27 mars 2010

3. Premières impressions san franciscaines

Après un atterrissage en douceur, nous sommes arrivées à San Francisco en début d'après-midi sous une chaleur de plomb... j'exagère un peu, d'accord, mais 25 degrés Celsius comparés aux températures polaires de Bonn (et du reste de l'Europe, d'ailleurs), ca paraît tropical. Le décalage culturel a été visible dès le 1er magasin de fringues devant lequel nous sommes passées en nous rendant à l'auberge de jeunesse où nous avions réservé des lits pour les 2 premières nuit: ici, le « forever 18 »de Bonn devient « forever 21 »...


Nous avons tout de suite été conquises par la ville, comme un coup de foudre. Très vivante mais pas bouillonnante, jeune, alternative, colorée (architecturalement parlant), vallonnée... C'est épuisées mais déjà enchantées que nous sommes arrivées au US Hostel de la Post Street (très bonne adresse, pour ceux que ca intéresse)où nous avons partagé la chambre de 2 sympathiques Danoises. Nous avons tenu bon et ne nous sommes pas couchées avant 20h (4h du matin heure allemande), après nous être ruinées en envoyant des demandes de couch surfing sur internet.
Dès le lendemain matin, malgré ma crève carabinée (ca m'arrive une fois par an et il fallait bien sûr que ca tombe à ce moment-là) et plus que lestées par les pancakes « to make yourself » dans la cuisine au petit dej (pas une franche réussite, try again, cf photos) nous avons participé à une très instructive visite guidée de la ville organisée par l'hostel.


Anke à l'ouvrage. Si vous voulez un zoom sur l'assiette, regardez sur son blog, ca vaut le coup d'oeil.

C'est ainsi que nous avons appris qu'en raison de sa petite superficie (7 miles sur 7), c'est une des villes des Etats-Unis les plus chères pour le loyer, devant New-York soi-disant... information infirmée par d'autres personnes, mais qui croire. Enfin, ce qui est à retenir et ce que personne ne contestera, c'est que les loyers sont exagérément élevés. Chiffre surprenant: seulement 750 000 habitants, soit à peine le double de Bonn.
Nous avons commencé par l'incontournable Chinatown, moins « grouillant » (c'est le premier adjectif qui m'est venu à l'esprit) que celui de New-York, peut-être moins dépaysant mais pour le coup plus agréable, car plus étalé dans l'espace. J'ai découvert qu'un « fortune cookie » (vous savez, ces petits gâteaux qu'on sort à la fin d'un repas, avec un message hautement philosophique marqué sur un petit papier à l'intérieur, bref, l'équivalent asiatique pas drôle et insipide de nos bons vieux Carambars) (moi, chauvine?), je disais donc (mais je me suis laissée emporter par une de mes innombrables parenthèses dont il faudra que j'apprenne à réduire l'usage) que j'ai découvert qu'un fortune cookie pouvait avoir du goût, lors d'un passage dans la soi-disant dernière fabrique de hand-made fortune cookies... vous n'aurez pas la photo car ils exigeaient 50 centimes par clic, les cochons! Je veux bien être touriste, mais pas pigeonne!


Porte de Chinatown

Notre guide nous a ensuite emmenés vers la fameuse « Coit Tower »(eh oui) qui domine phalliquement la ville... Elle est censée représenter une pompe à incendie (avec un peu d'imagination...) et a été construite en 1934 grâce (ou à cause de?) aux dons d'une riche américaine, Miss Coit, qui vouait une grande admiration aux firemen... Au passage, nous avons percé le secret du sourire de la Joconde et fait coucou à l'église dans laquelle Marylin Monroe ne s'est pas mariée, ou plus exactement dans l'église qui est connue pour être celle où elle ne s'est pas mariée... (car on s'est aperçu le jour du supposé mariage qu'elle l'était déjà).




La fameuse tour dont je n'oserai écrire une deuxième fois le nom (c'est que j'ai promis aux autorités américaines de ne pas commettre d'actions contraires à la morale, moi...)

Nous avons terminé notre visite sur le «Fisherman's Wharf »(traduction pour mes chers compatriotes qui comme moi ont très certainement compris la première partie du nom du lieu mais sont restés perplexes devant la deuxième: le quai des pêcheurs), le plus grand attrape-touristes de la ville, qui a tout de même son charme il faut l'avouer, ca m'a rappelé les stations balnéaires françaises (Cabourg, par exemple) par le côté « village de poupée » et le nombre incroyable de petites (ou plus grandes) gargottes, entre autres la « Bubba Gump Shrimps Company »...



Pour tous mes amis gauchers (et dieu sait s'il sont nombreux), il y a un magasin rien que pour vous... avec des prix pas faits pour vous ;-( Ils y vendent aussi des blocs-notes écolos fabriqués uniquement à partir d'excréments d'animaux... pas compris le rapport avec la sinistralité mais j'ai bien aimé le concept (le prix, toujours pas).



Nous avons eu le privilège de voir et même d'entendre des phoques... pour une fois qu'ils ne se cachent pas quand j'arrive (cf l'Écosse).



Après cela, Anke, Sybille (comme vous l'aurez peut-être deviné, une Allemande dont nous avions fait connaissance à l'auberge) et moi comptions nous diriger vers Haights Ashbury, le quartier hippie (j'ai naïvement cru jusqu'à aujourd'hui que ça s'orthographiait Haights Hashbury...) mais une manif contre la guerre (laquelle? Le mystère demeure) en a décidé autrement, bloquant la circulation de certains bus dont celui que nous voulions prendre. C'est justement à l'arrêt de bus que nous avons fait la connaissance d'un singulier personnage qui nous en a appris beaucoup sur la ville: Denis, un vétéran du Vietnam bouddhiste, écrivain, gourmet et pacifiste domicilié à Las Vegas et en visite à SF pour participer au marathon (j'avais bien dit singulier personnage), qui a consacré un peu de son temps de retraité à nous faire découvrir la ville... au pas militaire. C'est ainsi que par exemple nous avons vu des chanteurs d'opéra s'exercer dans une rue dont l'acoustique est censée être particulièrement bonne.

malheureusement sans le son!


Nous avons revu quelques jours plus tard notre bouddhiste hédoniste pour une visite guidée de Berkeley (toujours au pas militaire) et... et... une interview par Anke! Voir un des posts suivants.

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