'eau merveilleusement tiède. « It's a bit chilly », m'avait prévenue Nori. On voit bien qu'il n'a jamais pris de bain de mer en Bretagne.
J'ai beau être une grosse tache et en faire de multiples, je ne suis malheureusement pas multitâche.
Résultat, j'étais tellement occupée à guetter au loin si je ne voyais pas un aileron et à vérifier qu'aucun calamar bleu (2e danger mortel) ne rôde dans l'eau transparente que je n'ai pas vu LA vague arriver.
En plus de l'obligatoire buvage de tasse par la bouche et le nez (au moins j'ai les sinus propres maintenant, toujours voir le positif), j'ai eu droit au nettoyage au karcher de mon oreille gauche...
Je suis restée 10 minutes sur le flanc, persuadée que j'avais le tympan percé et que j'aurais mal toute ma vie et que peut-être même que je mourirais.
Un quart d'heure après, j'étais de nouveau en train de tenir tête aux vagues. Les doigts dans les oreilles, cette fois-ci. Pas folle, la guêpe.
A la fin de la journée, nous étions tous les 3 épuisés. Pour des raisons différentes et plus ou moins convaincantes.
Anke était allée à un cours de yoga (convaincant), j'avais fait la moitié des magasins de la ville pour trouver des tongs* (moins convaincant) (mais c'est moi qui avais nagé le plus longtemps le matin), et Nori avait passé 2 heures à pêcher (encore moins convaincant)
Le pauvre... il a essayé de nous démontrer par a+b que la pêche est une discipline épuisante mais il a eu du mal à se faire entendre. Avant de pouvoir ouvrir la bouche, il a dû subir nos sarcasmes(« Aaaaah, je suis é-pui-sée, j'ai mangé une glace! » ) et même ceux d'un Hollandais rencontré dans la rue, auquel nous avons expliqué les raisons pour lesquelles nous n'étions pas en état de sortir ce samedi soir. Notre pauvre pêcheur s'est fait railler pendant 10 minutes non stop et fait traiter de « lazy bastard » par ce dernier...
Trêve de moqueries, Nori mérite quand même que j'expose ses arguments.
D'après lui, la pêche demande de gros efforts de concentration. Il ne s'autorise pas à lire en même temps car ça minimise les chances d'attraper un poisson (si j'ai bien compris il vaut mieux garder les 2 mains sur la canne à pêche). Du coup, il a maximisé les chances... et a quand même chopé un poisson, nous-a-t-il dit. Bon, je me suis dit, s'il continue dans sa lancée , au bout de 3 jours, on a un dîner. Lentement, mais sûrement. Ce qu'il avait omis de préciser, c'est que son poissonnet n'avait pas la taille réglementaire minimale... et qu'il a dû le relâcher.
Du coup, ça s'est terminé au resto où j'ai frôlé l'over-dose de poisson (qui serait une belle mort, remarquez).
la photo ne rend pas bien la taille indécente de ce plateau de la mer pour 2. En contrepartie, on voit très bien les morceaux d'oignon rouge qui, comme en NZ, sont partie intégrante de chaque salade.
*Au moins, mes recherches furent fructueuses. On peut en entrapercevoir le fruit sur la première photo de ce post.
En ce qui concerne la ville de Byron Bay (nommée d'après le grand-père du poète, un pote de James Cook) (encore lui!!), elle est très agréable, gentiment alternative. Ce n'est plus ce que c'était d'après Nori qui a fait ses études pas loin de là, mais ça nous a bien plu quand même. Le genre d'endroit où on pourrait farnienter des semaines entières... si on n'avait pas tant d'autres choses à voir et si peu de temps.
Je clos ce post avec la photo du pigeon punk aux yeux rouges, allégorie de la ville.
Pigeon pour le côté touristique, punk pour le côté alternatif, yeux rouges pour le côté festif et coloré...
17 mai 2010
37. Chamallows, koalas et plumes à pois
Mercredi 12 mai, 14h15: coup d'envoi de notre première aventure campingcaresque. Au programme: quelque 2 700 km le long du « Pacific Highway ».
Bye bye Kuara du haut du camping car. Dommage que tu n'aies pas pu te libérer de tes études une semaine pour te joindre à nous. Il y aurait largement eu de la place pour toi (ce n'est pas pour ce que tu en prends) dans le camping car, dont la superficie dépasse celle d'un appart parisien.
3 lits, toilettes, douche, cuisine équipée, télé avec lecteur DVD, courant... que demande le peuple?
Bon, nous avons quand même un peu déchanté en réalisant que la télé ne s'allumait pas quand on appuyait sur le bouton: ça ne marche que quand le camping car est branché à un point d'électricité, tout comme la prise de courant et le micro-ondes... Ça ne nous empêche pas de nous sentir à la maison. La preuve: nous avons défait entièrement nos sacs pour la première fois en 7 semaines.
Après une pause thé-devant-coucher-de-soleil (eh oui, le soleil se couche avec les poules ici... à 17h, il commence déjà à bailler... désespérant) à Nelson Bay,
si vous avez l'impression que je porte tous les jours le même foulard, ce n'est pas qu'une impression.
nous avons passé notre première soirée à Hawks Nest, de l'autre côté de la baie.
Un conseil: n'allez jamais manger dans un restaurant soi-disant asiatique hors d'une grande ville. Voici à quoi ressemblait ma chicken thai salad: une escalope nature, avec 4 feuilles de salade pas fraîche même pas débarrassées de leurs racines, 6 brins de carotte râpée et 4 dés d'ananas en boîte. Le tout accompagné d'un petit pot d'eau sucrée censée donner au plat sa touche « thai ». Sous le choc, je n'ai même pas eu le réflexe de prendre une photo. Tristement mémorable.
Heureusement que Nori a pris en charge le dessert. Il a commencé par ramasser du bois pour faire... un feu sur la plage!!
Ça vous paraît peut-être banal, mais pour moi c'était la première fois. D'où mon émerveillement de petite fille. Qui a quintuplé lorsque notre frotteur de silex nous a tendu des fines branches afin que nous y piquions des marshmallows (pardon, chamallows) à faire griller. Là non plus, vous n'allez pas me croire, mais j'ai mangé les premiers chamallows grillés de ma vie. Je me suis brûlé la langue, j'en ai fichu plein mon manteau, mais je suppose que ça fait partie du jeu, ou je me trompe?
Bref, j'ai rattrapé en une soirée des années de scoutisme que je n'ai pas faites. Merci Nori.
Après un petit dej aux cup cakes devant la plage,
esthétiquement parlant, j'apprécie les cup cakes. Gustativement parlant, c'est une autre affaire...
nous avons continué vers le Nord en prenant garde à ne pas écraser de potentiels koalas kamikazes.
Nous nous sommes arrêtés pour visiter le « Billabong koala Wildlife Park » où on peut en voir et même en caresser des vrais.
A notre grand étonnement, ils n'étaient pas agrippés au tronc d'un arbre... mais étaient tous en train de dormir en position fœtale, lovés dans le creux entre deux branches.
N'est-il pas adorable avec ses petits yeux bridés? (qui ne le sont plus quand il les ouvre).
Ces fainéants-la dorment jusqu'à 20 heures par jour! Pourquoi? Parce qu'ils consacrent la majeure partie de leur énergie à... la digestion des feuilles d'eucalyptus qui constituent la base de leur alimentation, et même de leur hydratation. Pourquoi les feuilles d'eucalyptus sont-elles si difficiles à digérer? Parce qu'elles contiennent des substances toxiques, certes éliminées par les performants reins des koalas, mais à quel prix...
En clair, le koala est un animal un peu neuneu, qui pourrait rivaliser avec le kiwi. Il lui suffirait de changer son régime alimentaire pour avoir une vie en dehors de la digestion, tout comme il suffirait au kiwi d'apprendre à voler pour échapper à ses prédateurs.
Autre point commun avec le kiwi: il est menacé de tous côtés. Feux de forêts, maladies et, avant tout, destruction de son habitat par les humains... Bref, il ne fait pas bon être un koala par les temps qui courent.
Le guide en a réveillé un (il était temps, à 15h30... encore un qui avait trop bu de jus d'eucalyptus la veille) pour une séance photos et papouilles.
Anke ravie, la main dans le pelage crépu du pauvre animal tiré du lit.
Nous l'avons laissé se rendormir en paix pour aller embêter... les kangourous et les wallabis. J'ai eu les Spice Girls dans la tête tout l'après-midi (if wou wallabi my lover), mais j'ai enfin appris à différencier le kangourou du wallabi(et non pas wasabi comme dit Anke à chaque fois). Ce dernier est beaucoup plus petit que son cousin, entre autres. Nous avons pu pénétrer directement dans l'enclos pour leur donner à manger (un mélange de maïs et autres céréales)... ce qui ne fut pas sans péripéties. Nous nous sommes littéralement faits agresser par un kangourou vorace et dominant qui poussait des grognements de bête sauvage, envoyant promener d'un méchant coup de patte quiconque de ses camarades osant approcher de trop près les gobelets de céréales que nous tenions.
Dépêchez-vous de manger, les autres, avant que la Terreur n'arrive!
Le kangourou aurait-il un lien de parenté avec l'âne?
Euuuuh... petit wallabi, je crois que tu as un morceau sur le museau.
maman wallabi et son petit
Adorable tout ça... mais ma préférence va au kangourou albinos:
j'ai toujours eu une sympathie particulière pour les originaux...
Pas loin de la cage du wombat,
devant laquelle nous ne nous sommes pas attardés en raison de la puanteur
je suis tombée sur cette plume très prometteuse
le même motif que ma robe préférée!!!
Nous nous sommes mis à la recherche du mystérieux oiseau au plumage sixties... La déception fut de taille:
ce volatile dont je n'ai pas réussi à trouver le nom se balade en liberté un peu partout.
Bye bye Kuara du haut du camping car. Dommage que tu n'aies pas pu te libérer de tes études une semaine pour te joindre à nous. Il y aurait largement eu de la place pour toi (ce n'est pas pour ce que tu en prends) dans le camping car, dont la superficie dépasse celle d'un appart parisien.
3 lits, toilettes, douche, cuisine équipée, télé avec lecteur DVD, courant... que demande le peuple?
Bon, nous avons quand même un peu déchanté en réalisant que la télé ne s'allumait pas quand on appuyait sur le bouton: ça ne marche que quand le camping car est branché à un point d'électricité, tout comme la prise de courant et le micro-ondes... Ça ne nous empêche pas de nous sentir à la maison. La preuve: nous avons défait entièrement nos sacs pour la première fois en 7 semaines.
Après une pause thé-devant-coucher-de-soleil (eh oui, le soleil se couche avec les poules ici... à 17h, il commence déjà à bailler... désespérant) à Nelson Bay,
si vous avez l'impression que je porte tous les jours le même foulard, ce n'est pas qu'une impression.
nous avons passé notre première soirée à Hawks Nest, de l'autre côté de la baie.
Un conseil: n'allez jamais manger dans un restaurant soi-disant asiatique hors d'une grande ville. Voici à quoi ressemblait ma chicken thai salad: une escalope nature, avec 4 feuilles de salade pas fraîche même pas débarrassées de leurs racines, 6 brins de carotte râpée et 4 dés d'ananas en boîte. Le tout accompagné d'un petit pot d'eau sucrée censée donner au plat sa touche « thai ». Sous le choc, je n'ai même pas eu le réflexe de prendre une photo. Tristement mémorable.
Heureusement que Nori a pris en charge le dessert. Il a commencé par ramasser du bois pour faire... un feu sur la plage!!
Ça vous paraît peut-être banal, mais pour moi c'était la première fois. D'où mon émerveillement de petite fille. Qui a quintuplé lorsque notre frotteur de silex nous a tendu des fines branches afin que nous y piquions des marshmallows (pardon, chamallows) à faire griller. Là non plus, vous n'allez pas me croire, mais j'ai mangé les premiers chamallows grillés de ma vie. Je me suis brûlé la langue, j'en ai fichu plein mon manteau, mais je suppose que ça fait partie du jeu, ou je me trompe?
Bref, j'ai rattrapé en une soirée des années de scoutisme que je n'ai pas faites. Merci Nori.
Après un petit dej aux cup cakes devant la plage,
esthétiquement parlant, j'apprécie les cup cakes. Gustativement parlant, c'est une autre affaire...
nous avons continué vers le Nord en prenant garde à ne pas écraser de potentiels koalas kamikazes.
Nous nous sommes arrêtés pour visiter le « Billabong koala Wildlife Park » où on peut en voir et même en caresser des vrais.
A notre grand étonnement, ils n'étaient pas agrippés au tronc d'un arbre... mais étaient tous en train de dormir en position fœtale, lovés dans le creux entre deux branches.
N'est-il pas adorable avec ses petits yeux bridés? (qui ne le sont plus quand il les ouvre).
Ces fainéants-la dorment jusqu'à 20 heures par jour! Pourquoi? Parce qu'ils consacrent la majeure partie de leur énergie à... la digestion des feuilles d'eucalyptus qui constituent la base de leur alimentation, et même de leur hydratation. Pourquoi les feuilles d'eucalyptus sont-elles si difficiles à digérer? Parce qu'elles contiennent des substances toxiques, certes éliminées par les performants reins des koalas, mais à quel prix...
En clair, le koala est un animal un peu neuneu, qui pourrait rivaliser avec le kiwi. Il lui suffirait de changer son régime alimentaire pour avoir une vie en dehors de la digestion, tout comme il suffirait au kiwi d'apprendre à voler pour échapper à ses prédateurs.
Autre point commun avec le kiwi: il est menacé de tous côtés. Feux de forêts, maladies et, avant tout, destruction de son habitat par les humains... Bref, il ne fait pas bon être un koala par les temps qui courent.
Le guide en a réveillé un (il était temps, à 15h30... encore un qui avait trop bu de jus d'eucalyptus la veille) pour une séance photos et papouilles.
Anke ravie, la main dans le pelage crépu du pauvre animal tiré du lit.
Nous l'avons laissé se rendormir en paix pour aller embêter... les kangourous et les wallabis. J'ai eu les Spice Girls dans la tête tout l'après-midi (if wou wallabi my lover), mais j'ai enfin appris à différencier le kangourou du wallabi(et non pas wasabi comme dit Anke à chaque fois). Ce dernier est beaucoup plus petit que son cousin, entre autres. Nous avons pu pénétrer directement dans l'enclos pour leur donner à manger (un mélange de maïs et autres céréales)... ce qui ne fut pas sans péripéties. Nous nous sommes littéralement faits agresser par un kangourou vorace et dominant qui poussait des grognements de bête sauvage, envoyant promener d'un méchant coup de patte quiconque de ses camarades osant approcher de trop près les gobelets de céréales que nous tenions.
Dépêchez-vous de manger, les autres, avant que la Terreur n'arrive!
Le kangourou aurait-il un lien de parenté avec l'âne?
Euuuuh... petit wallabi, je crois que tu as un morceau sur le museau.
maman wallabi et son petit
Adorable tout ça... mais ma préférence va au kangourou albinos:
j'ai toujours eu une sympathie particulière pour les originaux...
Pas loin de la cage du wombat,
devant laquelle nous ne nous sommes pas attardés en raison de la puanteur
je suis tombée sur cette plume très prometteuse
le même motif que ma robe préférée!!!
Nous nous sommes mis à la recherche du mystérieux oiseau au plumage sixties... La déception fut de taille:
ce volatile dont je n'ai pas réussi à trouver le nom se balade en liberté un peu partout.
Inscription à :
Articles (Atom)