26 octobre 2012

Trouvaille à Madurai

Non sans regret (adieux déchirants), nous avons émergé de la rafraîchissante piscine de notre hôtel de Cap Comorin pour monter vers Madurai. Au terme de je ne sais même plus combien d'heures de bus (beaucoup trop, en tout cas)

                        voici l'état du siège du chauffeur 

                  On se croirait presque en Allemagne, dites donc !

Nous étions arrivées dans la 2e ville du Tamil Nadu. 1,3 millions d'habitants seulement mais ça m'a amplement suffi. Je crois pouvoir affirmer que les villes indiennes, c'est décidément pas mon truc. Je ne suis pas une chochotte, mais là, c'est franchement dégueulasse. Des déchets partout, avec les odeurs qui vont avec, et un boucan d'enfer, ça va de soi... A côté de ça, la Thaïlande, c'est la Suisse (hygiéniquement parlant, bien sûr). Pourtant, Madurai c'est du pipi de chat à côté des 12 millions de Bombay (où je n'irai jamais sauf sous la torture) et des 10 millions de New Delhi. Ça m'a donné une vague idée de ce que peut être le choc indien au Nord. Et puis il faisait CHAUD, à un tel point qu'on en suait des jambes ! Ceci dit les rues inondées ça a son charme réfléchissant...


Un avantage à la taille de la ville, c'est que J'AI ENFIN TROUVE CETTE *** DE BATTERIE QUE JE CHERCHAIS DEPUIS 10 JOURS !!! Bon, j'en ai fait, des magasins, de quoi s'arracher les cheveux. Tu vas dans un magasin (que dis-je... une échoppe), ils te disent qu'ils ne l'ont pas (parfois après vidé des boîtes entières de batteries d'occasion pendant un quart d'heure), ils t'envoient chez leur pote (qui n'en a pas non plus), qui t'envoie chez un autre pote (qui n'en a pas non plus), qui t'envoie chez un autre pote, qui en fait n'est autre que le type de chez lequel tu viens (et qui donc ne l'a toujours pas, ta satanée batterie), mais ça, tu ne t'en aperçois qu'après avoir retraversé tout le quartier et avoir manqué de te faire écraser 3 fois. Le pire c'était dans un magasin spécialisé à Trivandrum, ils avaient la batterie qu'il me fallait dans un appareil d'exposition, ils l'ont mise dans le mien pour constater que oui, ça marchait, puis la retirer et me dire « sorry we can't sell it » malgré mes supplications. J'aurais mordu...
Ce qu'on était venues voir avant tout, c'est l'immense temple de Meenakshi (femme de Shiva) (oui, c'est avec autant de stupéfaction que vous que j'ai découvert que Shiva était un homme...). Tout d'abord, une petite anecdote à propos du nom : « -What's your name ? -Mélanie -Ahhh, like the temple ?! » Au royaume de l'à peu près... Revenons à nos éléphants. Le temple de Meenakshi, donc. 11 gopurams (tours) rien que ça, de la terrasse d'un magasin (les petits futés, ils te font monter gratos pour que tu achètes après) on en voyait déjà 4 :


Ce que j'ai particulièrement aimé ce sont les couleurs (n'est-ce pas Cloé qui préfère la pierre à l'état brut ?!) spécialement pétantes du fait que le temple a été repeint il y a quelques années seulement.




Ça valait le coup de s'attarder sur les détails :



Aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur :


Là aussi les couleurs étaient chatoyantes.




Cloé et Chantal ont appris à faire des guirlandes de fleurs.

Inutile de préciser que nous nous faisions arrêter tous les 2 mètres pour des photos de famille.


ou encore avec des jeunes hommes. La sainteté des lieux ne les a pas refroidis... Bien évidemment, il y avait un « espace commercial » avec plein de petites horreurs (dont certaines décorent maintenant la salle des profs) et puis ce pauvre éléphant dressé pour attraper des billets avec sa trompe... non mais franchement.


Pour une fois nous avons pris un bel hôtel, le Madurai Residency.

          « c'est cossu », dirait la Minooch

Chambre avec vue sur les chèvres, SVP.




Côté culinaire, on a testé le thali servi à même la feuille de banane.

               De toute apparence, ça arrache la gueule.
 
               Même pas peur !
 
                                                 refroidissement du café

Pour terminer, quelques photos de la ville en vrac.

Attention, les touk touk vous ont à l'œil.
 
               la « photo jeune homme » du jour
 
Au détour d'une balade, nous sommes tombées sur une manif contre le film « l'innocence des musulmans ». 
 
Avec les gâteaux c'est la loterie, il y en a de super bons... mais aussi pas mal de très écœurants qui n'ont que le goût du sucre.
 

                                            vendeuses de fleurs
 
                                          petit vendeur de pipeaux 
 
Pochoirs à mandalas... que nous avons reconvertis en pochoirs à décorer les gâteaux! (et déco murale quand ils ne servent pas)

Et ça, c'était dans le bus direction Kodaikanal, dernière étape avant le retour à Kochi... et à la maison.

13 octobre 2012

Cap Comorin, la suite


Cap Comorin, ça ne se réduit pas à l'anniversaire de Ganesh (qui est célébré un peu partout en Inde)... Bon d'abord, après une nuit dans un hôtel tout pourri (3 semaines après j'ai encore sur la cuisse la trace de la piqûre d'une bestiole inconnue), nous avons déniché un super plan dans un hôtel avec piscine sur le toit et vue sur les 3 mers : la mer d'Oman, l'océan Indien et le golfe du Bengale.

            d'où le nom (approximatif une fois de plus) de l'hôtel

J'étais juste entrée pour demander le prix de l'entrée de la piscine, et vlà-t'y pas que le réceptionniste me court après pour me proposer une chambre pas plus chère que ce que nous payions d'habitude ! (cad une douzaine d'euros pour 3). Certes, pas de vue sur la mer à ce prix, mais pas de bestioles non plus, et surtout, accès illimité à la piscine !! Qu'on avait pour nous toutes seules car l'hôtel était vide. Vive la fin de la basse saison. Nous avons beaucoup aimé l'ambiance de la ville, surtout à la tombée du jour, à la pointe de la pointe...

Cloé et Chantal devant la statue de Thiruvalluvar (un poète) et le Vivekananda Rock Memorial. 
 
                               vendeuse de mangues vertes
le graveur de coquillages... grâce auquel une œuvre d'art trône dorénavant dans la sale des profs...

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y avait de la vie.


Étant à peu près les seules touristes de la ville, nous ne passions pas inaperçues et avons ressenti dans notre chair, l'espace de quelques jours, ce que c'est que la célébrité... Sans exagérer, on a dû poser pour une centaine de photos, parfois avec toute la famille,

                             un exemple parmi tant d'autres
 
             Notre petite marchande de barrettes qui nous a suivies pendant 3 jours

parfois avec des jeunes hommes qui voulaient probablement avoir matière à se vanter auprès de leurs potes. Ce qui est dommage, c'est que la majeure partie des photos, je ne les ai pas car ils les faisaient évidemment prendre avec leur propre téléphone. Chantal a quand même eu le réflexe de prendre celle-ci, collector :


Pour continuer dans le romantisme :


A ne pas rater non plus : la balade dans le village des pêcheurs à la tombée de la nuit.




                            déchets au clair de lune

Ce qui nous a étonnées au vu de la ferveur hindouiste qui régnait dans la ville (cf post précédent), c'est que Jésus lui aussi est omniprésent (notez d'ailleurs la magnifique église blanche en arrière-plan sur la 1ere photo du port).


C'est ce qu'on appelle une cohabitation pacifique, magnifiquement résumée par ce tableau qui ornait le hall d'un petit hôtel...


Cerise sur le gâteau, dans le magasin de souvenirs d'un temple hindouiste, nous sommes tombées sur... un Bouddha sous la neige (dorée, SVP). Revenons-en à notre village de pêcheurs. Plein de scènes de la vie quotidienne

                              tri des grains de riz
 
file d'attente pour remplir les broc au robinet (de toute apparence pas d'eau courante)
 

                      démêlage de filets

 et puis évidemment, les inévitables photos de famille.


Je terminerai pas cette magnifique moustache:


A faire frémir de jalousie le père Dodu...