27 mars 2010

4. Nos premiers pas dans le monde idéaliste du couch surfing

Après 2 nuits en hostel (auberge de jeunesse en anglais, pour ceux qui ne savent pas et pensent que je me la pète en écrivant en vieux françois) (bon OK, je me la pète quand même, but in English) et des heures passées à rédiger nos demandes de « hosting » sur internet, nous avons débarqué chez notre premier «host »qui nous a introduites dans le monde idéal du couch surfing...
Pour les ignorants, les méfiants , ceux qui me prennent pour une kamikaze et tout le reste, voici le concept du couch surfing résumé en quelques lignes: une communauté en ligne (http://www.couchsurfing.org/) où chacun a un profil et peut offrir son hospitalité en tant que « host », ou être hébergé en tant que « surfer » (la majorité des membres étant hosts et surfers à la fois), le tout à l'échelle mondiale. Le but suprême est un monde plus tolérant par le biais de l'échange et de la connaissance de l'autre... Je sais ca paraît idéaliste voire naïf mais même si c'est une goutte d'eau dans l'océan, on avance doucement vers le but! L'indiscutable avantage financier ne vient qu'au second plan, ce qui n'est cependant pas clair pour la majeure partie des nouveaux membres qui voient avant tout la possibilité d'économiser une nuit d'auberge et se fichent pas mal de la connaissance de l'autre et de tous ces idéaux. Le tout est basé sur un système de références sécurisant quand même relativement le tout. Si un host ou un surfer ne se comporte pas bien, il est bien vite mis sur la liste noire par de mauvaises références.
C'est donc par le biais du couch surfing que nous avons atterri chez Emmanuel, un Français expatrié aux USA depuis ses 13 ans, consultant en informatique, et couch surfer invétéré (pour ne pas dire hard core): dans son petit 50m², il héberge quasiment 365 jours sur 365 depuis 2 ans, de 1 à 10 personnes par nuit (4 étant le chiffre idéal selon lui), et reçoit en moyenne 67 demandes par semaine... Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il mérite son titre d'ambassadeur du CS à San Francisco. A ceux qui se demandent comment il fait pour supporter tant de compagnie, il faut préciser qu'il travaille en « free lance » à la maison et ne voit personne pendant la journée: le monde à l'envers, en somme.
Emmanuel nous ayant prises en affection ;-), il nous a autorisées à rester chez lui pour les 2 semaines de notre séjour à (alors que la durée contractuelle de squattage de canapé dépasse rarement les 3 nuits), ce qui nous simplifie considérablement la vie: nous n'avons pas besoin de déménager tous les 2-3 jours et avons presque comme un « chez-nous » à San Francisco! Je suis déjà devenue une habituée de la « roastery » du coin de la rue, où je vais prendre mon café tous les matins et dont je compte bien avoir goûté toutes les délicieuses pâtisseries d'ici la fin du séjour (mission pas impossible). Moi qui n'avais pas encore fixé de but à ce voyage, en voilà déjà un.

mon sticky bun de ce matin, traduc: petit pain poisseux (le clavier de mon bébé vous confirmera)

Pour en revenir à mes moutons de couch surfers, nous rencontrons des gens différents tous les soirs à la maison, allant du petit couple de Los Angeles à la jeune Allemande venue pour parfaire son anglais, en passant par les les 2 copains de l'Idaho (je fais des progrès en géographie américaine) et l'Asiatique de Boston... Bref, une galerie de personnages assez intéressants, avec qui nous avons partagé des malentendus linguistiques et des parties endiablées de Jungle Speed sur le parquet du salon (mes sincères condoléances aux voisins du dessous). L'un deux a même accepté d'être le cobaye d'Anke pour sa première interview... Plus de détails dans le prochain post.

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