26 juin 2012

Manger de la glace à la saucisse à Tropea

Vous allez être déçus : j'aurais pu le faire, puisqu'un glacier

cherchez-le sur la photo

propose effectivement le parfum « 'nduja », saucisse à tartiner épicée locale qui n'a pas grand-chose à voir avec notre andouille de Vire malgré la ressemblance dans l'appellation. Cependant, je n'ai pas relevé le défi. Ils voulaient pas faire goûter les enfoirés... forcément, personne ne leur en achèterait sinon. Il y avait même le parfum oignon rouge (autre spécialité de la ville) pour aller avec...

ces derniers ornent la façade de nombreux magasins

Ne m'en veuillez pas, mais j'ai préféré miser sur des valeurs sûres. Bon sinon, pourquoi Tropea, allez-vous me demander ? Et puis d'abord, où c'est ? Alors c'est une petite station balnéaire sur la côte calabraise, à 5h au sud de Naples et à une centaine de kilomètres au nord de la pointe de la botte. Une amie italienne y travaille pour quelques mois et m'a dit que c'était très mignon, alors j'ai décidé de lui rendre visite. Elle donne des cours d'italien à des vacanciers dans une école de langues.

c'est autre chose que notre vieux bâtiment pourrave de Bonn.

Et devinez d’où vient la majorité de ses élèves... D'Allemagne (ça explique peut-être le pourquoi de la glace à la saucisse), de Suisse et d'Autriche... Bref, on se croirait dans une colonie germanophone, ça parle bientôt plus allemand qu'italien, et on trouve plus facilement un menu en allemand qu'en anglais... A part ça, c'est vrai que c'est très agréable comme village et que la mer est magnifique.



Le rocher, mascotte de la ville, sous tous les angles :





A droite, la terrasse au bord de la mer dont j'avais fait mon QG.



le château n'est pas visitable.

Tous les jours, j'en faisais le tour à la nage,



ce qui méritait bien un... (je ne vous ai pas encore fait assez baver dans ce post) ...



… tartufo à la pistache!!Désolée j'ai pas fait de photo du vrai (mais l'affiche n'est pas mensongère), j'étais bien trop occupée à me bâfrer avant que ça ne fonde.

25 juin 2012

Vietri sul Mare, ou le Verre-sur-Mer amalfitain

Seuls certains Calvadossiens comprendront le jeu de mot pourri du titre... les autres peuvent laisser tomber . On m'a dit que je ne pouvais pas quitter Naples sans avoir jeté un coup d’œil à la côte amalfitaine. Amalfi étant trop galère à rallier (c'est un village en fait!), j'ai jeté mon dévolu sur Vietri sul Mare, accessible en une petite heure de train. Il a plu des cordes toute la journée sans interruption alors qu'il a fait beau tous les autres jours... mais pas grave, c'était beau quand même (mais rudement glissant en tongs).



La ville porte bien son nom -si on traduit mot-à-mot, ça veut dire «Verre sur Mer »- puisque sa spécialité (ne bavez pas, ça ne se mange pas!), c'est la céramique. Le visiteur est accueilli par une rangée de vases-poissons qui lui font la hola avec des fleurs (oui, je m'emballe un peu)







Evidemment, la ville pullule de magasins d'objets en céramique.



Il y a des trucs un peu moches, mais aussi des créations modernes que j'aurais bien mises dans mes bagages.







Partout dans la ville, des carrelages et tableaux en céramique :















Même notre bon vieux Padre Pio a droit au sien.



Amen.

24 juin 2012

Pizza et autres péchés napolitains

Ahhh, la famosa pizza napoletana... non seulement elle est divine, mais en plus elle est pas chère. Ça commence à 3 ou 4 euros avec la basique.



Perso je préfère quand il y a un peu plus de garniture... Ceci dit, j'adore les bords bien moelleux (à l'image de la bouée autour du ventre avec laquelle je suis rentrée) Et je n'adhère pas non plus à tous les types de garniture, si abondante soit-elle :

la pizza wurstel e patatine

Certains diraient mélange des genres, moi je dis hérésie... Je vous rassure ce n'est pas dans mon assiette que j'ai pris la photo mais à travers une vitrine. Cependant, le summum du mauvais goût, ce sont tous ces petits attrape-touristes sur le thème de la pizza... Ils ne nous épargnent rien. La pizza magnet :



Le cendrier pizza :



La fausse pizza miniature avec son carton miniature :



La carte postale pizza :



Cerise sur le gâteau, ou plutôt devrais-je dire olive sur la pizza... le nom de mon auberge de jeunesse : le Napoli Pizza Hostel, rien que ça. Je m'attendais à une porte en carton de pizza , à un massage gratuit à la sauce tomate, à un toit en pâte à pizza... mais je n'ai eu le droit qu'à...



… une tranche de pizza en plastique sur la porte de ma chambre. Je sens mes lecteurs gastronomes déçus... Voilà quelques autres spécialités COMESTIBLES ! La « ricotta e pera », tartelette à la ricotta et à la poire comme l'indique son nom :



Le « delizio al limone » dont le nom parle tout seul :



La tartelette fraise des bois/pâte d'amandes qui n'a rien à envier à nos pâtisseries françaises :



Et enfin le crocché, qu'on trouve dans toute bonne friggitoria (échoppe qui vend des fritures et non pas des surgelés) : de la purée de patates entourée de panure et frite, un peu comme nos pommes duchesse, sauf qu'au milieu il y a du fromage fumé.



Bonne digestion ! (essuyez donc cette bave qui vous coule sur le menton)

21 juin 2012

Petits trésors de Naples

Si j'étais un crack en informatique, je vous mettrais une petite carte avec mon itinéraire... or je suis une quiche, donc les férus de géographie vont devoir se débrouiller eux-mêmes. Première escale d'une petite semaine : Naples (en train à partir de Nice. C'est long mais c'est beau). Je sais que vous attendez avec impatience la pizza dont la ville est le berceau, mais j'y consacrerai le prochain post (rien que ça!). La ville m'a beaucoup plu avec son charme délabré, et contrairement à tous les avertissements (peut-être surtout préjugés) que j'ai pu entendre, je ne me suis jamais sentie en danger. Plutôt que les attractions touristiques classiques, j'ai décidé de vous présenter les petites choses qui m'ont frappée ou faite sourire. Si vous n'êtes pas contents, zavez qu'à regarder dans un guide. Petit diaporama commenté. Évidemment, le linge étendu est omniprésent.

oui je sais c'est à peu près la 50 000ème photo de ce genre que je publie, mais que voulez-vous, je ne me lasse pas.



la serviette Pokemon fait presque anachronisme.

Tout comme Padre Pio, un prêtre capucin qui s'est réveillé avec des stigmates en 1918 et qui a été canonisé 84 ans après.

il me semble que je vous ai déjà parlé de lui en décembre dernier

Toujours dans la catégorie « religion », voici ce qu'on appelle une « edicola » (confusing car c'est aussi le nom des kiosques à journaux!), petite niche à saints qu'on trouve sur les façades de beaucoup de maisons.

Celle-ci est spécialement gratinée, d'habitude il n'y a pas les photos de la famille .



Par contre la maison est très jolie.

J'aime le contraste entre l'ambiance de piété ambulante, et... ÇA !!

Si vous regardez bien en haut à droite vous verrez les rois mages... les figurines de crèche sont une autre spécialité de la ville.

Niveau statuettes, les hommes politiques n'étaient pas en reste.

Celle de Sarko par contre n'était pas bradée... et celle d'Hollande n'existait pas encore !

Je continue avec les petites conneries attrape-touristes en vente partout dans la rue : le piment (corno) censé porter bonheur, et sa variation en «pulcicorno », personnage dont je n'ai pas réussi à trouver l'origine... on m'avait parlé de la Commedia dell'Arte mais je n'ai pas trouvé confirmation sur internet:-(

C'est sûrement parce que je n'en ai pas acheté qu'un pigeon m'a chié dans le décolleté.

Voici maintenant l'entrée de la Naples souterraine.



A l'origine c'était un aqueduc, mais ça a été bien utile comme abri pendant la guerre.. Les photos à l'intérieur n'ont pas rendu mais je mets celle-là car j'aime bien le concept :



un petit parterre d'orchidées qui, à l'origine, étaient censées recevoir la lumière du soleil par le puits de la pièce d'à côté, grâce à la réflection de grands miroirs (et peut-être autre chose que je n'ai pas compris), mais finalement, on a opté pour la lumière artificielle car le dispositif aurait été trop coûteux. Dommage. La majeure partie des églises a une partie souterraine, souvent carrément une église sous l'église, et là, en l'occurrence, même un cimetière souterrain.



Toujours dans le macabre, un peu partout dans la rue on pouvait voir des pendus en tissu, dont les bourreaux étaient des citoyens en colère contre la situation économique actuelle et certaines mesures gouvernementales je pense.

si vous avez de bons yeux vous pourrez lire « commerciante » écrit au feutre sur son torse. Il y avait la même chose avec d'autres métiers et « chômeur »

Rien à voir avec la choucroute mais j'ai bien aimé cette expo temporaire en pleine rue de boîtes géantes de « Gran Ragu », célèbre marque de sauce bolo qui a organisé un concours pour le désign de ses nouvelles boîtes.

œuvres des lauréats

Bon les 2 dernières vous pourrez les voir dans les livres et sur internet mais je les mets quand même car je les aime bien.

la galleria Umberto, galerie marchande plutôt de luxe



Le Vesuvio vu de loin... un avant-goût de la suite du séjour, hautement volcanique !