09 juin 2010

48. Aventures culino-capillaires

Quand ils villégiaturent dans une ville nouvelle où le temps est d'humeur porcine, certains en profitent pour visiter les musées. Moi c'est les pâtisseries. Au bout de 3 jours de dégustation (confinant parfois au goinfrage, je l'admets), je peux affirmer en toute subjectivité que les douceurs hongkongaises ont l'avantage d'être excellentes ET relativement saines, ce qui relève quasiment de la mission impossible.
J'ai frileusement commencé par des cannelloni de noix de coco fourrés mangue...




pour continuer plus audacieusement avec la soupe de haricots rouges à la vanille, la soupe de « beancurd » (une sorte de tofu si mes papilles gustatives ne me trompent pas) au lotus, et la purée de sésame noir et noix (entre autres).
Pour la dernière spécialité citée, j'ai le parfait exemple de la photo non contractuelle.
Voici ce que promet le menu:



… et voici la moins esthétique réalité:

c'était bon quand même, ce qui est l'essentiel.

Un peu plus loin, je crains d'avoir ingéré une crème à l'amande à base de tortue... C'est seulement en sortant de la petite échoppe où rien n'était traduit en anglais (j'aime le challenge) que je me suis aperçue que la façade était couverte de photos de tortues, qui n'étaient pas Ninja.
Les spécialités salées ne sont pas mauvaises non plus, mais je suis moins calée (dans les 2 sens du terme) dans ce domaine. A propos de kale (si tant est qu'on prononce de cette façon le nom du légume mystérieux évoqué dans mon premier post sur Hong Kong), je ne peux plus voir le voir en peinture. C'est l'envahisseur: tel l'oignon rouge en Australie et en NZ, il est partout. On se souviendra de l'assiette de "mixed vegetables » consistant en tout et pour tout de... (devinez) kale.

Entre 2 douceurs, je me suis finalement risquée à aller chez le coiffeur (no risk, no fun), le prix de la teinture étant vraiment trop tentant (18€ avec shampoing-coupe-brushing et massage de la tête!)(dire que j'ai même pas profité de la coupe car je l'avais déjà faite à Cairns...). Deux fois chez le coiffeur la même semaine alors que je n'y étais pas allée depuis 8 ans en Europe... c'est ce qu'on appelle un record (à mon échelle). Je devrais donc être tranquille pour les 16 prochaines années ou, autre éventualité, y prendre goût et continuer à y aller régulièrement.
A ceux qui hésiteraient encore, je conseille définitivement le salon de coiffure hongkongais. Par contre, n'oubliez pas votre bouquin. La seule chose qu'on vous donne à lire, ce sont des magazines... en chinois. D'accord il y a les images, mais au bout de 2h, on a fait le tour. Et ne comptez pas sur le coiffeur pour vous faire la conversation. Ce dernier était linguistiquement affolé rien qu'en me posant les questions obligées(which color,? to cut or not to cut?...) alors je ne l'ai pas sadiquement incité à me raconter sa vie.
J'avais demandé (ou plus exactement montré avec mon gros doigt) « beach brown », je me suis retrouvée noir corbeau... Never mind, ça s'en ira petit à petit de toute façon, et c'est toujours mieux que l'ancienne couleur persistante dont je ne citerai pas le nom au cas (peu probable, mais on ne sait jamais)où des enfants liraient mon blog. Je n'ai que la photo suivante, prise au champ de courses où nous avons passé une soirée (c'est aussi populaire qu'un match de foot chez nous). Là, ce n'est pas le motif qui n'est pas contractuel, mais la couleur.

A la lumière artificielle les reflets caca d'oie l'emportent sur le noir corbeau.

Anke a eu moins de chance que moi (ou a moins bien expliqué, au choix). Elle voulait homogénéiser la couleur de sa chevelure et la foncer un peu au passage... elle est sortie avec les cheveux jaune maïs. Raté pour le « beach blond »; là c'est plutôt le « bitch yellow »... On compte réparer rapidement les dégâts, il suffit d'acheter une boîte de teinture en essayant de pas se tromper. En attendant, on en rit... jaune. Surtout la pauvre Anke.

En parlant de ma blonde compagne de voyage, je tiens à lui adresser mes remerciements tout particuliers pour avoir pensé à l'équilibration de la musculature de mes bras (autostop en NZ, souvenez-vous). Elle a importé pour 4 semaines son nouvel amoureux d'Allemagne, ce qui me permet de me muscler le bras droit en tenant la chandelle. J'exagère... j'ai vu pire comme tourtereaux, ce n'est pas le genre à se lécher le museau en public sans interruption.
Bien évidemment, je fais chambre à part. Ce qui ne veut pas dire que j'ai ma chambre à moi toute seule, loin de là. Pire qu'un appart parisien: je me retrouve à partager 8m2, salle de bain comprise, avec 3 mâles... On a le sauna intégré (il suffit que quelqu'un se lave dans la douche-toilettes) (2 en 1, comme dans le camping car)), et pour les odeurs, c'est Rotorua puissance10. C'est un doux euphémisme que d'affirmer que le système d'aération est à perfectionner. Certes la chambre est équipée d'un ventilateur (sans quoi on mourrait tous déshydratés au bout de 2h), mais on peut à peine entrouvrir la fenêtre...
Je vous rassure: si c'était vraiment si insoutenable j'aurais pris une chambre pour moi toute seule, mais ça n'aurait pas été drôle...
J'ai bien rigolé avec mes compagnons de chambre, des gentils couillons taquins. Sur 3, il y avait 2 Français... ça m'aurait presque donné le mal du pays (ou de la salle des profs), dites-donc! Ce n'est pas tous les matins qu'on a le privilège de se faire réveiller par une reprise d'Henri Dès (métal) a cappella...

Quand on a appris qu'orage (il y en a plusieurs fois par jour ici), ô désespoir, il faut 5 jours à un Français pour obtenir un visa pour la Chine (l'Allemand, lui, l'obtient dès le lendemain... je devrais faire grève* pour protester contre cette injustice et confirmer les clichés), nous avons dû quelque peu modifier nos plans... Nous voulions rallier Hanoi en train, traversant la Chine en 2 jours. Finalement, nous avons pris l'avion pour Bangkok. C'est ce qu'on appelle un changement de programme.
*mais je ne sais pas de quoi, donnez-moi des idées... ce qui est sûr, c'est que la grève de la faim c'est pas pour moi.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

grève la faim
marche ou grève
grève de plaisanterie
grève la dalle
grève sur le tas
grève du coeur
lieue de grève
grèves de comptoir

s'il t'en manque, fais moi signe.

Bandit manchot

Anonyme a dit…

Ma parole, mais elle ne fait rien qu'à admettre qu'elle s'empiffre, qu'elle gloutonne! Et après s'être tant bâfré, est-ce qu'à un moment, on kale? (les effets de la mondialisation s'immiscent jusque dans les collusions sémantiques).

Au fait, 8 m2, c'est pas un peux exagére? En refaisant les calculs, on ne peut y loger à quatre qu'à condition d'admettre l'empilement vertical, ce qui est contraire aux usages internationaux.

J'ai une idée pour la grève: vous n'avez qu'à vous asseoir dessus, cela invite à la contemplation des éléments.

Bon allez, on a hâte de connaître la suite. Je reste en ligne, des fois que.

Anonyme a dit…

bon, va falloir se lever maintenant. Il est bientôt 21 heures ici et on a toujours hâte

Mélanie a dit…

Non, 8m2, ce n'est pas exagéré. L'empilement vertical est pratique commune dans les auberges de jeunesse du monde entier, c'est une experte qui parle.
En ce qui concerne la grève (coeur en auge), je n'ai pas compris sur quoi je dois m'asseoir: le visa qu'on ne veut pas me donner?
Bien sûr que je kale parfois, et pas seulement après m'être joyeusement empiffrée: je me suis mise au scooter hier (un baptême de plus)... vous devinez la suite.

Anonyme a dit…

Il vaut probablement être assis sur la grève à se délecter su spectacle de la mer déchainée (d'où les éléments) qû'être pendue en place de du même nom.

Vous n'avez pas de mémoire JF, le baptème du scooter remonte certes à quelques années, mais pas de quoi s'en démettre aussi dédaigneusement. Il est vrai que ce n'était à l'époque que la place arrière, mais bon, c'est plus dur à l'arrière qu'à l'avant. Faut qd mê pas oublier de mettre le casque, jeune fille.

Mélanie a dit…

Je parlais de baptême du scooter que c'est moi personnellement que je conduis... je n'ai bien évidemment pas oublié mon baptême du scooter à l'arrière: je ne perds pas la mémoire, moi.