28 septembre 2010

89. Les Echos de la Basse-cour: semaine du 20 au 26 septembre 2010

Nationalimentaire

Fin de la période de malnutrition chez la volaille
Après une semaine à béqueter du grain entier très difficilement digérable (à se casser les dents qu'elles n'ont pas encore et que quand elles en auront il se passera un tas de choses d'ailleurs), la volaille a finalement obtenu grain de cause: un tracteur est venu moudre sa pitance.

les Nourrisseurs en pleine action

La menace de grève des œufs aura porté ses fruits: « du grain moulu, ou on ferme notre cul », tel était l'ultimatum posé mardi matin par le collectif Poulenfuri au Nourrisseur en chef.
« Cot cot cot, cot cot, cot cot cot cot », se félicite Gallinarossa, porte-parole de l'enclos numéro 2.
C'est qu'on ne se laisse pas marcher sur les ergots, chez les poules.

c'est la bousculade autour des mangeoires.


Faits d'automne

-3 morts suspectes chez la volaille
Macabres découvertes pour les Nourrisseurs: à 3 jours d'intervalle, un coq retrouvé mort au coin de l'enclos numéro 2, un dindon exactement au même endroit, puis un poulet africain dans son ghetto grillagé.

consternation chez les poulets africains, minorité fraîchement importée qui lutte encore pour son intégration.

Drame de la jalousie? Crime raciste? Œuvre d'un mangeur de céréales killer?
Commissaire Poulinec mène l'enquête.

-Viol dans un clapier
Un lapin a profité du fait que sa cage soit momentanément ouverte pour cause d'approvisionnement en foin bi-quotidien pour escalader le muret de séparation et sauter dans la partie de la cage réservée à sa jeune voisine. Les cris stridents de la lapine ont alerté les nourrisseurs, mais il était déjà malheureusement trop tard.
Le lapin violeur encourt la peine de la casserole.

-Délinquance avicole: Nagasaki fiché
Le coq protecteur du poulailler numéro 4 a encore fait des siennes. Il n'attaquait jusqu'ici que les Nourrisseurs de son sexe qui savaient à quoi s'attendre et prenaient donc leurs précautions.
Cependant mercredi il s'en est pris aux mollets de la nouvelle Nourrisseuse Femelle (voir rubrique suivante) sans crier « gare » ni même cocorico.
« This *** animal attacked me while I was filling the second container with grain! », s'offusque la victime.
Pour prévenir de nouvelles attaques, la police a dressé une fiche à l'attention des Nourrisseurs.

si vous voyez cet individu s'approcher de vous, gare à vos mollets.

-Une unicorne chez les chèvres
A force de hargne et de violence envers ses congénères et le grillage, une chèvre a fini par perdre définitivement la moitié de sa corne droite qui menaçait de se détacher depuis des mois.

Capruccia, terreur de l'enclos des chèvres

Cela ne règle malheureusement pas le problème de la violence de l'animal dont la demi-corne très affûtée est encore plus dangereuse que la corne entière: une biquette a été blessée.
Une opération de limage est envisagée.
La relique trône actuellement sur la cheminée des Nourrisseurs.

Emploi

Arrivée d'une nouvelle nourrisseuse-récolteuse américaine
Gabrielle de Californie, 29 ans, est venue grossir les rangs des Nourrisseurs.
L'anglais devient la langue de communication principale chez les humains, au grand dam de la Française MP qui voulait pratiquer son italiano. Elle fait contre mauvaise fortune bon cœur, profitant de l'occasion pour improver son English.

Santé

La Nourrisseuse française MP, en proie à des allergies de plus en plus violentes, s'est vu contrainte d'abandonner la distribution quotidienne de foin aux lapins. Les anti histaminiques les plus fortement dosés sont restés inefficaces.

Carnet

-Deux minuscules chatons ont été retrouvés sur une botte de foin.
Ils ont été mis en sécurité dans une cage par les Nourrisseurs.

Les chiens n'en auraient fait qu'une bouchée.

Leur jeune mère a été interpelée et sommée de procéder régulièrement à leur allaitement.

-Les poussins nouveaux sont arrivés!
La couveuse a le bonheur de vous faire part de l'éclosion d'une quinzaine d'œufs variés dans le courant de la semaine.



Des poussins classiques, des poussins-dindons et des poussins africains ont été mis à l'abri bien au chaud sous une lampe par les Nourrisseurs peu après avoir vu le jour.

un poussin africain sort de l'œuf. Très délicat car sauvage, il a des chances de survie plus basses qu'un poussin classique. D'ailleurs, sur 25 œufs de cette espèce, seuls 5 sont éclos, ce qui est très bas par rapport à la moyenne.

Comme les serviettes magiques, le poussin se déploie dans les heures qui suivent sa sortie de l'œuf, allant jusqu'à doubler de volume. Il est déjà capable de se nourrir tout seul, Mère Poule ayant refusé dès la nuit des temps un allaitement qui serait trop douloureux. Mère Chatte se mord les griffes de ne pas avoir su imposer la même volonté.

-Deux lapins et 6 poules sont passés à la casserole pour des clients romains.

Langues et littérature

Après « je parle allemand comme un(e) cochon(ne)», « je parle italien comme un(e) canard(e) »...



Humains, mettez-vous à la langue de Picsou avec cette édition vintage du magazine culte, datant de décembre 1989!
Poules, dindons, canards, oies, faites découvrir à vos poussins les classiques de votre enfance!
Dépêchez-vous, les exemplaires sont rares.
En vente chez tous les bons libraires.

24 septembre 2010

88. Itinéraire d'une tomate gâtée

Je disais donc, dans le post précédent, que le jardin de Chiara et Marco contenait de quoi nous occuper un moment...
Nous nous sommes concentrés sur le plus urgent: les tomates arrivant à maturité. En 2 matinées, nous en avons ramassé à peu près 300 kilos, ce qui équivaut au... sixième de ce qu'il reste.

les to...mates des Danaïdes. Vous en passez une rangée au peigne fin... 3 jours après, il en rougit de nouvelles, et c'est reparti pour une matinée à 4 pattes...

C'est une tâche plutôt agréable quand le temps y met du sien, qu'on peut s'asseoir sur un cageot et que le collègue est sympathique. Je ne me suis pas ennuyée une seconde avec David qui m'a raconté comment il a été amené à manger de la chèvre crue au fin fond de la campagne française dans une famille qui se nourrissait exclusivement d'aliments crus (pitié empêchez JB de lire ce post, ça pourrait lui donner des idées), m'a expliqué comment il a créé sa propre entreprise agricole avec quinzaine de potes pendant ses études, m'a parlé de son futur voyage en Israël financé par une association de riches Juifs américains... Tout cela avant de me faire l'apologie de la culture de la spiruline (dont il a découvert l'existence en travaillant dans une ferme en France), algue extrêmement nutritive qui n'a besoin de presque rien pour se développer et pourrait sauver l'Afrique(et notre ami JB?)de la famine.
Revenons-en à nos tomates (pas de moutons ici, malheureusement). Dans le lot, il y en a bien sûr des pourries (et pas qu'un peu), dont certaines très fourbes qui ont l'air magnifiques vues de l'extérieur mais qui t'explosent dans la main quand tu t'en saisis, t'envoyant leur jus nauséabond te couler le long du bras... Il ne faut pas les laisser moisir à terre car elles contamineraient leurs camarades... Ce qui m'a donné l'opportunité de m'initier à une nouvelle discipline, voire de m'y perfectionner. Je vous annonce avec fierté que je suis devenue une pro du lancer de tomates pourries. Vous voyez la barrière au fond de l'image? C'est là derrière qu'il fallait les envoyer... il y a eu quelques pathétiques ratés, mais avec l'expérience, j'ai appris à adapter la technique de lancer à la taille de la tomate, à son degré de pourriture, à la distance avec la clôture... tout un art.

Ça, c'était la phase 1, dont voici le résultat.

une partie de la récolte mise à l'ombre dans la grange

Phase 2: le lavage. Très important, le lavage... et pas seulement parce que ces souillons de tomates se sont roulées dans la boue. Pulicaro est une exploitation bio et les vilains pesticides du commerce n'y sont donc pas utilisés, mais faut quand même bien protéger les légumes contre les vilaines bêbêtes... alors on pulvérise dessus du cuivre oxydé dilué dans de l'eau. En regardant bien, on aperçoit en effet des petites taches bleues sur certaines tomates (vous auriez misé sur du vert? Moi aussi).
J'aurais bien aimé savoir cela avant de m'en empiffrer allègrement à même le champ pendant la première matinée de cueillette (idem pour le raisin)...
D'après Wikipédia, cette technique date de l'Antiquité...

Phase 3: le coupage... je peux vous en dire des nouvelles, j'y ai passé 4 heures hier matin (dispensée d'animaux, du coup) en faisant par alternance la causette avec Fiorella in italiano(discuter des systèmes de retraite en italien, c'est pas évident, mais je m'en suis honorablement tirée même si j'ai pas tout compris) et Gabrielle (nouvelle recrue américaine) in English... J'en ai un attrapé un cal sur l'index et un échauffement de cerveau.
Les morceaux pourris ou trop verts vont aux animaux.

Les poules, pas bégueules, se jettent dessus comme des gamins sur des bonbons (ou la misère sur le bas-peuple, voire la vérole sur le bas-clergé, si vous préférez). Un spectacle réjouissant.

Phase 4: Attention, c'est du sérieux. C'est là que se joue l'avenir des tomates qui ont réussi les tests pas très sélectifs du cageot et du lavage. Critère de sélection: la gueule de la cliente.

-la plupart finissent en bocal après avoir été égouttées, sans aucun ajout de sel ou autre. C'est d'ailleurs le sort qui a été réservé à la cargaison que j'ai lavée et découpée avec Gabrielle: Fiorella se chargeait de les mettre dans des bocaux d'un kilo(en 4 heures, on en a rempli plus de 60) cuits ensuite pendant une heure dans un chaudron.





-d'autres terminent en conserve avec des légumes variés du jardin, cuits et assaisonnés au préalable (huile de la maison et sel). Une ratatouille améliorée, en somme.

Pasquale qui touille (mais ne rata pas) le mélange tomates-aubergines-courgettes-oignons avant de le remettre dans le four à bois.

La cuisson leur donne un délicieux goût de fumé: la première fois que j'en ai mangé, je pensais qu'il y avait des lardons dedans alors que c'est 100% végétarien.

-certaines sont mangées en salade à la maison, mais la sélection est rude.

-et enfin, le fin du fin: les plus veinardes sont vendues telles quelles à un particulier.
Chiara et Marco ont mis en place un système de vente directe,



ainsi leurs hôtes et les gens des alentours viennent se fournir chez eux en huile (leur production principale mais c'est pas encore la saison), volaille (vivante ou prête à manger, c'est comme ils veulent), lapins (idem), œufs, conserves, fruits, légumes, confiture, miel... (il est produit sur leur terrain mais ce ne sont pas eux qui s'en occupent).. Ils ont aussi un groupe de clients à Rome. C'est Pasquale qui fait la livraison une fois par semaine, profitant du fait qu'il descende de toute façon à la capitale pour son jour de congé. J'ai assisté une fois à la préparation des paquets à partir des commandes, c'est amusant, comme du shopping à distance. Exemple de la liste de Signora Gallinetta (nom fantaisiste pour préserver l'anonymat de cette pauvre dame qui n'a jamais demandé à ce l'intimité de son frigo soit étalée sur le net): un poulet en 8 morceaux (c'est du précis!), 10 œufs (que t'as intérêt à mettre en évidence sur le haut du cabas sinon crac smlarpf pendant le transport), un pot de confiture citrouille-orange-amaretti, un kilo de courgettes, un kilo d'oignon et... une livre de tomate.

Voilà. Si on m'avait dit qu'un jour j'écrirais une telle tartine sur... des tomates (que je détestais tant étant petite)...

22 septembre 2010

87. Des pommes, des poires...

et peut-être pas de scoubidoubidou-wa, mais une variété de fruits et de légumes à en donner des complexes au potager de Mamie. Il y en a des choses, dans le jardin de Marco et Chiara, en plus des pommes et des poires sus-citées:
-des prunes tellement juteuses que j'en néglige de nourrir les poules pour aller m'en empiffrer à même l'arbre
-des pêches qui ont fini en confiture avant que nous n'ayons pu en mettre quelques-unes de côté, ô bave ô désespoir
-du raisin (pas assez pour faire du vin, dommage), dont une variété très étonnante: l'uva fragola, qui a un goût très prononcé de fraise des bois...
-des coings pas encore mûrs
-des pastèques (vous saviez que ça pousse dans des arbres comme les noix de coco? Je n'en revenais pas quand j'ai découvert ça)
-des figues encore dures (à mon grand désarroi) (fico en italien, ne surtout pas confondre avec fica -comme ça m'est bien sûr arrivé- qui est un mot vulgaire pour désigner le sexe féminin dans le sens concret du terme)
-des fraises des bois... enfin, il y en avait ... avant mon passage ravageur
-des framboises qui ont subi le même sort
-des mûres dont j'ai fait une indigestion avant d'en faire de la confiture (les meilleures: les toutes rabougries séchées au soleil. Comme des bonbons)

à la cueillette aux mûreumûreumûreux, Minouch je ne veux plus aller, les vilaines ronceuronceuronceux, ont traversé mon pantalon (qu'il va d'ailleurs falloir que tu raccomodes) Minouch, etc

-à propos de mûres: un tas d'olives qui ne le sont pas encore(et je peux vous dire qu'une olive pas mûre, c'est comme la tarte au concombre, bah... c'est pas bon) (j'ai dû m'enfiler une dizaine de prunes après pour faire passer le goût)



-des courgettes king size

haltère végétale biodégradable

-de multiples sortes de courges malheureusement à moitié dévorées par les porc-épics (je vous assure j'ai bien compris, j'ai redemandé 2 fois pour être sûre et ai vérifié dans le dico)



sacré coup de dents l'animal




-des citrouilles mammouth que la jardinfirmière devrait penser à retourner plus souvent sur leur lit de terre...



Une photo qui mériterait de faire l'objet du jeu « escarre du mois » sur escarre.fr... Non non ce site n'est pas le fruit (ni le légume) de mon imagination sordide, il existe vraiment (mais il faut au moins avoir une sœur infirmière pour le savoir).
Le lien pour les incrédules:
http://www.escarre.fr/ (le site de référence de l'escarre)
Si vous cherchez un peu sur la page d'accueil vous trouverez la fameuse rubrique dont je vous parle. Malheureusement il faut être professionnel de la santé pour pouvoir voir la photo et voter... (Schwester, j'espère que tu mesures l'étendue de ton privilège!! Tous mes lecteurs vont être verts de jalousie!)

-des choux
-des concombres
-des artichauts en floraison



-quelques haricots verts histoire de dire (là, Mamie fait mieux)
-des poivrons verts qui font peine à voir (tout déshydratés)
-des petits piments rouges qui ne payent pas de mine...


j'ai fait mon kéké en en croquant un à pleines dents... 10 minutes après, je crachais encore le feu.

-des oignons
-2 variétés d'aubergines: les longues foncées qu'on connaît chez nous, et des rondes avec un dégradé de blanc et de violet clair.

Je me ferais bien faire une robe dans ces tons-là (je suis insatiable)

-last but not least: des tomates en pagaille (on en aperçoit une partie en arrière-plan sur la photo de la courgette)

Bref, de quoi nous occuper un moment (doux euphémisme).
Détails dans le prochain post.
PS: Vous m'avez crue pour les pastèques?

18 septembre 2010

86. Ce matin, un lapin... (variante)

m'a pissé sous le nez. Tu lui apportes de la paille fraîche malgré ton allergie, et voilà comment ça te remercie. Quelques minutes après, un bébé dindon a profité que j'ouvre sa cage pour vérifier son niveau d'eau pour se faire la malle. Alors que s'ils sont en cage et pas en liberté avec les autres, il y a une raison: ils sont trop jeunes pour jouer dans la cour des grands, ils se feraient bizuter. Heureusement que David a de bonnes jambes. Quant à la poulette à qui je voulais redonner un peu de grain, elle m'a piqué la main de son mini-bec, me faisant renverser ma pelletée dans sa cage.
On a beau dire des humains mais les animaux ne sont guère mieux: que des ingrats

Vous n'allez peut-être pas me croire, mais pour l'instant je n'ai pas déclenché de catastrophe majeure. Je l'ai seulement frôlée en me prenant les pieds dans le fil de la couveuse (que j'ai débranchée au passage), mais j'ai réussi à sauver l'essentiel: la plaque de légumes cuits au feu de bois que j'avais dans les mains.
Bien sûr, nous commettons quelques petites étourderies ça et là. L'autre matin, David et moi avons oublié de couper l'eau en remplissant un des bacs pour la volaille.

buvette où se rencontrent différentes espèces.

Quand nous sommes revenus le soir pour la 2e fournée, c'était l'inondation, des mares s'étaient formées dans l'herbe sur 20 mètres de long... faisant le bonheur des canards qui pataugeaient dedans... et le nôtre: un spectacle fascinant nous faisant oublier notre mission: nourrir la volaille.
Un autre matin, nous avons oublié de donner à manger aux pauvres chèvres... qu'à cela ne tienne: double ration de mauvaises herbes le soir, avec des écorces de pastèque en bonus! Que demande le peuple animal?

à gauche: le mâle dominant, une vraie teigne. Ça doit être le fait d'être plus petit que les 2 femelles(qui ne portent pourtant pas de talons) qui le rend si hargneux...

les 2 pauvres petites biquettes d'un mois et demi attendent sagement derrière car leur bourreau de père ne leur permet pas de manger tant qu'il n'a pas fini.

Dans la catégorie « mâles dominants », il y a aussi le poulet « kung fu »... J'essaierai de faire une vidéo ces prochains jours car c'est vraiment impressionnant. Il ne s'attaque pas à moi car il doit sentir que je suis une femelle, mais David s'est déjà fait picorer le mollet par derrière plus d'une fois. Le pire, c'est qu'il persiste! David fait mine de lui donner un coup de pied, et cet innocent se jette littéralement contre sa chaussure, comme s'il avait une chance de vaincre...

Et enfin, le dindon en chef qui se pavane comme un paon.

bon dieu qu'il est laid

Nous avons assisté à un accouplement en direct: un véritable viol. Si Pasquale n'avait pas été là pour me dire que c'était normal, j'aurais chassé cet affreux cochon à coups de bâtons...

Une autre chose qui m'a épouvantée la première fois, c'est cela:

une poule siamoise?! (ou en voie de le devenir)

J'ai découvert avec stupéfaction que les poules muent chaque année, se constituant une garde-robe d'hiver plus fournie...

Tout ce petit monde à plumes est bien protégé par 3 gardiens avec qui j'ai rapidement sympathisé. Voici le plus imposant, mon copain Baloo, une véritable armoire à glace (et à poils):

Avec un bodygard pareil, les poules peuvent dormir sur leurs deux ailes... et les renards et autres prédateurs aller se rhabiller.

Baloo... tu sais bien que c'est pas possible entre nous...

Devinez ce que je chantonne en distribuant le grain... « il en faut peu pour être heureux »en 3 langues.
Le seul moment où il faut se méfier de Baloo et de sa petite famille, c'est lors du ramassage quotidien des œufs: c'est leur péché mignon.

C'est à ses tâches de jaune d'œuf sur le pelage que je différencie Misa de sa fille Unna.

Ils adorent ça, les bougres, et prennent un malin plaisir à te sauter dans le panier car ils savent que les œufs cassés seront pour eux. Je me suis fait avoir une fois... mais pas d'œufs.

16 septembre 2010

85. When un americano, una frenchese and un italiano lavorano together in una ferma

Cosa?! Un wwoofer américain arriva domani? Quel ne fut pas mon désappointement quand Pasquale m'a annoncé cette funeste nouvelle le lendemain de mon arrivée... Finie l'immersion nella lingua italiana. Je voyais déjà s'avancer le gros Bill avec sa casquette, énonçant ses idées arrêtées en mâchonnant son chewing gum, imposant son English speaking à toute la maisonnée.
A ma plus grande honte (et également à mon plus grand soulagement), je me suis complètement trompée. Déjà il ne s'appelle pas Bill mais David (prononcé à l'italienne ça donne Daviiiiidé) et il vient de San Francisco, ce qui explique probablement beaucoup de choses. Il a été élevé dans une atmosphère très alternative (qui peut se vanter d'avoir été dans une école où les élèves passent plus de temps dehors que dedans?!), a fait une tonne de choses en plus de ses études d'écologie (créé une entreprise-comme tout bon Américain qui se respecte-, bossé dans le bâtiment...) et a déjà pas mal voyagé malgré son jeune âge (25 ans, comme Pasquale. Et oui, une fois de plus je suis la doyenne, et je sens que ça va pas s'arranger avec le temps). C'est donc une personne très ouverte aux autres cultures, y compris au niveau linguistique, et là je dis hat, voire cappello.
Le bon David s'est mis à l'italien en arrivant en Italie (sans aucune connaissance préalable de la langue) et en un mois, il a atteint un niveau tout à fait acceptable en communication malgré de grosses lacunes en grammaire (forcément, il ne l'a jamais apprise) et un vocabulaire plus qu'approximatif. Moi qui n'arrive pas à me débarrasser de mes satanées inhibitions et n'ouvre pas la bouche tant que je ne suis pas sûre d'avoir une phrase à peu près correcte... je l'envie.
Chiara et Marco s'étant accordé quelques vacances (les premières depuis 1 an et demi!!), nous avons passé les 4 premiers jours tous les 3 avec Pasquale dans un joyeux chaos bilingue. Nos conversations sont vraiment folklo, entre Pasquale dont l'anglais est (selon ses propres dires) « scolastico » (mais bon, il est heureusement doté de 2 mains qu'il utilise beaucoup pour s'expliquer, conformément au cliché), David dont l'italiano est plus que basico, et moi qui sers de dictionnaire sur pattes (ou d'interprète ambulante), tant bien que mal. Je ne vais pas me plaindre, ce sont mes 2 langues préférées.
Je ris encore en pensant à David qui ramait avec le mot « cochon »en italien lors d'une discussion agricole.
David: allora, il pigo (nice try but c'est pas ça, NDLB) ham, prosciutto... non lo so.
Pasquale: yeux ronds
Moi: il maiale

Les soirées dans la cuisine sont le théâtre d'interminables discussions linguistiques autour d'une... tisane (mon séjour à la ferme est également l'occasion d'une cure de désintoxication c'est génial). La traduction des plantes aromatiques n'a plus aucun secret pour moi! La sauge, la camomille, le tilleul...demandez-moi, je vous sors la traduction instantanée in italiano or in English, per favore!
A ce propos, saviez-vous que « finocchio »(à ne pas confondre avec le petit bonhomme au long nez) n'est pas seulement le fenouil mais aussi la tapette (et pas celle qui sert à aplatir les mouches).
Contre toute attente ce n'est pas Pasquale (dont l'innocence égale celle de l'agneau dont il porte le nom) qui m'a appris cela mais David: c'est l'un des premiers mots qu'on lui a enseignés dans la première ferme où il a travaillé. Quand je vous dis qu'il apprend vite, le bougre.
Il essaie laborieusement de nous faire prononcer correctement des sons qui n'existent ni en français ni en italien, comme le « i » de bitch par exemple, qui ne se prononce pas comme chez nous (la preuve, c'est que David n'a même pas compris le mot la première fois que Pasquale l'a dit). C'est un i qui tend vers le u. Je précise que notre conversation ne tournait pas autour de la prostitution mais... des chiens de la maison. « Bitch » au sens propre est tout simplement le féminin de « dog » et, contrairement à ce dont j'étais persuadée (et je pense que je ne suis pas la seule), ne veut pas dire «fille de mauvaise vie ». Au sens figuré, c'est à peu près l'équivalent de « chienne »en français, mais il n'y a que les proxénètes qui l'utilisent dans le sens de « prostituée ». « Son of a bitch » est donc plus édulcoré que « fils de pute », ça doit être pour ça que les Américains le disent si souvent...
Un peu plus tard, David nous présente le verbe « hustle » (dont j'ai déjà oublié la signification,shame on me). Je vois un air de perplexité sur le visage de Pasquale: « What, asshole?! ». Forcément... notre Americano venait de nous expliquer pendant 5 minutes que la prononciation de «whole » était la même que celle de « hole »... ah, si on nous avait expliqué ça à l'école, notre prononciation serait peut-être moins pathétique aujourd'hui...

En attendant, je perfectionne mon vocabulaire d'anglais avec mon sympathique compagnon de travail entre 2 pelletées de grain pour les poules, lui enseignant en contrepartie quelques bases de l'italien.

a wheelbarrow with weeds for the goats, a bitch, some chickens, a rooster and Indiana Jones.

Je peux vous faire la même en italien.
Si on m'avait dit que la nécessité m'amènerait un jour à apprendre le mot « brouette » dans 2 langues autres que la mienne...

15 septembre 2010

84. Ce matin, un lapin...

a chié dans son auge.
Ou la confrontation à la dure réalité des clapiers.

A la suite d'une journée de formation fort instructive avec le patient Pasquale, me voilà habilitée à nourrir toute seule les animaux de la basse-cour, matin et soir! Double formation qui m'aura également permis de devenir une experte en vocabulaire de la ferme in italiano: j'en ai noirci, des pages de mon petit carnet de vocabulaire!

extrait au hasard. Ça ne doit pas vouloir dire grand-chose pour vous, mais pour moi, chaque mot a une histoire...

Dès le 2e jour, me voilà donc à pousser une brouette pour la première fois de ma vie, investie de la mission (même pas impossible, mais cependant allergène) de donner du foin (en provenance du champ d'à côté, SVP) aux lapins. Tutto bene, à part que j'ai failli en décapiter un curieux en refermant la cage, ou du moins lui couper une oreille.

range ton museau si tu ne veux pas qu'il finisse en pâté de tête

J'ai enchaîné avec la volaille. Je n'en suis pas une mouillée (de poule), mais je dois avouer que la première fois, c'était impressionnant. Imaginez-vous seul(e) dans un enclos (le premier de 5), avec une trentaine de jeunes poules tellement pressées de manger qu'elles ne se poussent pas pour vous laisser entrer avec la brouette qui contient le seau de graines (un mélange de maïs, d'orge, de blé, de graines de tournesol et il se peut que j'en oublie) et vous caquettent dans les oreilles à vous rendre sourd. Pire qu'une cour de récré de maternelle. J'ai manqué écraser une de ces dindes (pardon, poules) avec la roue de ma brouette. Ensuite, l'une d'elles encore plus goinfre que les autres a pris son élan, est grimpée sur la brouette puis... est tombée la tête la première dans le seau de graines. Elle a de la chance que je n'aie pas eu le réflexe de la photo... J'aurais eu de quoi la faire... caqueter.

vous bousculez pas les filles, y'en aura pour tout le monde.

Poussant ma brouette un peu plus loin, j'ai continué ma distribution de graines aux poules adultes, aux canards, aux oies, aux dindons (bon dieu qu'ils sont laids) et aux poulets africains (les photos suivront), rien que ça. C'est ce qu'on pourrait appeler une basse-cour Benetton.
Ensuite, je suis allée préparer le festin des chèvres... autrement dit, j'ai arraché quelques mauvaises herbes que j'ai chargées dans la brouette, entourée de coqs qui se crêpaient la crête en criant « chicchirichi » (en cocoricotant à l'italienne, quoi). J'ai eu peur pour mes mollets (couverts cependant: je suis capable de mettre mes robes au placard quand c'est VRAIMENT nécessaire) quand j'ai vu la touffe de plumes que l'un d'eux avait dans le bec...
Revenons-en à nos... (malheureusement pas de moutons ici)chèvres. A ma plus grande déception, elles ne sont là que pour la déco. Je sais que je vais en décevoir certains, mais la traite, ce sera pour une prochaine ferme. En attendant, elles me font quand même bien rire, surtout les petites biquettes et leur bêlement pathétique tout aigu.

Sur ces considérations animalières, je vous laisse pour aller me coucher, à une heure où les poules le sont depuis belle lurette.

14 septembre 2010

83. Mélanie à la ferme: présentation des lieux

C'est le pantalon maculé de jus de tomates pourries, les cheveux pleins de particules de foin et de la crotte de poule sous les ongles (c'est coriace cette merde-là) (au sens propre comme au sens figuré) que je m'attelle à la rédaction de ce post.
Perspicaces comme vous êtes, vous en déduirez que quelqu'un est bien venu me chercher à la gare d'Orvieto. Le jeune Pasquale (prononcer Pascoualé avec l'accent tonique sur le 2e a) m'attendait de pied ferme sur le quai, où mon train est arrivé à l'heure au sixième de minute près (11 secondes, quoi). Même pas besoin de panneau avec le nom dessus et encore moins d'appel au haut-parleur: on s'est reconnus tout de suite, vu qu'il y avait 3 pelés et un tondu.
Autour d'une pizza chez l'arabe du coin (si si!), il m'a dressé l'historique de l'entreprise d'agritourisme où il travaille depuis 2 ans avec son cousin Marco et la femme de ce dernier, Chiara.
Le jeune couple (30 et 28 ans) a acheté le terrain (24 ha) et la maison en ruine il y a 8 ans et après avoir tout retapé, ils ont monté petit à petit leur affaire en essayant de vivre dans la mesure du possible en auto-suffisance.

la maison

en arrière-plan: l'oliveraie

Aujourd'hui, ça marche plutôt bien, même s'ils ne comptent pas leurs heures de travail (poils dans la main s'abstenir). Ils ont des animaux que je me ferai un plaisir de vous présenter un peu plus tard, des arbres fruitiers un peu partout, un immense potager dont je vous détaillerai ultérieurement les merveilles, des oliviers à partir desquels ils produisent leur propre huile,

un arôme incomparable. On en mangerait à la petite cuillère.

et ils ont développé ces dernières années l'agritourisme, c'est-à dire qu'ils accueillent des hôtes qui peuvent s'ils le souhaitent découvrir avec eux la vie à la campagne (après s'être fait à l'idée que oui, c'est normal qu'il y ait des fourmis, des criquets et autres bêtes sauvages dans la chambre).
A part Pasquale qui travaille à temps plein et habite avec eux, et Fiorella, qui vient tous les jours s'occuper de la grande cuisine (faire des conserves, des confitures, préparer les poulets et les lapins...) et des chambres, ils n'ont pas d'employés, seulement de la main-d'oeuvre ponctuelle pour la récolte des olives, par exemple.
En juillet, ils ont accueilli leurs premiers wwoofers, qui leur donnent un bon coup de main même s'ils ne sont pas censés fournir autant de travail qu'un véritable employé.
C'est ma première expérience dans le Wwoofing donc je n'ai pas d'élément de comparaison, mais je crois pouvoir dire que je suis très bien tombée. Rien que l'hébergement, c'est royal: j'ai pour moi toute seule une des chambres d'hôtes, la "Macchia", que vous pouvez même voir sur le site internet de la ferme si ça vous intéresse.
http://www.pulicaro.it/agriturismo-lazio-umbria.html

vous voyez, la publicité n'est pas mensongère (et mon bazar quasi authentique, je sais) (pourtant j'ai rangé avant de prendre la photo)

Latte macchiato=lait taché (de café), donc si mes souvenirs de première année d'italien sont bons (merci encore au prof pour cet exemple percutant dont je me souviens encore -oh mon dieu- 10 ans après), la macchia=la tache. Une chambre que son nom prédestinait à être mienne, allez-vous me dire, espèces de mauvaises langues. C'est ce que je pensais aussi...jusqu'à ce que mes hôtes me rassurent en m'éclairant sur la polysémie du mot et le pourquoi du choix du nom de la chambre: "macchia", ça veut aussi dire petit bois (ou broussaille, d'après le dico en ligne), en référence à la jungle sur laquelle on a vue de la fenêtre de la chambre. Non mais.
Ah oui, au fait, j'ai oublié de situer géographiquement la ferme: elle se trouve dans le Latium, mais juste à la frontière avec la Toscane (à 5km) et l'Ombrie(à 10 km). C'est ce qu'on appelle une région doublement frontalière. Illustration sur:
http://www.pulicaro.it/torre-alfina-viterbo.html

En ce qui concerne les détails sur ma nouvelle vie de fermière, patience... ça viendra dans les prochains posts.

13 septembre 2010

82. Le wwoofing, mode d'emploi

« Wwoofing? Kekséksa? » entends-je d'ici se demander certains. Je ne leur jetterai pas la pierre car il y a quelques mois encore, j'ignorais moi aussi complètement ce qui se cachait derrière cet acronyme. Ça signifie « Willing work on organic farms », soit « travail volontaire dans des fermes bio »(à peu près), pour ceux qui sont vraiment trop nuls en anglais. C'est en Nouvelle-Zélande que j'en avais entendu parler pour la première fois, c'est très répandu là-bas. Voici le principe: découvrir le quotidien dans des fermes bio (ou qui essaient de le devenir progressivement) en y donnant un coup de main contre le gîte et le couvert.
Ça existe dans une cinquantaine de pays (même en France!), ceux que ça intéresse pourront trouver plus d'informations sur http://www.wwoofinternational.org/

Une formule de rêve pour moi qui mourais d'envie de découvrir l'Italie rurale mais ne pouvais pas me permettre de dépenser des sommes astronomiques!
Deux semaines avant de partir, je me suis inscrite en ligne à l'association et ai reçu (par mail) la liste avec les adresses des fermes ainsi que ma carte d'adhérente pour un an(par poste). Le prix varie selon les pays, pour l'Italie c'est 25€.
Je ne m'y suis pas vraiment prise à l'avance (moi et l'organisation...): c'est seulement arrivée à Rome que je me suis posé la question de savoir où j'allais atterrir quelques jours après. J'ai étudié la liste des fermes du Latium et en ai sélectionné quelques-unes. Mes critères de sélection: 1)qu'il y ait des animaux, si possible à traire;-) 2)que la ferme ne soit pas trop grande (pas envie de me retrouver avec 15 autres Wwoofers: c'est English speaking assuré et moi je veux parlare italiano!!) 3)qu'on n'y parle pas français (les langues parlées sont en général spécifiées sur la liste).
Deux coups de fil plus tard, l'affaire était réglée! L'entretien d'embauche téléphonique a été sommaire: Chiara m'a juste demandé mon âge, et si par hasard je n'avais pas peur des animaux, parce que récemment ils étaient tombés sur une fille qui avait une peur panique des poulets (!). Il ne me restait plus qu'à envoyer un mail avec mon horaire d'arrivée à Viterbo (ville la plus proche de l'exploitation agricole, à 1h au nord de Rome). Après avoir vérifié les horaires sur Internet, j'ai sorti mon plus bel italien pour leur écrire que j'arriverais à 20h03 le surlendemain et demander si quelqu'un pouvait venir me chercher à la gare. J'ai demandé à l'ami Paolo de corriger les fautes et j'ai envoyé. Deux jours après, avant de partir, je regarde mes mails pour être sûre que quelqu'un viendra me chercher. Là, stupéfaction: en guise de confirmation, on m'avait écrit (je traduis): « Salut Mélanie, qu'est-ce que c'est, cette histoire de 11 secondes? Ciao »
Je relis mon mail et m'aperçois avec horreur que ce petit plaisantin de Paolo avait ajouté à mon insu « e 11 secondi » après mon heure d'arrivée (20h03). Inutile de dire que je l'ai frappé.
Je m'arrête ici pour faire durer le suspense: y avait-il quelqu'un pour m'attendre à 20h03 et 11 secondes sur le quai de la gare de Viterbo?
Réponse dans le prochain post.

12 septembre 2010

81. La campagne romaine en Fiat 500



Certes elle ne paye pas de mine, mais elle peut en faire, du chemin, la petite Cinque Cento di Paolo!
Elle nous a d'abord emmenés à Frascati, à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Rome.

amis bonnois, regardez avec quelle ville allemande est jumelée Frascati et étonnez-vous avec moi! D'après moi, il y en a une des 2 qui perd au change...

Dans ce petit stand,



nous nous repûmes d'un panino à la porchetta, une spécialité locale: « cochon de lait rôti et farci d'herbes aromatiques », d'après le dico en ligne. Je ne suis normalement pas très fan de cochon (à part tout ce qui est fumé) mais là j'ai été agréablement surprise car c'est très bien aromatisé.
L'animal est présenté entier dans la vitrine, et on coupe en fines tranches au fur et à mesure de la demande jusqu'à ce qu'il ne reste plus que la tête. Âmes sensibles s'abstenir. Pour vous donner une idée, la porchetta est au Latium ce que l'andouille est à la Normandie. Dans le village voisin, c'était la fête de la porchetta (la sagra della porchetta), comme on trouverait chez nous la fête de l'andouille.

Arrêt suivant 15 kilomètres plus bas: le village enchanteresque de Nemi qui surplombe un petit lac volcanique.



Un papi qui nous a gentiment laissés entrer sur son balcon nous a raconté que quand le ciel est dégagé, on peut même voir la mer...

C'est exactement ce que je voulais voir... je pensais avoir idéalisé les paysages italiens, mais non!
Des petites ruelles adorables,



des façades colorées,



des scènes de vie locales comme sur la « place principale » (bien grand mot) où des enfants faisaient un quizz sur le patois du village, et surtout, pas trop de touristes... (du moins en cette période de l'année).

Et puis il y a toutes les spécialités locales. En premier lieu, la fraise de Nemi, déclinée (entre autres) en glace, yaourt et tartes:

tartelette aux fraises des bois. Inutile de préciser que j'ai goûté et me suis régalée.

Ensuite, la charcuterie dans laquelle on entre à ses risques et périls.

En Asie, j'avais peur de me faire assommer par une noix de coco... ici, j'ai eu la même crainte avec... un jambon.

Petit zoom sur quelques spécialités:

est-il vraiment besoin de traduire?


littéralement: les couilles de mon grand-père. Comme c'est curieux, là par contre il n'y a pas d'image explicative...

Enfin... je pense qu'en cherchant bien, on a des trucs similaires chez nous...