15 septembre 2012

Kumily, son thé, ses éléphants...

Etape suivante : Kumily, même pas 100 kilomètres plus bas (c'est-à-dire 5 bonnes heures).
Moyen de transport : encore un bus rustique (pour ne pas être désobligeante) dans lequel nous étions les seules Occidentales (autrement dit : bêtes de foire). C'était mieux qu'une fête foraine. En plus du tape-cul et des autos tamponneuses habituels(cf post précédent), on a également eu droit aux montagnes russes dans le brouillard. Je me cramponnais à la barre de fer devant le siège (dans laquelle j'aurais pu me casser les dents) tout en sachant pertinemment que ça ne servait à rien. Heureusement que la Sainte Famille au complet était là pour nous protéger.


On ne le voit malheureusement pas sur la photo mais à droite pendait une image collector, vous savez ces images qui changent selon la lumière : un coup on voyait Jésus, et juste après, Marie. Bon, quand il n'y avait pas de brouillard, on jouissait d'un paysage magnifique : thé et forêts de cardamoMe. 

Alors, Kumily, c'est une petite ville à 1200 m d'altitude qui se trouve tout près de la réserve de Periyar (dont l'excursion que nous y avons faite fera l'objet du prochain post). On y était bien au frais (et à l'humide aussi), ce qui n'était pas désagréable. On y trouve des commerces très intéressants dont je n'étais pas sûre de vouloir tester les services,

                                      

ainsi que des maisons aux marches « artisanales ». 


Les quelques jours que nous y avons passés ont été très reposants, d'autant plus que nous logions dans un super homestay, à recommander à ceux qui auraient le courage (la témérité?) de se rendre dans cette contrée reculée. 

Ce n'était qu'une des 2 pièces de notre suite royale pour 4 personnes à 1000 roupies (soit une douzaine d'euros) la nuit !

 Notre hôte Shukkor (prononcer choucroute, à un éléphant près c'est ça) était un modèle d'hospitalité désintéressée, il nous a plusieurs fois invitées à dîner et était aux petits soins.

                         
                            du bon boeuf
 (eh oui nous étions chez une famille musulmane chez qui la vache n'est pas sacrée) non pas à la bourguignonne mais à la kéralaise, avec du riz au coco.
 Son aînée de 6 ans était vraiment impressionnante. Déjà, elle apprenait à l'école (privée) le malayalam (langue de la région), le hindi, l'anglais et l'arabe !! Elle me montrait ses cahiers de calligraphie, friande de vocabulaire nouveau elle me demandait sans cesse « what is this ?» (maiiiis euhhhh, je ne suis pas un dictionnaire géant!!) et me tannait pour que je lui fasse des dictées avec ses leçons d'histoire en anglais ! Avec l'accent indien, please, sinon elle me reprenait. Pour Cloé ce n'est pas un problème, après ses 10 mois à Chandigarrrrr, she speaks Indian English fluently, ce qui avait le don de me faire mourrrrir de rirrrre au début (entre autres, elle roule les r)...jusqu'à ce je me surprenne moi-même en flagrant Delhi... Ça vient vite ces habitudes par mimétisme !!

 Nous avons visité tranquillement les alentours, en commençant par la fabrique de thé au nom qui, à certains, évoque seulement un lac mythique (les veinards), et qui, à d'autres, met dans la tête une vieille ringardise française (j'en ai eu pour la journée).

Incroyable mais vrai : notre guide connaissait notre bon vieux Sardou national !! 

                               Fredonnent-ils en travaillant ? 

Contrairement à ce qu'on imaginait, le thé noir, c'est super rapide à faire. On met les feuilles à sécher quelques heures,
                                   photo prise en douce par Chantal malgré l'interdiction 

on les passe dans diverses machines pour l'émiettement, la fermentation, la dessiccation (le séchage, quoi)  (excusez mon vocabulaire pas toujours professionnel et mon simplisme extrême) et voilà, en 24 heures à peu près, le thé sort en sachets prêts à la vente. Après la très amère expérience de la dégustation (j'en frissonne encore), nous avons fait un tour très instructif dans le jardin d'épices d'Abraham, un vieux monsieur francophone. J'ai vu pour la première fois du cacao sur l'arbre.

                                           Quand c 'est rouge c'est que c'est mûr !

 Ceci est une variété d'aubergines :


Ca, c'est un concombre amer, une véritable merveille esthétique à côté du concombre vulgaire


 et ça, une fleur dont j'ai oublié le nom mais que j'adorerais avoir sur mon balcon.

 
                                         de véritables petites poupées grâcieuses

 Ensuite, nous avons fait nos touristes de base au parc à éléphants. Après la balade,

                            

le bain. On le frotte avec une brosse faite d'une demi noix de coco.


C'est que ça a la peau dure ces bestioles-là !!
On le rince

 

et comme si ça ne suffisait pas, il se rince lui-même... ainsi que les valeureux volontaires sur son dos !!

Moi j'ai passé mon tour, j'avais les cheveux propres (oui je sais c'est lamentable...) (mais si vous saviez le temps que ça me prend pour laver cette tignasse, et les heures que ça met à sécher quand il fait si humide...). Par contre, j'ai participé activement au festin de l'animal en lui donnant quelques bananes (avec la peau SVP).


Shukkor nous a conduites à un « secret view point » à quelques kilomètres qui valait vraiment le détour. Nous avons traversé à pied la frontière entre le Kerala et le Tamil Nadu, et là, vue panoramique à couper le souffle sur cette nouvelle région.


Et j'ai vu mon premier caméléon !

                                                           On le devine sur cette pierre malgré son camouflage...

D'autres bestioles dans le post suivant...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est bien, mais ans aucune mesure avec votre charme qui invite au voyage, sans même se déplacer.
Tu es très belle sur ces photos

Anonyme a dit…

Bravo, j'ai la chanson de sardou dans l'oreille maintenant ...

Mélanie a dit…

MERRRRRDE ya eu erreur de manip, les photos ont ete publiees alors que le texte est en cours d,ecriture (et que je n,ai plus internet de tte facon, la j,ecris d,un sombre cafe internet, vs l,aurez devine). Moi Sardou c tte la journee q je l'ai eu ds l<oreille (apres la visite de la tea factory)...

Tatafoune a dit…

salut Niècette,
Pas de problème : aujourd'hui, on a le texte et les photos - toujours aussi belles.
La fleur qui te plait tant est un fuschia, je crois.
Il y en a plein en Irlande...et aussi dans le jardin de Croco !!
J'attends la suite...si tu trouves des cafés internet !
Bisous

je vérifie, ah non, je ne suis toujours pa sun robot, ouf a dit…

D'abord, je me suis dit que les images se suffisaient à elles-mêmes.
Et après j'ai lu ça : "en flagrant Delhi". Je tire ... mon chapeau (je ne suis pas tusaisqui) : le best of the wordgame of the whole blog. clapclapclap (le bruit du chapeau qu'on tire ?)(ah moins que ce ne soit pengpengpeng ?)(allez pour la route et remplacer Sardou, qui connait "haut les mains, haut les mains, haut lesmains, donne-moi ton coeur etc" ???)

Mélanie a dit…

Merci pour ta precision botanique Tatafoune, moi qui prenais ca pour une fleur exotique...
Bah non desolee pour la chanson je vois pas, je connais seulement "haut les mains peau de lapin la maitresse en maillot de bains" mais ca ne doit pas etre ce a quoi tu fais allusion... (et oui, Croco -alias le vilain Crocal- est bien la soeur de Tatafoune. Je savais que cette question allait te tarauder, je suis prevenante, hein?))
Bon gigot car tic tic tic, c,est le bruit de ces enfoires de moustiques qui me bouffent allegrement les jambes alors que je suis sagement assise devant l'ordi de l,hotel (car EVIDEMMENT mon wifi ne marche pas...)