25 septembre 2012

Bienvenue à Varkala-swinga

Pour ceux qui ne connaissent pas (genre moi 2 jours avant d'y arriver), c'est une petite station balnéaire en haut d'une belle falaise rouge,

                               que voici avec nous en bonus

 à une centaine de kilomètres au sud de Kochi.


                                2 warriors
 




                                notre guesthouse dans la verdure

Nous y avons fait une courte halte de 3 jours mais j'aurais pu y rester des semaines. Au programme : glandouille absolue dans une ambiance un peu hippie. Lecture, massages,

           Avec une telle recommandation, comment résister?
           Zoomez pour trouver la perle.

shopping,

plein de petites échoppes avec des commerçants qui t'ont à l'usure... ou pas.
 

squattage de resto en front de mer tout l'après-midi... (le café del Mar est devenu notre QG)

                                   photo très représentative

 Ça m'a rappelé les îles thaïlandaises, ce rythme de vie... Par contre, c'était râté pour la baignade. Le trempette, tu oublies si tu tiens à la vie. Des vagues de ouf et des courants monstrueux...

                                  une mer(e) déchainée
 
                           une barque suicidaire 

Nous étions tellement contentes de ne plus manger 100% indien (cf un des posts qui va suivre) : du poisson et des crevettes PAS EN SAUCE et sans épices (ou différentes des habituelles)... et on s'est même payé le luxe d'une bière ou 2 ! Niveau douceurs, j'ai découvert avec délectation le « Hello to the Queen ». « Kekséksa », vous demandez-vous tous en coeur. Tout simplement une coupe de glace indécente avec plein de sauce chocolat, des noix de cajou, des biscuits écrasés, de la banane (flambée au rhum quand c'est bien fait), éventuellement des fruits secs. Vous n'aurez pas de photo en gros plan car moi quand on me met un truc pareil sous le nez, mon premier réflexe c'est d'atttraper ma cuillère, pas de dégainer mon appareil photo (qui est HS, de toute façon, cf plus tard). La photo suivante (ah, cette fourbe de Chantal) n'est pas avantageuse mais elle veut tout dire...

                      « pas touche à ma glace » 

J'ai tellement aimé la première fois (après 2 semaines sans l'ombre d'une sucrerie, c'est encore meilleur) qu'après je demandais partout s'ils avaient du « Queen Mary ». Ah le patrimoine héréditaire... Ô rage ô désespoir, j'ai perdu la batterie de mon appareil photo (oui je sais, faut le faire) et pour l'instant, impossible d'en retrouver une et pourtant ce n'est pas faute d'avoir écumé tous les « electronic shops » des endroits où nous sommes allés. Heureusement que Chantal a un bon appareil et qu'elle fait de belles photos... Mais bon, c'est pas pareil quand on ne peut pas les faire soi-même !! Et j'ai raté de ces paysages quand elle n'était, par exemple le ciel qui s'assombrissait à l'horizon avant la saucée... (tout cela en direct du café del Mar, évidemment) Sortie culturelle du séjour (quand même!) : visitedu temple Janardhana Swamy dans l'enceinte duquel nous n'avions pas le droit de prendre de photos donc vous ne verrez rien (mais ne pleurez pas, je vous en montrerai d'autres, ils se ressemblent tous). Une fois de plus Chantal a fait sa hors-la- loi, à mon plus grand plaisir car je voulais un souvenir de ce surprenant arbre à poupées.

                      toutes neuves, certaines encore dans l'emballage !! 

On n'a jamais su le pourquoi. Offrandes de couples stériles ? Punition pour sales gamines ? (« on dépendra ta poupée quand tu auras rangé ta chambre »). A vos hypothèses (ou éclairages)...

23 septembre 2012

Les gondoles d'Allepey


Vous allez finir par croire que j'exagère, mais... c'est une fois de plus au péril de notre vie que nous avons rallié l'étape suivante. Le chauffeur de bus conduisait comme un kamikaze (vous me direz, ils conduisent tous comme des malades dans ce pays, mais lui, c'était encore pire) dans les chemins tortueux bordés de ravins, j'ai fini par fermer les yeux pour épargner un peu mon pauvre coeur, et quand je les ai ouverts, voilà ce que j'ai vu.

Nooooon, je ne veux pas finir comme cette pauvre cargaison de manioc!

Donc je les ai refermés aussi sec et contre toute attente, nous sommes arrivées entières à Allepey 3 ou 4h plus tard. Ouf. Surnommée un peu pompeusement "Petite Venise" à cause de ses canaux,

                                                 pseudo gondole 

cette petite bourgade qui n'a rien de spécial (mais agréable au demeurant) ne m'a pas franchement rappelé la Serenissima... (ce serait plutot la bruyantissima...).Par contre, je vous défie de trouver un temple pareil à Venise...

                                              aaaaah, ces couleurs...

Nous avons opté pour la version écologique (et économique!) de la balade sur les backwaters, ces lagunes reliées entre elles par des canaux artificiels entre Kochi et Allepey (soit presque 200 km du nord au sud) Petit diaporama de notre "croisière" de 3 heures en canoë à rames:



                    Attention, un bateau peut en tirer un autre!

Nous avons croisé beaucoup de "houseboats".


Elles sont très tentantes, ces petites maisons de poupée sur lesquelles on peut passer la nuit, mais... c'est cher et ça pollue.
Nous avons été témoins d'une multitude de scènes de la vie quotidienne:

                les enfants qui rentrent de l'école
 
                               une partie de pêche 




Ca m'a un peu rappelé la traversée du Tonle Sap au Cambodge, tout ça! En beaucoup plus confortable, mais un peu moins beau. Faut dire aussi que 3h c'était pas assez, nous aurions dû faire la promenade à la journée. Nous avons terminé en apothéose avec... l'incontournable coucher de soleil.



Ça peut paraître kitch en photo mais en vrai qu'est-ce que c'est beau!! A défaut d'avoir passé une nuit sur les fameux "house boats", nous n'étions pas mal logées du tout en ville au "Cherukara Nest". Un joli jardin,


une petite terrasse devant notre chambre,


 et des animaux sauvages dans le jardin.


Encore mieux qu'à la réserve de Periyar...

21 septembre 2012

La réserve de Periyar... dans le brouillard

Comme je vous le disais précédemment, le principal intérêt de Kumily, c'est l 'immense réserve qui se trouve juste à côté. Elle répond au nom présomptueux de « Periyar Tiger Reserve ».



Il n'y a plus qu'une quarantaine de ces grands chats sur un territoire de 777 km2, et notre chauffeur, en 7 ans d'observation quotidienne, n'en avait entraperçu que 3. Autant dire que les chances d'en voir étaient proches de zéro. L'espoir faisant vivre, nous nous sommes levés à 4h50 (!!!!!!!!!!!!!!) pour un safari à la journée avec balade à pied au milieu. Il a plu toute la matinée (et quand la matinée commence à 5h, c'est LOOOOONG). Ça alternait entre les cordes et le crachin (pour ne pas qu'on s'ennuie je pense), et, cerise sur le gâteau, un épais brouillard venait compléter le tableau. Bien évidemment, je n'avais ni parapluie ni K-way, et le magasin du parc était en rupture de stock. Histoire de ne pas avoir payé 2000 roupies pour rien (environ 30 euros, l'activité la plus chère du voyage), nous avons quand même fait la rando sous la pluie. A défaut de tigres, on a vu des sangsues en pagaille. Malgré nos protections spéciales,

la 4e jambe, c'est celle d'Amar, le copain de Cloé, qui nous a rejointes pour le WE.



 ces sales bêtes ont quand même réussi à se faufiler au fond de mes godasses, pour me remonter fourbement sur les jambes une fois la rando finie. Encore des blessures de guerre desquelles je pourrai me vanter auprès de mes petits-enfants. Ça m'a rappelé ma mésaventure au Laos lors de la « gibbon expérience ». La goulue que je suis se réjouissait des « lychees » qu'on lui avait promis, je me suis retrouvée avec des « leeches » plein les pattes. Revenons à la rando en elle-même. Comme il y avait un brouillard à couper au couteau, on n'a pas vu grand-chose à part quelques traces de pas par terre, mais il faut admettre que le paysage avait quand même son charme vaporeux.

            le truc noir en 1er plan, c'est un nid de fourmis volantes 




Toujours sous la pluie (ça alors !), nous avons fait un tour en barque sur le lac.





Après le déjeuner, il pleuvait toujours (est-ce encore besoin de le préciser?), alors notre guide a déployé des trésors d'imagination pour nous divertir. Il nous a emmenés au « musée » de la réserve (un ossuaire, quoi) où nous sont poussé des cornes.


Puis il a créé des effets spéciaux impressionnants avec une simple feuille.

      
                              Sont-y pas mignons tous les 2 ??!

 En début d'après-midi, le Dieu de la pluie a enfin cessé de s'acharner sur nous et nous avons enfin pu continuer notre tour en jeep dans le parc, avec notre chauffeur à l’oeil de lynx qui détectait un bison à des centaines de mètres.


                                         notre fine équipe 

On a vu des écureuils géants assez impressionnants (au moins 50cm de long sans la queue qui en faisait au moins autant!), mais je peux pas vous les montrer parce qu'ils couraient trop vite, les bougres ! Pareil pour les bisons, pas parce qu'ils couraient trop vite mais parce qu'ils étaient trop loin. Bon en fait, je vais pas pouvoir vous montrer grand-chose, à part ce beau singe à crinière blanche.


et cette petite famille d'éléphants



Ça fait quand même quelque chose d'en voir des sauvages pour la 1ère fois. Pour les tigres... on repassera. Mais ce fut finalement une sympathique petite journée.

15 septembre 2012

Kumily, son thé, ses éléphants...

Etape suivante : Kumily, même pas 100 kilomètres plus bas (c'est-à-dire 5 bonnes heures).
Moyen de transport : encore un bus rustique (pour ne pas être désobligeante) dans lequel nous étions les seules Occidentales (autrement dit : bêtes de foire). C'était mieux qu'une fête foraine. En plus du tape-cul et des autos tamponneuses habituels(cf post précédent), on a également eu droit aux montagnes russes dans le brouillard. Je me cramponnais à la barre de fer devant le siège (dans laquelle j'aurais pu me casser les dents) tout en sachant pertinemment que ça ne servait à rien. Heureusement que la Sainte Famille au complet était là pour nous protéger.


On ne le voit malheureusement pas sur la photo mais à droite pendait une image collector, vous savez ces images qui changent selon la lumière : un coup on voyait Jésus, et juste après, Marie. Bon, quand il n'y avait pas de brouillard, on jouissait d'un paysage magnifique : thé et forêts de cardamoMe. 

Alors, Kumily, c'est une petite ville à 1200 m d'altitude qui se trouve tout près de la réserve de Periyar (dont l'excursion que nous y avons faite fera l'objet du prochain post). On y était bien au frais (et à l'humide aussi), ce qui n'était pas désagréable. On y trouve des commerces très intéressants dont je n'étais pas sûre de vouloir tester les services,

                                      

ainsi que des maisons aux marches « artisanales ». 


Les quelques jours que nous y avons passés ont été très reposants, d'autant plus que nous logions dans un super homestay, à recommander à ceux qui auraient le courage (la témérité?) de se rendre dans cette contrée reculée. 

Ce n'était qu'une des 2 pièces de notre suite royale pour 4 personnes à 1000 roupies (soit une douzaine d'euros) la nuit !

 Notre hôte Shukkor (prononcer choucroute, à un éléphant près c'est ça) était un modèle d'hospitalité désintéressée, il nous a plusieurs fois invitées à dîner et était aux petits soins.

                         
                            du bon boeuf
 (eh oui nous étions chez une famille musulmane chez qui la vache n'est pas sacrée) non pas à la bourguignonne mais à la kéralaise, avec du riz au coco.
 Son aînée de 6 ans était vraiment impressionnante. Déjà, elle apprenait à l'école (privée) le malayalam (langue de la région), le hindi, l'anglais et l'arabe !! Elle me montrait ses cahiers de calligraphie, friande de vocabulaire nouveau elle me demandait sans cesse « what is this ?» (maiiiis euhhhh, je ne suis pas un dictionnaire géant!!) et me tannait pour que je lui fasse des dictées avec ses leçons d'histoire en anglais ! Avec l'accent indien, please, sinon elle me reprenait. Pour Cloé ce n'est pas un problème, après ses 10 mois à Chandigarrrrr, she speaks Indian English fluently, ce qui avait le don de me faire mourrrrir de rirrrre au début (entre autres, elle roule les r)...jusqu'à ce je me surprenne moi-même en flagrant Delhi... Ça vient vite ces habitudes par mimétisme !!

 Nous avons visité tranquillement les alentours, en commençant par la fabrique de thé au nom qui, à certains, évoque seulement un lac mythique (les veinards), et qui, à d'autres, met dans la tête une vieille ringardise française (j'en ai eu pour la journée).

Incroyable mais vrai : notre guide connaissait notre bon vieux Sardou national !! 

                               Fredonnent-ils en travaillant ? 

Contrairement à ce qu'on imaginait, le thé noir, c'est super rapide à faire. On met les feuilles à sécher quelques heures,
                                   photo prise en douce par Chantal malgré l'interdiction 

on les passe dans diverses machines pour l'émiettement, la fermentation, la dessiccation (le séchage, quoi)  (excusez mon vocabulaire pas toujours professionnel et mon simplisme extrême) et voilà, en 24 heures à peu près, le thé sort en sachets prêts à la vente. Après la très amère expérience de la dégustation (j'en frissonne encore), nous avons fait un tour très instructif dans le jardin d'épices d'Abraham, un vieux monsieur francophone. J'ai vu pour la première fois du cacao sur l'arbre.

                                           Quand c 'est rouge c'est que c'est mûr !

 Ceci est une variété d'aubergines :


Ca, c'est un concombre amer, une véritable merveille esthétique à côté du concombre vulgaire


 et ça, une fleur dont j'ai oublié le nom mais que j'adorerais avoir sur mon balcon.

 
                                         de véritables petites poupées grâcieuses

 Ensuite, nous avons fait nos touristes de base au parc à éléphants. Après la balade,

                            

le bain. On le frotte avec une brosse faite d'une demi noix de coco.


C'est que ça a la peau dure ces bestioles-là !!
On le rince

 

et comme si ça ne suffisait pas, il se rince lui-même... ainsi que les valeureux volontaires sur son dos !!

Moi j'ai passé mon tour, j'avais les cheveux propres (oui je sais c'est lamentable...) (mais si vous saviez le temps que ça me prend pour laver cette tignasse, et les heures que ça met à sécher quand il fait si humide...). Par contre, j'ai participé activement au festin de l'animal en lui donnant quelques bananes (avec la peau SVP).


Shukkor nous a conduites à un « secret view point » à quelques kilomètres qui valait vraiment le détour. Nous avons traversé à pied la frontière entre le Kerala et le Tamil Nadu, et là, vue panoramique à couper le souffle sur cette nouvelle région.


Et j'ai vu mon premier caméléon !

                                                           On le devine sur cette pierre malgré son camouflage...

D'autres bestioles dans le post suivant...