26 mars 2010

2. On the way to San Francisco

Je cesse de vous faire mariner et j'entre enfin dans le vif du sujet. Tout commença le vendredi 19 mars à 5h15 -heure allemande-, lorsque je fus tirée de mon profond sommeil (je dis je, car Anke ne dormait déjà plus depuis 3h pour cause d'excitation de pré-départ) non pas par la sonnerie stridente du réveil mais par des légers coups à la porte de ma chambre: la maman d'Anke m'avertissant qu'il était temps que j'émerge si je ne voulais pas louper le Adolf-shuttle-bus pour l'aéroport de Francfort. C'est en effet le papa d'Anke qui nous y a gentiment conduites, nous épargnant les tarifs exorbitants de la Deutsche Bahn.
Lors de l'enregistrement, quel ne fut pas notre désarroi lorsque nous nous aperçûmes que pour cause d'avion plein, nous n'étions pas placées l'une à côté de l'autre. Nous avons donc suivi les conseils de l'employée qui nous a dit de voir ca directement avec nos voisins d'avion. La négociation s'est avérée difficile pour Anke qui s'est retrouvée entre 2 croûtons peu arrangeants. J'ai été un peu plus chanceuse. En arrivant à ma place au dernier rang, j'ai fait un irrésistible sourire à mon charmant voisin, lui demandant s'il voyageait seul... quel machiavélisme. Oui, vous voyagez seul? Dommage, ou plutôt tant mieux, parce que moi, non. Auriez-vous l'obligeance de céder votre place à ma compamignonne et d'aller poser votre séant une dizaine de rangs en avant? Sitôt dit sitôt fait, il s'est retrouvé pris en sandwich entre 2 potentiels ronfleurs... Il a dû nous maudire (ou se sentir maudit, au choix, ou les 2).
Le vol s'est déroulé sans encombre, avec le traditionnel jus de tomate qu'on ne boit que dans l'avion, les films au sujet desquels on spécifie ensuite toujours qu'on les a vus «dans l'avion ».... (ouh la, est-ce bien français?!)



Mais qu'est-ce que c'est-il t'est-ce que ca?! Les paris sont lancés...

C'est avec délectation que j'ai rempli pour la deuxième fois de ma vie le formulaire de la douane me demandant si je transportais, entre autres (attendez je traduis) des cultures cellulaires (?!), des fruits, des légumes, des insectes ou des escargots... j'ai hésité à cocher cette dernière case, en bonne Française qui se respecte (il est bien connu que nous avons toujours un escargot au fond de notre besace), mais la crainte d'être refoulée à l'arrivée m'en a dissuadée. Ces gens-là ne plaisantent pas avec les mesures de sécurité. La dernière fois, lors de mon atterrissage à NYC, j'avais été contrainte de jeter une pauvre clémentine qui n'avait pourtant fait de mal à personne.
Encore plus surréaliste, le questionnaire du « department of homeland security, US customs and border protection ». Tu le remplis en tremblant car si tu coches une fois la mauvaise case, bye bye America avant même d'avoir eu le temps de dire hello. Un point positif: ce n'est pas fourbe comme au don du sang, il n'y a pas de piège, il suffit de cocher partout « NO » (nein en l'occurrence, car j'ai eu droit à la version allemande du questionnaire), and it's good. Mais alors, quelles questions... Si seulement j'avais pu ajouter des commentaires pour nuancer mes nécessairement négatives réponses... Quelques exemples: (là encore je traduis alors je demande de l'indulgence)
-Etes-vous handicapé mental ou physique? Ça dépend des domaines
-Avez-vous l'intention de participer à des activités délictueuses ou immorales? Et comment
-Avez-vous déjà été impliqué dans des affaires d'espionnage (les Spionagetour de Bonn, ca compte?), de sabotage ou dans des activités terroristes? Mes chers collègues de la salle des profs répondraient que oui... cf le casse-dalle au camembert au lait cru AOC à la pause de 10h30: menace bactériologique



Réponse: c'était l'inévitable jus de tomate!!

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