Vous avez encore faim après le dernier post? Voici du rab, bande de goinfres. Et du fait maison, oui, de mes mains à moi.
Je me suis enfin décidée à faire ce que je rêvais de faire depuis le début du voyage: un cours de cuisine. Et attention, pas n'importe lequel...
C'est cette petite barque
qui nous a conduites (car évidemment, nous n'étions que des filles) vers la cuisine en semi-plein air où nous allions recevoir une initiation à la cuisine vietnamienne...
adorable petite maison sur les marais
Seule photo d'ensemble que j'aie... je soupçonne l'interprète d'avoir pris un malin plaisir à saisir pile-poil le moment où je me frottais les yeux. Notez que le tablier était fourni: quelle prévoyance...
J'ai ENFIN appris à faire des rouleaux de printemps qui ressemblent à quelque chose (pour ne pas dire « qui sont de véritables œuvres d'art »). Les différentes étapes pour ceux que ça intéresse...
D'abord, les ingrédients:
-salade
-herbes fraîches: basilic thaï, feuilles de menthe et coriandre
-carotte
-concombre
-éventuellement quelques pousses de soja
-vermicelles
-un minuscule morceau de filet de porc (on peut remplacer par du soja ou, encore plus simplement, laisser tomber)
-crevettes coupées en deux horizontalement, précuites
-oignons nouveaux, partie verte seulement
-feuilles de riz (j'allais oublier le plus important)
ingrédients pour 2 rouleaux avec vue sur les cocotiers d'eau, SVP
première phase: on met la verdure, les vermicelles et le porc sur la partie inférieure de la galette de riz préalablement trempée 5 secondes dans de l'eau tiède.
on roule (en tassant bien) et on pose les crevettes face rose en dessous (détail de haute importance au niveau esthétique).
On rabat les deux extrémités, on continue à rouler un peu (pas sous les aisselles), on ajoute les oignons nouveaux (de manière à ce qu'un centimètre à peu près ressorte), on roule jusqu'au bout (attention aux excès de vitesse)... et voilà!
sont-y pas beaux mes petits?!
Ils étaient accompagnés d'une sauce aux cacahuètes (nuoc cham) que nous n'avons pas faite nous-mêmes.
Perso, je préfère avec la sauce pimentée au nuoc mam que nous avons préparée pour le plat suivant. Très simple à faire, et excellente.
Il suffit d'écraser au pilon une gousse d'ail et un petit piment piri piri (ça marche aussi à la presse à ail, je vous rassure),
d'ajouter une cuillère à café de sucre, une cuillère à soupe de jus de citron vert, une cuillère à citron de nuoc mam, puis 2 ou 3 cuillères d'eau (selon goût).
J'en ai refait cette semaine à la maison après avoir dévalisé l'Asiatique du coin: une véritable réussite alors que le roulage, c'est vraiment pas mon truc (que ce soit de rouleaux de printemps ou de quelque véhicule que ce soit). J'ai laissé de côté le porc et ajouté du soja et des cacahuètes.
Ce n'était que l'entrée... nous avons continué avec le banh xeo, une sorte de crêpe vietnamienne croustillante. La pâte est à base de lait de coco, farine de riz, curcuma et oignons nouveaux (la partie verte). On la fait cuire avec une crevette, un petit bout de porc (ça ne vous rappelle pas quelque chose?!) et quelques pousses de soja
et on essaie de ne pas faire comme la collègue québécoise qui l'a laissée atterrir par terre au moment délicat du « sautage »...
Quand c'est cuit, on pose le tout sur une feuille de riz préalablement humectée, on met de la salade et des herbes à l'intérieur (les mêmes que dans les rouleaux de printemps)
et on roule! A tremper dans la sauce dont je viens de détailler la fabrication.
Après ça, je n'avais déjà plus faim.
Ça ne m'a pas empêchée de suivre avec attention la préparation du poulet à la citronnelle et au piment...
accompagnement: riz et morning glory au gingembre et à l'ail si mes souvenirs sont bons. Simple mais excellent.
et de finir mon assiette comme une grande! (dans le sens de la largeur)
Les recettes (in English, sorry) pour ceux qui seraient d'humeur à cuisiner exotique...
Je précise pour les sceptiques (« pfff... mais où est-ce qu'on va trouver tout ça?! ») que l'intégralité des ingrédients est trouvable dans tout magasin asiatique qui se respecte! La preuve, j'ai trouvé mon bonheur à Bonn au coin de la rue...
29 juillet 2010
26 juillet 2010
71. A vous faire monter l'Hoi Han la bouche...
Non seulement capitale de la robe, mais aussi haut lieu de la gastronomie, cette ville est faite sur mesure pour moi.
Je vais vous relater de ce pas mes salivantes expériences culinaires...
J'ai commencé, dès ma première visite sur le marché, par l'incontournable cao lâo,
avec l'accent correct, qui n'est pas sur mon clavier
soupe à base de nouilles, verdure(salade et différentes HNI -herbes non identifiées), porc et morceaux croustillant de feuilles de riz frites (et je dois en oublier).
Dommage, on ne voit pas très bien, cachées en dessous, les nouilles rondes qui font la spécificité de cette soupe. On en voit en train de sécher un peu partout en ville.
J'ai enchaîné (pas pendant le même repas, je vous rassure au cas où vous vous inquièteriez) avec une spécialité dont je n'ai pas réussi à retrouver le nom: crevettes sauce aigre-douce sur lit (peu confortable) de wonton frit (pâte à base de riz, bien sûr).
Délectable
Je ne pouvais décemment pas ne pas goûter les « white roses » (banh bao en vietnamien, mais ça risque de ne pas parler à la majorité d'entre vous), raviolis de riz vapeur en forme de rose (d'où le nom) fourrés à la crevette
et saupoudrés de crevettes séchées (ou d'oignons frits, j'ai la mémoire gustative qui flanche). En arrière-plan, les vestiges de mon shake d'avocat et non pas purée de martien (quoi, je l'ai déjà faite, celle-là?!)
Pour un rafraîchissement post-prendial, rien de tel qu'un verre de che, haricots (blancs et rouges) sucrés servis avec de la glace pilée et un jus sucré non identifié.
Ne pas se fier aux apparences et aux ingrédients: c'est très bon! Enfin... à mon avis, qui est celui d'une fille dont les papilles gustatives sont un modèle de curiosité, d'ouverture et de tolérance.
Par contre, ce n'est pas vraiment typique d'Hoi An, on en trouve dans tout le Vietnam (enfin... dans les 4 villes que j'ai visitées, tout du moins)
Dans le post précédent, je vous promettais de vous détailler les découvertes gastronomiques que j'avais faites dans une gargote sur la petite île.
Quand j'ai demandé le menu (en langage des signes, car ils ne parlaient pas anglais), on m'a renvoyée vers l'enseigne:
Je suis restée aussi perplexe que vous. La seule chose que je connaissais c'était le cao lâo mais c'était pas marrant car j'avais déjà goûté.
J'ai donc scruté l'assiette de mes voisins (qui sont rapidement partis, faisant de moi la seule et unique cliente), et comme j'avais une sacrée dent creuse (et plus qu'une journée pour tester un max de spécialités), j'ai fait comprendre à la serveuse que je voulais leurs deux plats.
C'est ainsi qu'on m'a servi une espèce de crêpe de riz molle, prise en sandwich entre 2 galettes (de riz aussi, quelle question) croustillantes, avec une sauce épicée à côté, et pas de couverts.
J'ai commencé à verser la sauce sur la galette. Sacrilège. La patronne a accouru en poussant les hauts cris, et m'a gentiment initiée à la manière brutale mais efficace dont on se doit de déguster cette spécialité. Il faut tout bonnement lui envoyer un coup de poing en pleine face pour briser les couches croustillantes, puis détacher les morceaux, les tremper dans la sauce, et enjoy.
et voilà!
D'après mes (laborieuses) recherches sur Internet, il s'agirait du bánh dâp, le premier nom sur l'enseigne. J'ai essayé d'en savoir plus sur la recette mais je n'ai trouvé que des pages vietnamiennes sur le sujet et voilà ce que donnait la traduction automatique:
Le train d'atterrissage, les roues doivent être compris simplement en jouant puis manger. Gâteau à base de farine de riz comme le gâteau. gâteau de riz doit être blanc dans le barrage, parfumé, riz flexible ... Laisser tremper pendant une demi-journée sur l'expansion de l'anévrisme, le logiciel, puis de l'eau en poudre. Le fraisage est terminé, pas apporté immédiatement roues enduites qui ont incubé pendant 3 heures ou plus. Appelé recuit, mais en fait, la poudre à la farine dans l'eau calme, en remuant tout nouveau gâteau enduits, ajouter du sel à la farine pour augmenter le charme et bombé du gâteau.
Tout cela est bien amusant (voire collector) mais ne nous avance pas beaucoup en ce qui concerne la composition de l'excellente sauce, qui fait tout l'intérêt du plat (qui serait assez fade sinon).
Passons maintenant à la deuxième spécialité. Alors là, je suis restée encore plus perplexe, bien que je me sois régalée.
De toute apparence, il s'agissait de légumes sautés avec des cacahuètes, accompagnés (ça alors) d'une galette de riz croustillante. C'était délicieux. C'est tout ce que je peux vous dire.
Mes recherches pourtant acharnées sont restées vaines. J'ai essayé de procéder par élimination: d'après Google, le che bap est une soupe de maïs (et non pas un sandwich turc), je la raye donc de la liste des suspects.
Le « hên trôn » serait un émincé de coquillages, et « giai khat »le mot vietnamien pour « boisson » ou «rafraîchissement », toujours selon Google, dont je me méfie.
Je donne ma langue au chat qui a intérêt à savoir parler vietnamien.
Je vais vous relater de ce pas mes salivantes expériences culinaires...
J'ai commencé, dès ma première visite sur le marché, par l'incontournable cao lâo,
avec l'accent correct, qui n'est pas sur mon clavier
soupe à base de nouilles, verdure(salade et différentes HNI -herbes non identifiées), porc et morceaux croustillant de feuilles de riz frites (et je dois en oublier).
Dommage, on ne voit pas très bien, cachées en dessous, les nouilles rondes qui font la spécificité de cette soupe. On en voit en train de sécher un peu partout en ville.
J'ai enchaîné (pas pendant le même repas, je vous rassure au cas où vous vous inquièteriez) avec une spécialité dont je n'ai pas réussi à retrouver le nom: crevettes sauce aigre-douce sur lit (peu confortable) de wonton frit (pâte à base de riz, bien sûr).
Délectable
Je ne pouvais décemment pas ne pas goûter les « white roses » (banh bao en vietnamien, mais ça risque de ne pas parler à la majorité d'entre vous), raviolis de riz vapeur en forme de rose (d'où le nom) fourrés à la crevette
et saupoudrés de crevettes séchées (ou d'oignons frits, j'ai la mémoire gustative qui flanche). En arrière-plan, les vestiges de mon shake d'avocat et non pas purée de martien (quoi, je l'ai déjà faite, celle-là?!)
Pour un rafraîchissement post-prendial, rien de tel qu'un verre de che, haricots (blancs et rouges) sucrés servis avec de la glace pilée et un jus sucré non identifié.
Ne pas se fier aux apparences et aux ingrédients: c'est très bon! Enfin... à mon avis, qui est celui d'une fille dont les papilles gustatives sont un modèle de curiosité, d'ouverture et de tolérance.
Par contre, ce n'est pas vraiment typique d'Hoi An, on en trouve dans tout le Vietnam (enfin... dans les 4 villes que j'ai visitées, tout du moins)
Dans le post précédent, je vous promettais de vous détailler les découvertes gastronomiques que j'avais faites dans une gargote sur la petite île.
Quand j'ai demandé le menu (en langage des signes, car ils ne parlaient pas anglais), on m'a renvoyée vers l'enseigne:
Je suis restée aussi perplexe que vous. La seule chose que je connaissais c'était le cao lâo mais c'était pas marrant car j'avais déjà goûté.
J'ai donc scruté l'assiette de mes voisins (qui sont rapidement partis, faisant de moi la seule et unique cliente), et comme j'avais une sacrée dent creuse (et plus qu'une journée pour tester un max de spécialités), j'ai fait comprendre à la serveuse que je voulais leurs deux plats.
C'est ainsi qu'on m'a servi une espèce de crêpe de riz molle, prise en sandwich entre 2 galettes (de riz aussi, quelle question) croustillantes, avec une sauce épicée à côté, et pas de couverts.
J'ai commencé à verser la sauce sur la galette. Sacrilège. La patronne a accouru en poussant les hauts cris, et m'a gentiment initiée à la manière brutale mais efficace dont on se doit de déguster cette spécialité. Il faut tout bonnement lui envoyer un coup de poing en pleine face pour briser les couches croustillantes, puis détacher les morceaux, les tremper dans la sauce, et enjoy.
et voilà!
D'après mes (laborieuses) recherches sur Internet, il s'agirait du bánh dâp, le premier nom sur l'enseigne. J'ai essayé d'en savoir plus sur la recette mais je n'ai trouvé que des pages vietnamiennes sur le sujet et voilà ce que donnait la traduction automatique:
Le train d'atterrissage, les roues doivent être compris simplement en jouant puis manger. Gâteau à base de farine de riz comme le gâteau. gâteau de riz doit être blanc dans le barrage, parfumé, riz flexible ... Laisser tremper pendant une demi-journée sur l'expansion de l'anévrisme, le logiciel, puis de l'eau en poudre. Le fraisage est terminé, pas apporté immédiatement roues enduites qui ont incubé pendant 3 heures ou plus. Appelé recuit, mais en fait, la poudre à la farine dans l'eau calme, en remuant tout nouveau gâteau enduits, ajouter du sel à la farine pour augmenter le charme et bombé du gâteau.
Tout cela est bien amusant (voire collector) mais ne nous avance pas beaucoup en ce qui concerne la composition de l'excellente sauce, qui fait tout l'intérêt du plat (qui serait assez fade sinon).
Passons maintenant à la deuxième spécialité. Alors là, je suis restée encore plus perplexe, bien que je me sois régalée.
De toute apparence, il s'agissait de légumes sautés avec des cacahuètes, accompagnés (ça alors) d'une galette de riz croustillante. C'était délicieux. C'est tout ce que je peux vous dire.
Mes recherches pourtant acharnées sont restées vaines. J'ai essayé de procéder par élimination: d'après Google, le che bap est une soupe de maïs (et non pas un sandwich turc), je la raye donc de la liste des suspects.
Le « hên trôn » serait un émincé de coquillages, et « giai khat »le mot vietnamien pour « boisson » ou «rafraîchissement », toujours selon Google, dont je me méfie.
Je donne ma langue au chat qui a intérêt à savoir parler vietnamien.
24 juillet 2010
70. Hoi An la charmeuse
Au cas où vous n'auriez pas encore compris: j'ai été littéralement conquise par cette ville, et pas seulement par ses robes et ses spécialités culinaires (cf post ultérieur).
Pas besoin de beaucoup de mots, les images suffisent. Petite séance diapos.
rue typique (luminosité malheureusement pas optimale au moment où j'ai pris la photo). Notez les lanternes dans les arbres, une autre spécialité de la ville.
un magasin de souvenirs qui a la classe
pont avant l'orage
on prend le même et on ajoute du soleil
vieille ville au bord de l'eau, d'ailleurs classée au patrimoine mondial de l'UNESCO
une petite fleur sur la terrasse de l'hôtel, en face de la piscine...
Ce que j'ai d'abord pris pour des trampolines géants ne sont en fait que des filets de pêche étendus tout le long de la rivière/bras de mer
café glacé sur une table en plastique au bord de l'eau ... ma définition du bonheur. A côté,paquet de gingembre confit qu'une vendeuse persuasive a réussi à me refourguer. Car non seulementon vous pousse à faire refaire votre garde-robe pour les 10 années à venir, mais en plus, on vous gave.
bateaux dont les yeux sont censés faire fuir les crocodiles
Seul bémol, la plage est à 5 kilomètres, ce qui fait un peu loin à pied, surtout quand il fait une chaleur à vous transformer en limace amorphe et baveuse en quelques minutes. Mais les Hoi Hanais sont épatants, ils pensent à tout (et surtout, ne manquent pas une occasion de se faire de l'argent). Tous les 50 mètres, des locations de vélos sont proposées. Ne cherchez pas de vrais magasins de location comme chez nous, ça n'existe pas: le plus souvent, le fond de commerce se résume à un parasol sur le trottoir, sous lequel attendent une dizaine de vélos. Au mieux, ils sont abrités sous un hangar. Pour un dollar les 24h, on ne se prive pas (quand je pense qu'à Belle-île-en-Mer c'était dans l'ordre de 15€ par jour...) Il y a aussi l'alternative de la mobylette pour un peu plus cher (à peu près 3$ pour 24h).
Un après-midi, je suis allée me mettre à l'abri des tailleurs, pédicures et chauffeurs de taximobylette sur une petite île accessible par un petit pont
à pied, à vélo (en l'occurrence) ou en mobylette.
Je me suis rempli l'estomac (détails ultérieurement) dans une petite gargote où, à part ces 2 là
il n'y avait pas un chat...
puis j'ai réenfourché ma bicyclette pour une balade digestive en pleine nature. Pas l'ombre d'un
touriste...
...seulement celle d'une vache au détour d'un chemin de terre
… ni d'un magasin de robes
Bref, un havre de paix. Si seulement le soleil n'avait pas tapé aussi fort...
Pour terminer, l'enseigne présomptueuse d'une galerie d'art parodiant la fameuse expression « same same, but different ». Les commerçants vietnamiens l'utilisent à tour de bras dans le but de convaincre le client que leurs produits, bien que fortement similaires à ceux du voisin, ont leur caractère propre... et que c'est donc ceux-ci qu'il faut acheter.
Pas besoin de beaucoup de mots, les images suffisent. Petite séance diapos.
rue typique (luminosité malheureusement pas optimale au moment où j'ai pris la photo). Notez les lanternes dans les arbres, une autre spécialité de la ville.
un magasin de souvenirs qui a la classe
pont avant l'orage
on prend le même et on ajoute du soleil
vieille ville au bord de l'eau, d'ailleurs classée au patrimoine mondial de l'UNESCO
une petite fleur sur la terrasse de l'hôtel, en face de la piscine...
Ce que j'ai d'abord pris pour des trampolines géants ne sont en fait que des filets de pêche étendus tout le long de la rivière/bras de mer
café glacé sur une table en plastique au bord de l'eau ... ma définition du bonheur. A côté,paquet de gingembre confit qu'une vendeuse persuasive a réussi à me refourguer. Car non seulementon vous pousse à faire refaire votre garde-robe pour les 10 années à venir, mais en plus, on vous gave.
bateaux dont les yeux sont censés faire fuir les crocodiles
Seul bémol, la plage est à 5 kilomètres, ce qui fait un peu loin à pied, surtout quand il fait une chaleur à vous transformer en limace amorphe et baveuse en quelques minutes. Mais les Hoi Hanais sont épatants, ils pensent à tout (et surtout, ne manquent pas une occasion de se faire de l'argent). Tous les 50 mètres, des locations de vélos sont proposées. Ne cherchez pas de vrais magasins de location comme chez nous, ça n'existe pas: le plus souvent, le fond de commerce se résume à un parasol sur le trottoir, sous lequel attendent une dizaine de vélos. Au mieux, ils sont abrités sous un hangar. Pour un dollar les 24h, on ne se prive pas (quand je pense qu'à Belle-île-en-Mer c'était dans l'ordre de 15€ par jour...) Il y a aussi l'alternative de la mobylette pour un peu plus cher (à peu près 3$ pour 24h).
Un après-midi, je suis allée me mettre à l'abri des tailleurs, pédicures et chauffeurs de taximobylette sur une petite île accessible par un petit pont
à pied, à vélo (en l'occurrence) ou en mobylette.
Je me suis rempli l'estomac (détails ultérieurement) dans une petite gargote où, à part ces 2 là
il n'y avait pas un chat...
puis j'ai réenfourché ma bicyclette pour une balade digestive en pleine nature. Pas l'ombre d'un
touriste...
...seulement celle d'une vache au détour d'un chemin de terre
… ni d'un magasin de robes
Bref, un havre de paix. Si seulement le soleil n'avait pas tapé aussi fort...
Pour terminer, l'enseigne présomptueuse d'une galerie d'art parodiant la fameuse expression « same same, but different ». Les commerçants vietnamiens l'utilisent à tour de bras dans le but de convaincre le client que leurs produits, bien que fortement similaires à ceux du voisin, ont leur caractère propre... et que c'est donc ceux-ci qu'il faut acheter.
21 juillet 2010
69. Hoi An, une ville où il ne fait pas bon être un poil
Et non, je n'ai pas fait de faute de frappe, bande d'obsédés (bien que ce ne soit pas conseillé non plus de se balader en tenue d'Eve ou d'Adam dans les rues de cette ville plutôt conservatrice).
Lisez mon histoire, vous allez comprendre.
Afin de pouvoir continuer à me balader (relativement...) en paix sur le marché et de faire fonctionner le commerce local par la même occasion, j'ai fini par céder à l'appel insistant (pour ne pas dire la persécution) de la pédicure au bout de 3 jours. A part 1 dollar, je n'avais pas grand-chose à perdre. J'ai découvert intriguée la crème amollissante de cuticules (qu'est-ce qu'on ne va pas inventer). En ce qui concerne le choix de la couleur, j'ai été assez frileuse cette fois-ci, optant pour un sobre gris métallisé qui n'a pas tout à fait recouvert le bleu que j'ai sous l'ongle du gros orteil gauche depuis mon freinage pédestre à mobylette.
Évidemment, mon peintre sur ongles n'allait pas me laisser partir comme ça. Moi, sa première (et seule, ai-je appris le lendemain) cliente de la journée! J'ai lutté avec succès pour qu'elle ne me fasse pas la corne pour 4 dollars de plus, mais ai dû me soumettre à un test "for free"de sa technique d'épilation soi-disant révolutionnaire. Why not, you can try, but je t'ai dit que I have no hair, je me suis rasée ce matin, bon sang! Eh bien... le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle m'a bluffée, la bougresse! Armée en tout et pour tout de talc et d'un fil de coton, elle a réussi l'exploit d'arracher avec la racine des poils invisibles à la surface!!!
vous pouvez mettre au placard vos épilateurs, votre cire et vos pinces à épiler.
Épatée, je lui ai promis de revenir le lendemain (histoire que ça ait repoussé un peu) pour faire mes 2 avant-jambes jusqu'au genou, pour 5 dollars. En une heure, on a eu le temps de discuter. Son anglais était exceptionnellement bon comparé à celui de ses compatriotes. Elle apprend depuis 10 ans avec les touristes et un bouquin. Quand je vois des exemples comme ça, mon métier me semble bien inutile... De poil enlevé en poil enlevé (ou au fil de la conversation, si vous préférez), j'ai appris que son mari est tailleur (ça alors), qu'elle a un bébé de 15 mois qui passe ses journées à la crèche qu'elle a d'ailleurs du mal à payer (but, but... I thought tailors were rich!! On m'aurait donc menti chez Festina?), qu'elle bosse (enfin... elle essaie) 7 jours sur 7 et qu'elle n'est jamais sortie de Hoi An, où habite toute sa famille. Ça donne à penser.
Pour en revenir à la technique, ça paraît bête comme chou, mais d'après elle, il faut avoir le coup de main. Lequel, je ne sais pas. Le secret de ce savoir-faire ancestral est jalousement gardé. J'essaierai moi-même au retour si j'ai du temps à tuer.
La promesse a été tenue: "You will have legs like a baby bottom!" m'avait-elle dit. Je ne sais pas si elle voulait dire par là toutes rouges et irritées, mais ce fut le résultat. Je vous rassure, ça a disparu au bout d'une demi-journée, comme après une épilation traditionnelle. En tout cas, au toucher, c'était nickel. Les poils sont censés ne pas repousser sous la peau … 2 semaines après, je peux vous affirmer que ce n'est pas vrai, pour moi en tout cas :-(
Dans ma lancée, je me suis fait enlever la moustache pour un "good price" (1 dollar) parce que j'étais son "lucky customer". Douloureux, mais redoutablement efficace: en moins d'une minute, elle a exterminé la totalité du duvet au-dessus de ma lèvre supérieure, n'épargnant même pas les "baby hairs".
ma copine No, magicesthéticienne sur le Central Market, côté rue Tran Phu. Je lui ai promis de lui faire de la pub! Je ne peux pas être plus précise car elle n'a pas de carte de visite. Mais ne vous inquiétez pas: si vous ne la trouvez pas, elle saura vous trouver, elle...
PS:vous ne rêvez pas, ce sont bien des réveils au fond de l'échoppe...
Si vous voulez plus de détails, j'ai trouvé un article très complet sur internet:
http://raffa.grandmenage.info/post/2007/05/25/L_%C3%A9pilation_au_fil
J'y ai appris que Claude Lévi-Strauss évoque cette technique dans "Tristes tropiques". Comme quoi, ce n'est pas un sujet qui n'intéresse que les filles...
Lisez mon histoire, vous allez comprendre.
Afin de pouvoir continuer à me balader (relativement...) en paix sur le marché et de faire fonctionner le commerce local par la même occasion, j'ai fini par céder à l'appel insistant (pour ne pas dire la persécution) de la pédicure au bout de 3 jours. A part 1 dollar, je n'avais pas grand-chose à perdre. J'ai découvert intriguée la crème amollissante de cuticules (qu'est-ce qu'on ne va pas inventer). En ce qui concerne le choix de la couleur, j'ai été assez frileuse cette fois-ci, optant pour un sobre gris métallisé qui n'a pas tout à fait recouvert le bleu que j'ai sous l'ongle du gros orteil gauche depuis mon freinage pédestre à mobylette.
Évidemment, mon peintre sur ongles n'allait pas me laisser partir comme ça. Moi, sa première (et seule, ai-je appris le lendemain) cliente de la journée! J'ai lutté avec succès pour qu'elle ne me fasse pas la corne pour 4 dollars de plus, mais ai dû me soumettre à un test "for free"de sa technique d'épilation soi-disant révolutionnaire. Why not, you can try, but je t'ai dit que I have no hair, je me suis rasée ce matin, bon sang! Eh bien... le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle m'a bluffée, la bougresse! Armée en tout et pour tout de talc et d'un fil de coton, elle a réussi l'exploit d'arracher avec la racine des poils invisibles à la surface!!!
vous pouvez mettre au placard vos épilateurs, votre cire et vos pinces à épiler.
Épatée, je lui ai promis de revenir le lendemain (histoire que ça ait repoussé un peu) pour faire mes 2 avant-jambes jusqu'au genou, pour 5 dollars. En une heure, on a eu le temps de discuter. Son anglais était exceptionnellement bon comparé à celui de ses compatriotes. Elle apprend depuis 10 ans avec les touristes et un bouquin. Quand je vois des exemples comme ça, mon métier me semble bien inutile... De poil enlevé en poil enlevé (ou au fil de la conversation, si vous préférez), j'ai appris que son mari est tailleur (ça alors), qu'elle a un bébé de 15 mois qui passe ses journées à la crèche qu'elle a d'ailleurs du mal à payer (but, but... I thought tailors were rich!! On m'aurait donc menti chez Festina?), qu'elle bosse (enfin... elle essaie) 7 jours sur 7 et qu'elle n'est jamais sortie de Hoi An, où habite toute sa famille. Ça donne à penser.
Pour en revenir à la technique, ça paraît bête comme chou, mais d'après elle, il faut avoir le coup de main. Lequel, je ne sais pas. Le secret de ce savoir-faire ancestral est jalousement gardé. J'essaierai moi-même au retour si j'ai du temps à tuer.
La promesse a été tenue: "You will have legs like a baby bottom!" m'avait-elle dit. Je ne sais pas si elle voulait dire par là toutes rouges et irritées, mais ce fut le résultat. Je vous rassure, ça a disparu au bout d'une demi-journée, comme après une épilation traditionnelle. En tout cas, au toucher, c'était nickel. Les poils sont censés ne pas repousser sous la peau … 2 semaines après, je peux vous affirmer que ce n'est pas vrai, pour moi en tout cas :-(
Dans ma lancée, je me suis fait enlever la moustache pour un "good price" (1 dollar) parce que j'étais son "lucky customer". Douloureux, mais redoutablement efficace: en moins d'une minute, elle a exterminé la totalité du duvet au-dessus de ma lèvre supérieure, n'épargnant même pas les "baby hairs".
ma copine No, magicesthéticienne sur le Central Market, côté rue Tran Phu. Je lui ai promis de lui faire de la pub! Je ne peux pas être plus précise car elle n'a pas de carte de visite. Mais ne vous inquiétez pas: si vous ne la trouvez pas, elle saura vous trouver, elle...
PS:vous ne rêvez pas, ce sont bien des réveils au fond de l'échoppe...
Si vous voulez plus de détails, j'ai trouvé un article très complet sur internet:
http://raffa.grandmenage.info/post/2007/05/25/L_%C3%A9pilation_au_fil
J'y ai appris que Claude Lévi-Strauss évoque cette technique dans "Tristes tropiques". Comme quoi, ce n'est pas un sujet qui n'intéresse que les filles...
20 juillet 2010
68. Hoi An, paradis ou enfer des princesses?
"My tailor is rich"... cette phrase n'est pas si absurde que Ionesco, mauvaise langue, ne le laisse entendre. A Hoi An, elle prend tout son sens. Je suspecte d'ailleurs les auteurs de la méthode Assimil d'y avoir passé quelques jours avant de rédiger leur manuel. Ils auraient cependant dû être un peu plus explicites et préciser les causes de cette affirmation: "My tailor is rich because he ruined me".
Pour ceux auxquels il manque les références nécessaires (je pense aux plus jeunes) pour comprendre, voir cet article de Wikipedia bref mais instructif: http://fr.wikipedia.org/wiki/My_tailor_is_rich). L'exemple sur la localisation de Brian leur parlera certainement davantage, n'est-ce pas Sister? Quant à ma tante (pas celle sul'pot mais de Pau), qu'est-ce qu'elle attend pour éclairer la lanterne de ces pauvres Anglais?
Revenons-en à nos tailleurs. Il y en a absolument partout dans cette ville!!! Ils représentent à peu le tiers des commerçants. Ce n'est pas la ville aux 500 tailleurs pour rien... La robes-addict que je suis ne sait plus où donner de la tête.
un magasin particulièrement joli, mais particulièrement cher aussi
On vous présente un catalogue, vous choisissez votre modèle (vous pouvez même en inventer un), et on vous le fait sur mesure en une journée, selon les tissus disponibles! C'est assez amusant de comparer les différences sources: certains ne se cassent pas la tête et vous donnent simplement un "Elle" ou "Vogue" (très présomptueux, à mon avis), d'autres ont leur propre book constitué de modèles très éclectiques, certains tirés de grands magasines, d'autre du catalogue La Redoute!
Les prix sont très variables... Je m'étais créé un mix entre une robe de Carrie (celle de Sex and the City bande de glands, pas celle de Stephen King) et une autre d'une pouffe anonyme, mais le prix m'a refroidie: 120 dollars. Justification: il faut beaucoup de tissu pour les volants (c'est vrai), et c'est de la soie (vrai aussi). Mais pour un truc fragile que je ne porterai pas souvent, ça fait quand même un peu cher (surtout quand on n'a pas travaillé depuis 4 mois), même si je peux certainement l'avoir pour quelques dizaines de dollars de moins en négociant un peu En plus, je n'étais pas convaincue par les couleurs de la soie à disposition.
Je me suis rabattue sur un modèle beaucoup plus simple (et beaucoup plus portable) en coton. 18 dollars, c'est presque louche... On verra bien le résultat. La tailleuse a pris les mesures et je dois venir essayer demain.
A mon grand dam, les robes, ce n'est pas comme la pédicure: on ne te fout pas la paix une fois que tu as commandé, car ce n'est pas écrit sur ton front que tu viens de refaire ta garde-robe.
Les rabatteurs viennent te traquer jusqu'au fond du café où tu es venue te planquer, te disant ô combien tu es beautiful et surtout ô combien tu as intérêt à venir visiter le magasin de maman qui va te faire des beautiful dresses for a good price. Même pas moyen d'écrire tranquille. Un jeune homme vaguement polyglotte est assis en face de moi depuis plus d'une heure et je sais qu'il ne va pas me lâcher tant que je n'aurai pas mis les pieds dans le magasin familial.
Je garde patience et le sourire, mais si vous saviez à quel point J'EN AI MARRE!!! (à l'instar d'Helmut qui contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser n'est même pas allemand).
(...)
Il a fini par m'avoir à l'usure, le patient malin (3 heures, qu'il m'a attendue, assistant à mon petit dej puis à mon déjeuner). Non seulement j'ai visité le magasin de maman,
mais je lui ai commandé 5 robes d'un coup, rien que ça... (pour 170$, sout moins de 150€)
Tu peux jubiler devant tes beaux tissus, il y a de quoi!
Avec en bonus une cravate en soie gratuite pour mon boyfriend imaginaire...
Verdict demain soir... j'ai peur.
avec une telle affiche de recommandation d'un client comblé (qu'on voit chez un tailleur sur 2), je ne devrais pourtant ne rien avoir à craindre...
(...) le soir
J'en peux plus. Je ne peux pas dormir car je vois des robes défiler devant mes yeux.
(...) le lendemain
A l'aide. Je viens d'en commander deux autres.
Les commerçants ont vu en moi la pigeonne de l'année (bon, peut-être seulement de la semaine) et profitent allégrement de ma faiblesse. Je n'arrive pas à me contrôler, quand je vois des robes en devanture, mes yeux se mettent à briller, pire que devant une pâtisserie et je cède au "please have a look inside" comme au chant de la Loreley.
(...) Quelques heures après
Après les robes, les chaussures...
Existe-t-il une quelconque possibilité de se faire interdire de tailleur/chausseur?
(...) Un moment plus tard
Verdict: bon boulot, maman.
Fiston me fait la gueule parce que j'ai refusé gentiment la 6e robe qu'il proposait de me faire. Cheap price for you. Tu me paies mon surpoids de bagage?
(...)
Epilogue: après 5 jours à Hoi An, je suis habillée pour l'hiver, l'été et les 30 suivants...
mes 7 robes et les écharpes pour manger avec (couleurs non contractuelles)
... à condition que je ne prenne pas plus d'un kilo ou 2. Coup de coeur particulier pour une petite tailleuse sans prétention, celle de la robe rose en coton à 18$.
son magasin (Cay Me, 2/6 Le Loi Street)
Elle n'a pas le compas dans l'oeil, mais une patience d'ange qui compense largement (elle a repris la robe 4 fois jusqu'à ce que je sois entièrement satisfaite, sans un geste ni un mot d'impatience), et un sens aigu de la famille que j'ai trouvé très touchant. Elle m'a envoyée chez sa cousine pour les chaussures et chez sa soeur pour les écharpes que j'en en effet eues à très bon prix.
En voyant les 5 robes commandées chez le tailleur sus-cité, elle m'a dit que j'aurais payé la moitié du prix chez elle...
Je me console et relativise en pensant à ce que ça m'aurait coûté en Europe...
Pour ceux auxquels il manque les références nécessaires (je pense aux plus jeunes) pour comprendre, voir cet article de Wikipedia bref mais instructif: http://fr.wikipedia.org/wiki/My_tailor_is_rich). L'exemple sur la localisation de Brian leur parlera certainement davantage, n'est-ce pas Sister? Quant à ma tante (pas celle sul'pot mais de Pau), qu'est-ce qu'elle attend pour éclairer la lanterne de ces pauvres Anglais?
Revenons-en à nos tailleurs. Il y en a absolument partout dans cette ville!!! Ils représentent à peu le tiers des commerçants. Ce n'est pas la ville aux 500 tailleurs pour rien... La robes-addict que je suis ne sait plus où donner de la tête.
un magasin particulièrement joli, mais particulièrement cher aussi
On vous présente un catalogue, vous choisissez votre modèle (vous pouvez même en inventer un), et on vous le fait sur mesure en une journée, selon les tissus disponibles! C'est assez amusant de comparer les différences sources: certains ne se cassent pas la tête et vous donnent simplement un "Elle" ou "Vogue" (très présomptueux, à mon avis), d'autres ont leur propre book constitué de modèles très éclectiques, certains tirés de grands magasines, d'autre du catalogue La Redoute!
Les prix sont très variables... Je m'étais créé un mix entre une robe de Carrie (celle de Sex and the City bande de glands, pas celle de Stephen King) et une autre d'une pouffe anonyme, mais le prix m'a refroidie: 120 dollars. Justification: il faut beaucoup de tissu pour les volants (c'est vrai), et c'est de la soie (vrai aussi). Mais pour un truc fragile que je ne porterai pas souvent, ça fait quand même un peu cher (surtout quand on n'a pas travaillé depuis 4 mois), même si je peux certainement l'avoir pour quelques dizaines de dollars de moins en négociant un peu En plus, je n'étais pas convaincue par les couleurs de la soie à disposition.
Je me suis rabattue sur un modèle beaucoup plus simple (et beaucoup plus portable) en coton. 18 dollars, c'est presque louche... On verra bien le résultat. La tailleuse a pris les mesures et je dois venir essayer demain.
A mon grand dam, les robes, ce n'est pas comme la pédicure: on ne te fout pas la paix une fois que tu as commandé, car ce n'est pas écrit sur ton front que tu viens de refaire ta garde-robe.
Les rabatteurs viennent te traquer jusqu'au fond du café où tu es venue te planquer, te disant ô combien tu es beautiful et surtout ô combien tu as intérêt à venir visiter le magasin de maman qui va te faire des beautiful dresses for a good price. Même pas moyen d'écrire tranquille. Un jeune homme vaguement polyglotte est assis en face de moi depuis plus d'une heure et je sais qu'il ne va pas me lâcher tant que je n'aurai pas mis les pieds dans le magasin familial.
Je garde patience et le sourire, mais si vous saviez à quel point J'EN AI MARRE!!! (à l'instar d'Helmut qui contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser n'est même pas allemand).
(...)
Il a fini par m'avoir à l'usure, le patient malin (3 heures, qu'il m'a attendue, assistant à mon petit dej puis à mon déjeuner). Non seulement j'ai visité le magasin de maman,
mais je lui ai commandé 5 robes d'un coup, rien que ça... (pour 170$, sout moins de 150€)
Tu peux jubiler devant tes beaux tissus, il y a de quoi!
Avec en bonus une cravate en soie gratuite pour mon boyfriend imaginaire...
Verdict demain soir... j'ai peur.
avec une telle affiche de recommandation d'un client comblé (qu'on voit chez un tailleur sur 2), je ne devrais pourtant ne rien avoir à craindre...
(...) le soir
J'en peux plus. Je ne peux pas dormir car je vois des robes défiler devant mes yeux.
(...) le lendemain
A l'aide. Je viens d'en commander deux autres.
Les commerçants ont vu en moi la pigeonne de l'année (bon, peut-être seulement de la semaine) et profitent allégrement de ma faiblesse. Je n'arrive pas à me contrôler, quand je vois des robes en devanture, mes yeux se mettent à briller, pire que devant une pâtisserie et je cède au "please have a look inside" comme au chant de la Loreley.
(...) Quelques heures après
Après les robes, les chaussures...
Existe-t-il une quelconque possibilité de se faire interdire de tailleur/chausseur?
(...) Un moment plus tard
Verdict: bon boulot, maman.
Fiston me fait la gueule parce que j'ai refusé gentiment la 6e robe qu'il proposait de me faire. Cheap price for you. Tu me paies mon surpoids de bagage?
(...)
Epilogue: après 5 jours à Hoi An, je suis habillée pour l'hiver, l'été et les 30 suivants...
mes 7 robes et les écharpes pour manger avec (couleurs non contractuelles)
... à condition que je ne prenne pas plus d'un kilo ou 2. Coup de coeur particulier pour une petite tailleuse sans prétention, celle de la robe rose en coton à 18$.
son magasin (Cay Me, 2/6 Le Loi Street)
Elle n'a pas le compas dans l'oeil, mais une patience d'ange qui compense largement (elle a repris la robe 4 fois jusqu'à ce que je sois entièrement satisfaite, sans un geste ni un mot d'impatience), et un sens aigu de la famille que j'ai trouvé très touchant. Elle m'a envoyée chez sa cousine pour les chaussures et chez sa soeur pour les écharpes que j'en en effet eues à très bon prix.
En voyant les 5 robes commandées chez le tailleur sus-cité, elle m'a dit que j'aurais payé la moitié du prix chez elle...
Je me console et relativise en pensant à ce que ça m'aurait coûté en Europe...
16 juillet 2010
67. Hoi An en solitaire... ou pas
La fin d'une ère... le voyage d'Anke et Mélanie devient le voyage d'Anke d'un côté, le voyage de Mélanie de l'autre. Après quasiment 4 mois ensemble 24h sur 24 ou presque, ça fait drôle...
Nos chemins se sont séparés à Nha Trang, où Anke souhaitait se reposer encore plus longtemps avant de partir pour sa "meditation retreat" de 10 jours en Thaïlande (elle est pas bien, hein?!) où elle devrait apprendre à devenir encore plus bienveillante ("loving kindness" en est le thème).... La petite veinarde a encore 3 semaines de voyage, moi je n'en ai plus qu'une, mariage de Sandy oblige... Le seul avantage, c'est que je pourrai assister à la mégateuf du 14 juillet à l'institut... (oui je sais, j'ai du retard dans la publication de mes posts, ET ALORS?)
En attendant, faut que je rallie doucement Hanoi, d'où part mon avion retour dans une semaine (au moment où j'écris)...
Après 13h de bus de nuit, je suis arrivée à Hoi An, petite ville réputée pour son architecture et ses tailleurs. J'ai trouvé le trajet supportable, les autres passagers l'ont qualifié d'épouvantable... je ne dois pas avoir encore assez d'expérience en bus de nuit. J'étais tellement heureuse d'avoir une couchette relativement confortable (davantage que le "hard sleeper"du train pourtant plus cher et à peine plus rapide) et un peu d'air que je n'ai pas prêté attention à la conduite sportive du chauffeur: d'après les autres, on a frôlé l'accident à plusieurs reprises. Oups.
Le premier après-midi fut redoutable. J'ai découvert la ville en compagnie de mon bodyguard, un Australien rencontré à la sortie du bus. Il ne faut pas moins que ça pour repousser les assauts qui viennent de tous les côtés. Assauts uniquement féminins, détrompez-vous...
Sur le marché, toutes les femmes louaient ma beauté (et celle de mon fameux chapeau que j'ai eu à un euro environ en Thaïlande)... pour me vendre leurs robes, pensez-vous. Là non plus, il n'y a pas de quoi se sentir flattée: le pire des laiderons aurait droit au même traitement.
Mais attention, je n'ai pas eu droit qu'à des compliments... Tout dépend du bien ou du service à vendre. Je vous laisse deviner ce que m'a dit la pédicure qui me pourchassait dans les allées du marché pour me convaincre que j'avais absolument besoin de ses services: "your toes look terrible!"
Mais euuuuuh, je les ai faits hier, mes ongles de pied!!! Et puis je t'ai rien demandé, d'ailleurs!!
"Special price for you, it's happy hour (mais bien sûr), only one dollar!"
Toujours plus fort toujours plus haut: alors que je sirotais tranquillement mon papaya shake (dont on m'a très fortement suggéré l'achat, pour ne pas dire que je n'avais pas le choix), toujours sur le marché, une esthéticienne vient se taper la discute et pousse les hauts cris à la vue de mes jambes. Qui n'étaient pourtant couvertes que d'une petite barbe de 2 jours. Je reviendrai en décembre pour lui montrer mon pelage d'hiver, elle s'épouvantera pour quelque chose...
Tomorrow, maybe? Le seul moyen d'avoir la paix, c'est de céder... j'aimerais bien y retourner sur ce "old market", on s'y régale à peu de frais... mais vous n'aurez pas les détails maintenant, petits gourmands, je vous ferai saliver jusqu'au post spécial bouffe
Il n'y a pas qu'au marché qu'on se fait alpaguer sans interruption: dans la rue c'est pareil. Surtout, ne vous arrêtez pas ne serait que pour refaire votre lacet (OK mauvais exemple, tout lemonde est en tongs par cette chaleur). Vous pouvez être sûr qu'au moins 3 personnes (motorbike rider, tailor, restaurateur...) se rueront vers vous avec tous la même question: "What are you looking for?, lady"
I'm looking for LA PAIX mesdames et messieurs, LA PAAIIIIIIIX!!!
Moi qui avais peur de voyager seule... eh bien au contraire, je n'ai jamais eu autant de compagnie. Parfois c'est un peu trop, je veux juste être tranquille mais c'est très difficile. Une personne (en particulier de sexe féminin) seule se fait aborder plus facilement qu'un couple ou un groupe. En ville comme à l'hôtel. Comme je vous le disais plus haut, j'ai rencontré dès la sortie du bus un Australien avec lequel j'ai décidé de partager une chambre et surtout les frais: quasiment pas de dortoirs dans ce pays, et le prix des chambres est relativement élevé à cause de la haute saison.
Je passe la majeure partie de mes soirées à faire des longueurs dans la piscine (que ça fait du bien de se remettre au sport, j'ai perdu tous mes muscles en 4 mois)... qui est aussi le lieu de rassemblement de l'hôtel, surtout entre 18h30 et 19h30, heure des free cocktails.
J'ai un peu socialisé mais surtout fait ma sauvage pour me lancer dans ma « writing retreat », pastichant Anke.
L'hôtel est peuplé en majorité de jeunes backpackers (20-25 ans) dont l'état d'esprit ne correspond en général pas au mien (il y a des exceptions quand même, « y'en a des bien » comme dirait Didier Super). Me déplacer en troupeau et me bourrer la gueule tous les soirs, c'est pas mon truc. Je ne suis pas cool et j'assume. Je me sens vieille, et d'ailleurs, plus d'un djeune a eu un mouvement de recul en apprenant mon âge.
Ceci dit, Tata Mélanie ne crache pas sur les bons plans des jeunots, prenant des notes pour son prochain voyage. Hoi An-Hué à moto, voilà qui semble prometteur... Pas besoin de permis, comme pour le déambulateur...
Nos chemins se sont séparés à Nha Trang, où Anke souhaitait se reposer encore plus longtemps avant de partir pour sa "meditation retreat" de 10 jours en Thaïlande (elle est pas bien, hein?!) où elle devrait apprendre à devenir encore plus bienveillante ("loving kindness" en est le thème).... La petite veinarde a encore 3 semaines de voyage, moi je n'en ai plus qu'une, mariage de Sandy oblige... Le seul avantage, c'est que je pourrai assister à la mégateuf du 14 juillet à l'institut... (oui je sais, j'ai du retard dans la publication de mes posts, ET ALORS?)
En attendant, faut que je rallie doucement Hanoi, d'où part mon avion retour dans une semaine (au moment où j'écris)...
Après 13h de bus de nuit, je suis arrivée à Hoi An, petite ville réputée pour son architecture et ses tailleurs. J'ai trouvé le trajet supportable, les autres passagers l'ont qualifié d'épouvantable... je ne dois pas avoir encore assez d'expérience en bus de nuit. J'étais tellement heureuse d'avoir une couchette relativement confortable (davantage que le "hard sleeper"du train pourtant plus cher et à peine plus rapide) et un peu d'air que je n'ai pas prêté attention à la conduite sportive du chauffeur: d'après les autres, on a frôlé l'accident à plusieurs reprises. Oups.
Le premier après-midi fut redoutable. J'ai découvert la ville en compagnie de mon bodyguard, un Australien rencontré à la sortie du bus. Il ne faut pas moins que ça pour repousser les assauts qui viennent de tous les côtés. Assauts uniquement féminins, détrompez-vous...
Sur le marché, toutes les femmes louaient ma beauté (et celle de mon fameux chapeau que j'ai eu à un euro environ en Thaïlande)... pour me vendre leurs robes, pensez-vous. Là non plus, il n'y a pas de quoi se sentir flattée: le pire des laiderons aurait droit au même traitement.
Mais attention, je n'ai pas eu droit qu'à des compliments... Tout dépend du bien ou du service à vendre. Je vous laisse deviner ce que m'a dit la pédicure qui me pourchassait dans les allées du marché pour me convaincre que j'avais absolument besoin de ses services: "your toes look terrible!"
Mais euuuuuh, je les ai faits hier, mes ongles de pied!!! Et puis je t'ai rien demandé, d'ailleurs!!
"Special price for you, it's happy hour (mais bien sûr), only one dollar!"
Toujours plus fort toujours plus haut: alors que je sirotais tranquillement mon papaya shake (dont on m'a très fortement suggéré l'achat, pour ne pas dire que je n'avais pas le choix), toujours sur le marché, une esthéticienne vient se taper la discute et pousse les hauts cris à la vue de mes jambes. Qui n'étaient pourtant couvertes que d'une petite barbe de 2 jours. Je reviendrai en décembre pour lui montrer mon pelage d'hiver, elle s'épouvantera pour quelque chose...
Tomorrow, maybe? Le seul moyen d'avoir la paix, c'est de céder... j'aimerais bien y retourner sur ce "old market", on s'y régale à peu de frais... mais vous n'aurez pas les détails maintenant, petits gourmands, je vous ferai saliver jusqu'au post spécial bouffe
Il n'y a pas qu'au marché qu'on se fait alpaguer sans interruption: dans la rue c'est pareil. Surtout, ne vous arrêtez pas ne serait que pour refaire votre lacet (OK mauvais exemple, tout lemonde est en tongs par cette chaleur). Vous pouvez être sûr qu'au moins 3 personnes (motorbike rider, tailor, restaurateur...) se rueront vers vous avec tous la même question: "What are you looking for?, lady"
I'm looking for LA PAIX mesdames et messieurs, LA PAAIIIIIIIX!!!
Moi qui avais peur de voyager seule... eh bien au contraire, je n'ai jamais eu autant de compagnie. Parfois c'est un peu trop, je veux juste être tranquille mais c'est très difficile. Une personne (en particulier de sexe féminin) seule se fait aborder plus facilement qu'un couple ou un groupe. En ville comme à l'hôtel. Comme je vous le disais plus haut, j'ai rencontré dès la sortie du bus un Australien avec lequel j'ai décidé de partager une chambre et surtout les frais: quasiment pas de dortoirs dans ce pays, et le prix des chambres est relativement élevé à cause de la haute saison.
Je passe la majeure partie de mes soirées à faire des longueurs dans la piscine (que ça fait du bien de se remettre au sport, j'ai perdu tous mes muscles en 4 mois)... qui est aussi le lieu de rassemblement de l'hôtel, surtout entre 18h30 et 19h30, heure des free cocktails.
J'ai un peu socialisé mais surtout fait ma sauvage pour me lancer dans ma « writing retreat », pastichant Anke.
L'hôtel est peuplé en majorité de jeunes backpackers (20-25 ans) dont l'état d'esprit ne correspond en général pas au mien (il y a des exceptions quand même, « y'en a des bien » comme dirait Didier Super). Me déplacer en troupeau et me bourrer la gueule tous les soirs, c'est pas mon truc. Je ne suis pas cool et j'assume. Je me sens vieille, et d'ailleurs, plus d'un djeune a eu un mouvement de recul en apprenant mon âge.
Ceci dit, Tata Mélanie ne crache pas sur les bons plans des jeunots, prenant des notes pour son prochain voyage. Hoi An-Hué à moto, voilà qui semble prometteur... Pas besoin de permis, comme pour le déambulateur...
14 juillet 2010
66. Farnienter ou presque à Nha Trang
SNCF, je te présente mes plus plates excuses. Plus jamais je ne me plaindrai de la lenteur de tes trains Corail. A côté des trains vietnamiens, ce sont de véritables bolides...
Pour vous donner un ordre d'idée, il faut compter une quarantaine d'heures pour faire Saïgon-Hanoï ce qui fait une moyenne de... 50km/h. Eh papy gapette, on est pas en agglomération, tu peux appuyer sur le champignon.
Sachant que la distance entre Ho Chi Minh City et Nha Trang est d'environ 300 kilomètres, je vous laisse calculer le temps qu'a duré le trajet. Ça a bien justifié la réservation d'un train de nuit... où nous n'avons pas dormi lourd.
admirez la finesse du matelas... une feuille de riz.
Peu importe. Ça a été l'occasion d'apprendre ce qu'est un « hard sleeper » (le type de couchette que nous avions réservé), et puis nous sommes arrivées assez tôt pour profiter de la plage presque vide... une première (et dernière) pour nous!
La grande et belle plage de Nha Trang... c'est, à mes yeux, le seul intérêt de la ville.
Cette grande station balnéaire n'est pas désagréable mais n'a pas de charme particulier. Paraît que ça rappelle Nice et Rimini mais je peux pas vous dire parce que je n'ai encore mis les pieds dans aucune de ces deux villes. C'est très touristique bien sûr, avec des immenses hôtels de béton en front de mer (quel dommage...) plein de restos et bars de type très occidental, un peu plus et on en oublie qu'on est au Vietnam, sauf si on va s'aventurer un peu plus loin dans la ville.
Pour des vacances relax à la plage et/ou festives le soir, c'est parfait, le seul moment stressant de la journée étant la traversée de la rue pour aller à la plage. Par contre, si on veut vraiment découvrir l'âme du Vietnam, ce n'est pas l'endroit idéal. Tout dépend de ce qu'on recherche. Nous c'était le repos... donc ça nous allait.
La seule chose qui m'ait vraiment conquise dans la ville, c'est l'hôtel. Un petit bijou, un havre de paix à 100 mètres de la plage, avec un personnel adorable.
www.perfume-grass.com
Vacances scolaires vietnamiennes obligent, les tarifs sont un peu plus élevés que ce dont nous avions l'habitude mais 12$ la nuit pour 2, ça reste dans l'ordre du très très raisonnable voire du ridicule (ouh que le retour aux prix européens va faire mal... on devient radin, ici),. Surtout que le petit déj est compris (ce qui n'est pas la règle ici), à volonté, très bon (pancake, omelette, fruits frais...) et, détail non négligeable pour les marmottes que nous sommes, servi jusqu'à 11h. Vous ne me croirez probablement pas si je vous dis que la baguette est aussi croustillante qu'en France (et chaude, en plus). Après le truc caoutchouteux et sucré du Cambodge, ça relève du surréel. Ça m'aurait presque donné le mal du pays, tiens (j'ai bien dit presque).
chambre avec vue sur cocotier
Après 2 jours de glande totale, nous avons mis le réveil à 7h30 (j'en baille encore) pour le « 4 islands day trip ». Une expérience... unique.
Chose (agréablement) inhabituelle, il n'y avait pas que des touristes occidentaux, mais aussi des Vietnamiens (vacances scolaires, souvenez-vous). Plus décevant, la ségrégation « naturelle » qui s'est effectuée. Pendant la première heure, nous nous sommes étonnées d'être les seules Européennes sur le bateau (bondé, à propos) et nous sentions très observées. Nous avons compris lorsque nous sommes montées sur le toit: c'est là que se trouvaient tous nos pairs (verts parfois, et surtout rouges à cause du soleil).
Un Américain tout cramé en position du lotus, présidant malgré lui le somptueux buffet déjeuner
Heureusement qu'il y avait le GO (Gentil Organisateur, pour ceux qui ne connaitraient pas leurs classiques) vietnamien plus ou moins bilingue pour fédérer tout le monde autour de lui. GO tous touristes, et tous risques, aussi. Il a commencé par nous imiter Leonardo di Caprio en beuglant la chanson de Titanic accroché à la proue, puis a enchaîné avec des histoires qui devaient être drôles mais que nous n'avons pas comprises à cause de l'accent vietnamien.
Après manger, c'était parti pour une séance de chansons internationales: l'animateur, qui devait avoir un sacré répertoire, nous a promis une chanson par nationalité représentée sur le bateau.
C'est Anke a ouvert le concert... tout à fait à l'insu de son plein gré... J'étais en haut, et j'ai entendu le GO l'annoncer et les acclamations du public.
Je suis descendue en trombe pour assister au spectacle.
Anke Superstar (Deutschland, du brauchst nicht mehr suchen)... Elle s'en est tirée plus qu'honorablement, la pauvre petite bonne femme... Inutile de préciser que la moitié (asiatique) du bateau a voulu une photo avec elle après.
Plût à Bouddha, je n'avais révélé à personne ma nationalité (merci encore Anke de ne pas m'avoir sadiquement dénoncée), sinon j'aurais été bonne pour la dirlada devant 100 personnes.
Nous nous arrêtions fréquemment pour des pauses-barbotage, ce qui m'a permis de sauter (je n'ai pas dit plonger) pour la première fois de 3 mètres... dans l'eau et sans parachute.
Là aussi les différences culturelles étaient intéressantes: d'un côté les Occidentaux qui nageaient comme des poissons avec leurs indécents maillots et bikinis, de l'autre les Vietnamiens avec leurs tee-shirts... et leurs bouées. La plupart du temps ils ne savent pas nager!! Cependant, je n'ai pas dit non à la bouée au moment du "floating bar": on nous a servi du mauvais vin dans l'eau, avec des morceaux d'ananas pour faire passer le goût du sel (je pense), et de la musique en arrière-fond sonore... Concept intéressant.
Sinon, Nha Trang compte un véritable magicien parmi ses habitants: le coiffeur français Jean-Lou.
un prospectus très prometteur
Arès 2 essais maison absolument infructueux avec des teintures achetées au supermarché (enfin, à la supérette), il a réussi l'exploit de redonner à la chevelure d'Anke une couleur à peu près naturelle. En lui tirant les cheveux (on n'a rien sans rien), il lui a raconté qu'il avait travaillé pour un présentateur télé français très connu...elle n'a pas retenu le nom, cette nounouille!! Dommage que mes cheveux n'aient eu besoin ni de coupe ni de couleur... rien que pour les potins, je serais bien passée le voir, le Jean-Lou.
Je termine ce post avec un peu d'adrénaline pour vous montrer que quand même, eh oh, nous ne nous sommes pas transformées en mollusques intégraux.
Nous avons testé une activité dont je n'avais jamais entendu parler: le parasailing. C'est un truc hybride entre le parachute et le jetski: à la place des skis, on a un parachute (ou plutôt paramonte?) sur le dos, accroché par une longue corde à un bateau rapide qui vous fait monter à une cinquantaine de mètres en prenant de la vitesse (…) Je viens de trouver le mot français sur Google: parachute ascensionnel. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il y a comme une contradiction entre les 2 mots... (des littéraires diraient que nous avons affaire à un magnifique oxymore)
Enfin bon, quand on est en l'air, on ne se pose pas la question... On admire... et croise les doigts pour que le vent ne tombe pas subitement alors qu'on est en train de planer à 50 mètres au-dessus du sable.
Pour vous donner un ordre d'idée, il faut compter une quarantaine d'heures pour faire Saïgon-Hanoï ce qui fait une moyenne de... 50km/h. Eh papy gapette, on est pas en agglomération, tu peux appuyer sur le champignon.
Sachant que la distance entre Ho Chi Minh City et Nha Trang est d'environ 300 kilomètres, je vous laisse calculer le temps qu'a duré le trajet. Ça a bien justifié la réservation d'un train de nuit... où nous n'avons pas dormi lourd.
admirez la finesse du matelas... une feuille de riz.
Peu importe. Ça a été l'occasion d'apprendre ce qu'est un « hard sleeper » (le type de couchette que nous avions réservé), et puis nous sommes arrivées assez tôt pour profiter de la plage presque vide... une première (et dernière) pour nous!
La grande et belle plage de Nha Trang... c'est, à mes yeux, le seul intérêt de la ville.
Cette grande station balnéaire n'est pas désagréable mais n'a pas de charme particulier. Paraît que ça rappelle Nice et Rimini mais je peux pas vous dire parce que je n'ai encore mis les pieds dans aucune de ces deux villes. C'est très touristique bien sûr, avec des immenses hôtels de béton en front de mer (quel dommage...) plein de restos et bars de type très occidental, un peu plus et on en oublie qu'on est au Vietnam, sauf si on va s'aventurer un peu plus loin dans la ville.
Pour des vacances relax à la plage et/ou festives le soir, c'est parfait, le seul moment stressant de la journée étant la traversée de la rue pour aller à la plage. Par contre, si on veut vraiment découvrir l'âme du Vietnam, ce n'est pas l'endroit idéal. Tout dépend de ce qu'on recherche. Nous c'était le repos... donc ça nous allait.
La seule chose qui m'ait vraiment conquise dans la ville, c'est l'hôtel. Un petit bijou, un havre de paix à 100 mètres de la plage, avec un personnel adorable.
www.perfume-grass.com
Vacances scolaires vietnamiennes obligent, les tarifs sont un peu plus élevés que ce dont nous avions l'habitude mais 12$ la nuit pour 2, ça reste dans l'ordre du très très raisonnable voire du ridicule (ouh que le retour aux prix européens va faire mal... on devient radin, ici),. Surtout que le petit déj est compris (ce qui n'est pas la règle ici), à volonté, très bon (pancake, omelette, fruits frais...) et, détail non négligeable pour les marmottes que nous sommes, servi jusqu'à 11h. Vous ne me croirez probablement pas si je vous dis que la baguette est aussi croustillante qu'en France (et chaude, en plus). Après le truc caoutchouteux et sucré du Cambodge, ça relève du surréel. Ça m'aurait presque donné le mal du pays, tiens (j'ai bien dit presque).
chambre avec vue sur cocotier
Après 2 jours de glande totale, nous avons mis le réveil à 7h30 (j'en baille encore) pour le « 4 islands day trip ». Une expérience... unique.
Chose (agréablement) inhabituelle, il n'y avait pas que des touristes occidentaux, mais aussi des Vietnamiens (vacances scolaires, souvenez-vous). Plus décevant, la ségrégation « naturelle » qui s'est effectuée. Pendant la première heure, nous nous sommes étonnées d'être les seules Européennes sur le bateau (bondé, à propos) et nous sentions très observées. Nous avons compris lorsque nous sommes montées sur le toit: c'est là que se trouvaient tous nos pairs (verts parfois, et surtout rouges à cause du soleil).
Un Américain tout cramé en position du lotus, présidant malgré lui le somptueux buffet déjeuner
Heureusement qu'il y avait le GO (Gentil Organisateur, pour ceux qui ne connaitraient pas leurs classiques) vietnamien plus ou moins bilingue pour fédérer tout le monde autour de lui. GO tous touristes, et tous risques, aussi. Il a commencé par nous imiter Leonardo di Caprio en beuglant la chanson de Titanic accroché à la proue, puis a enchaîné avec des histoires qui devaient être drôles mais que nous n'avons pas comprises à cause de l'accent vietnamien.
Après manger, c'était parti pour une séance de chansons internationales: l'animateur, qui devait avoir un sacré répertoire, nous a promis une chanson par nationalité représentée sur le bateau.
C'est Anke a ouvert le concert... tout à fait à l'insu de son plein gré... J'étais en haut, et j'ai entendu le GO l'annoncer et les acclamations du public.
Je suis descendue en trombe pour assister au spectacle.
Anke Superstar (Deutschland, du brauchst nicht mehr suchen)... Elle s'en est tirée plus qu'honorablement, la pauvre petite bonne femme... Inutile de préciser que la moitié (asiatique) du bateau a voulu une photo avec elle après.
Plût à Bouddha, je n'avais révélé à personne ma nationalité (merci encore Anke de ne pas m'avoir sadiquement dénoncée), sinon j'aurais été bonne pour la dirlada devant 100 personnes.
Nous nous arrêtions fréquemment pour des pauses-barbotage, ce qui m'a permis de sauter (je n'ai pas dit plonger) pour la première fois de 3 mètres... dans l'eau et sans parachute.
Là aussi les différences culturelles étaient intéressantes: d'un côté les Occidentaux qui nageaient comme des poissons avec leurs indécents maillots et bikinis, de l'autre les Vietnamiens avec leurs tee-shirts... et leurs bouées. La plupart du temps ils ne savent pas nager!! Cependant, je n'ai pas dit non à la bouée au moment du "floating bar": on nous a servi du mauvais vin dans l'eau, avec des morceaux d'ananas pour faire passer le goût du sel (je pense), et de la musique en arrière-fond sonore... Concept intéressant.
Sinon, Nha Trang compte un véritable magicien parmi ses habitants: le coiffeur français Jean-Lou.
un prospectus très prometteur
Arès 2 essais maison absolument infructueux avec des teintures achetées au supermarché (enfin, à la supérette), il a réussi l'exploit de redonner à la chevelure d'Anke une couleur à peu près naturelle. En lui tirant les cheveux (on n'a rien sans rien), il lui a raconté qu'il avait travaillé pour un présentateur télé français très connu...elle n'a pas retenu le nom, cette nounouille!! Dommage que mes cheveux n'aient eu besoin ni de coupe ni de couleur... rien que pour les potins, je serais bien passée le voir, le Jean-Lou.
Je termine ce post avec un peu d'adrénaline pour vous montrer que quand même, eh oh, nous ne nous sommes pas transformées en mollusques intégraux.
Nous avons testé une activité dont je n'avais jamais entendu parler: le parasailing. C'est un truc hybride entre le parachute et le jetski: à la place des skis, on a un parachute (ou plutôt paramonte?) sur le dos, accroché par une longue corde à un bateau rapide qui vous fait monter à une cinquantaine de mètres en prenant de la vitesse (…) Je viens de trouver le mot français sur Google: parachute ascensionnel. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il y a comme une contradiction entre les 2 mots... (des littéraires diraient que nous avons affaire à un magnifique oxymore)
Enfin bon, quand on est en l'air, on ne se pose pas la question... On admire... et croise les doigts pour que le vent ne tombe pas subitement alors qu'on est en train de planer à 50 mètres au-dessus du sable.
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